De jeunes militants UMP vont devoir s'expliquer après la révélation de leur présence à un réveillon du Nouvel An organisé par des jeunes du FNJ. Le PS demande même à Nicolas Sarkozy et Alain Juppé d'intervenir.
Était-ce un simple réveillon entre jeunes ou faut-il y voir message politique plus profond? C'est la question à laquelle une poignée de jeunes militants de l'UMP va devoir répondre après avoir participé à un réveillon avec des militants du Front national de la Jeunesse (FNJ). Réception lors de laquelle Florian Philippot, vice-président du FN, a fait une apparition. Plusieurs photos de cet évènement ont été publiées sur les réseaux sociaux par les participants. Il a ensuite été médiatisé par un article publié sur le site Internet de Marianne.
La soirée dérange à l'UMP, où toute alliance avec un candidat frontiste est punie d'exclusion. Les cadres du parti de droite présents ce soir-là, Pierre Gentillet (président des Jeunes du courant de la Droite populaire), Maxime Duvauchelle et Alexandre Moustafa (tous deux conseillers nationaux du parti) , ont été sommés de s'expliquer de leur présence par le président des jeunes UMP, Stéphane Tiki. «On va écouter très prochainement ces jeunes pour savoir le pourquoi du comment de cette fameuse soirée», explique ce dernier. «S'agissait-il bien d'une soirée privée? Comment expliquer la présence de M. Philippot? Cette soirée avait-elle une connotation politique? Voilà ce qu'on va leur demander», a détaillé le président des jeunes de de l'UMP.
Le porte-parole de l'UMP, Sébastien Huyghes, évoque une «maladresse de jeunesse», tandis que le confondateur de la droite populaire, Thierry Mariani, y voit «la fête simplement… et sans brûler de voitures».
Pour Florian Philippot, présent ce soir-là, il ne s'agit que d'une soirée entre amis «intégralement cotillonnesque et non politique».
La gauche attaque
La gauche ne voit pas du tout les choses du même œil. Pour elle, l'occasion est rêvée de dénoncer une collusion entre droite et extrême droite. Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, demande aujourd'hui à Nicolas Sarkozy et Alain Juppé de condamner ce réveillon. «Cette fraternité d'un soir de fête, où le vice-président du FN est venu saluer quelques-uns de ses amis, annonce une proximité qui mérite une clarification immédiate», exige-t-il dans un communiqué.
Juliette Méadel, porte-parole du PS, y voit «une soirée dont on souhaite qu'elle soit publique, puisqu'on tweete, puisqu'on la revendique. Si cela ne s'appelle pas une soirée publique quand on fait de la politique, je ne sais pas ce que c'est!» Et de demander également une clarification de la part de la droite: «Est-ce un vrai rapprochement [avec le FN] ou une vraie sortie de route?»
Les intéressés, eux, défendent le caractère privé de la réunion. «C'était une très bonne soirée, explique Pierre Gentillet. Je n'ai pas eu l'impression de discuter avec des néo-nazis. Il y avait des gens du Front, des UMP, une militante féministe de gauche et des gens pas politisés... C'est un non-événement.»
lefigaro.fr
A part des bobo gaucho en mal de politique politicienne, ça peut gêner qui, que des jeunes de l'UMP passent un moment avec des jeunes du FN
Je les entends beaucoup moins lorsque des politiques vont se montrer à la fête de l'humanité et fréquentent les extrémistes de gauche.
Il s'agit d'un réveillon entre jeune, point à la ligne et je préfère nettement ça à la racaille qui brûle des voitures et casse le mobilier urbain.