La candidate LR assure que le poste de défenseur des droits serait acquis à sa rivale LREM en cas de défaite. La scène a laissé un moment de flottement en plateau...
POLITIQUE - C’est la séquence à retenir du débat qui a opposé les sept candidats à la mairie de Paris ce mardi 10 mars sur France Info, à cinq jours du premier tour des élections municipales.
Peu après 22 heures, Rachida Dati a attaqué Agnès Buzyn tous azimuts, faisant de l’ancienne ministre de la Santé et candidate LREM sa principale adversaire lors de ce deuxième débat télévisé de la campagne.
“Peut-être que vous avez l’habitude des nominations, des cooptations, ça me met en colère parce que moi je travaille, j’ai toujours travaillé”, a lancé la candidate LR à destination de sa rivale, après une question sur les alliances de second tour.
“Pourquoi vous vous attaquez à moi?”
“Qu’est-ce qui vous gêne, la dynamique?”, poursuit la maire du 7e arrondissement de la capitale qui devance la candidate LREM de plusieurs points dans les sondages et qui est déjà arrivée en tête de certains au cours de la campagne.
“Je ne comprends pas pourquoi vous vous attaquez à moi, je vous rappelle que la maire de Paris est là”, a d’abord tenté Agnès Buzyn en désignant du doigt Anne Hidalgo.
“On n’est pas à Koh-Lanta là”
“On n’est pas à Koh-Lanta là, c’est pas des alliances entre vous et à qui vous donnez le collier d’immunité, Madame Buzyn!”, poursuit, virulente, l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, fidèle à son surnom de “flingueuse”. La candidate LR entendait ainsi dénoncer les bons points attribués par Agnès Buzyn aux programmes des candidats EELV David Belliard et du dissident LREM Cédric Villani, alors qu’elle était interrogée, comme les autres candidats, sur les idées dont elle se sentait proche chez ses rivaux. La plupart ayant botté en touche.
Agnès Buzyn reprend la main: ”Je dis simplement à Madame Dati que nous sommes tous engagés avec autant de convictions dans cette élection. J’ai pris des risques, j’ai quitté un poste de ministre”, fait valoir la candidate LREM, ce qui lui a valu plusieurs critiques sur les réseaux sociaux, notamment de la part du camp Hidalgo, comme ici, le sénateur de Paris David Assouline.
Je ne suis pas nommée, je suis engagée pour gagner une élection”, a répliqué la candidate d’Emmanuel Macron avant d’être interrompue par Rachida Dati: “Vous allez être nommée au poste de défenseur des droits, c’est acté. Vous avez déjà un poste de secours au cas où”. Une pique qui a laissé un moment de flottement sur le plateau.
“Comment vous-vous permettez Madame Dati?”
“Comment vous vous permettez Madame Dati?”, a répété deux fois Agnès Buzyn, visiblement surprise par cette attaque. ” Je me permets, c’est ce que j’ai lu, ce que j’ai entendu”, assume l’ancienne garde des Sceaux, très sûre d’elle.
Une hypothèse soulevée par La Lettre A, comme l’ont repéré plusieurs internautes qui suivaient le débat.
Eh bien on dirait que ces dames ne sont pas tendre entre elle et je ne suis pas surpris de la part de Dati, elle n'a pas apprécié la sortie de Buzyn sur les alliances de second tour qui lui ferait perdre ces élections et Dati quand elle n'apprécie pas, elle flingue.
C'est dommage parce pendant ce temps là Hidalgo s'en sort tranquillement et que pour ma part, je préférerait une alliance car je suis un adepte de tout sauf Hidalgo.