Guirlandes rouges autour du cou, Marlène, Fabienne et Gwendoline défilent dans la cuisine et jouent les stars américaines devant l’objectif. Une petite pause et beaucoup d’excitation dans l’air, après quatre heures d’intenses préparatifs.
A presque 19 heures, hier dans la salle du foyer Bouton, à Chelles, les tables sont dressées devant le sapin de Noël, parsemées de pétales de roses.
En cuisine, les entrées sont déjà prêtes. Au menu : foie gras et dinde farcie. « Noël pour tous » peut démarrer.
Pour la sixième année d’affilée, une vingtaine de jeunes âgés de 16 ans à 20 ans organisent un réveillon pour une trentaine de sans-abri et de personnes âgées démunies, avec le soutien de la mairie et de la Croix-Rouge. La plupart sont lycéens, certains empilent les petits boulots mais continuent de fréquenter le 29 Avenue, la structure d’animation du centre-ville qui chapeaute l’événement.
«On a l’impression de servir à quelque chose »
Marlène et ses copines y participent chaque année. « Ce n’est pas une corvée pour nous, racontent-elles. On a l’impression de servir à quelque chose. Même si on ne peut pas être là tous les jours, on peut tous trouver un moment, dans l’année, pour penser aux autres. »
Lionel, 52 ans, se dit admiratif et avoue qu’il « n’aurait pas eu cette démarche, avant ». Quand il travaillait et vivait normalement, avec femme et enfants. Mais, de galères familiales en problèmes d’alcool, Lionel a sombré. Il fréquente la Croix-Rouge depuis dix jours.
Ce soir, il espère seulement passer un moment agréable. « Ça pousse à aller de l’avant de savoir que des gens pensent à nous, même s’il n’y a plus de famille. »
Le service va démarrer. A table, certains ont « fait l’effort » de porter des habits de fête. Un peu de maquillage. Les blagues fusent et les jeunes filles entament la conversation. « Des petits coeurs ! » s’exclame un sans-abri à peine plus âgé qu’elles. « Il faut montrer à nos adolescents qu’on peut avoir une bonne situation et se retrouver quand même dans la rue », réagit Gilles Vigier, adjoint au maire (PC) en charge de la jeunesse. J’espère que ça leur donnera l’envie de faire tous les efforts possibles pour s’en sortir par le haut. »
Au milieu du repas, les rappeurs chellois du groupe 2 Bal vont scander quelques textes. « L’un a été écrit spécialement avec les jeunes de Chelles, sur le thème de la solidarité, détaille Frédéric Chemardin, l’un des animateurs du 29 Avenue.
« L’an dernier, c’est un jongleur qui avait animé le repas », se souvient Lydia, belle jeune fille de 18 ans. « Un sans-abri avait aussi écrit un poème, qu’il avait lu devant tout le monde. Ça m’a impressionnée. Je ne pensais pas que les gens comme lui pouvaient s’exprimer avec des mots si choisis. »
Fabienne, 19 ans, a gardé la carte qu’un quinquagénaire lui a offerte pour Noël 2008. « C’était un dessin avec des cantiques », confie-t-elle. Pour ce soir, les jeunes filles ont aussi prévu quelques cadeaux. Des écharpes contre le froid.
Le Parisien
A presque 19 heures, hier dans la salle du foyer Bouton, à Chelles, les tables sont dressées devant le sapin de Noël, parsemées de pétales de roses.
En cuisine, les entrées sont déjà prêtes. Au menu : foie gras et dinde farcie. « Noël pour tous » peut démarrer.
Pour la sixième année d’affilée, une vingtaine de jeunes âgés de 16 ans à 20 ans organisent un réveillon pour une trentaine de sans-abri et de personnes âgées démunies, avec le soutien de la mairie et de la Croix-Rouge. La plupart sont lycéens, certains empilent les petits boulots mais continuent de fréquenter le 29 Avenue, la structure d’animation du centre-ville qui chapeaute l’événement.
«On a l’impression de servir à quelque chose »
Marlène et ses copines y participent chaque année. « Ce n’est pas une corvée pour nous, racontent-elles. On a l’impression de servir à quelque chose. Même si on ne peut pas être là tous les jours, on peut tous trouver un moment, dans l’année, pour penser aux autres. »
Lionel, 52 ans, se dit admiratif et avoue qu’il « n’aurait pas eu cette démarche, avant ». Quand il travaillait et vivait normalement, avec femme et enfants. Mais, de galères familiales en problèmes d’alcool, Lionel a sombré. Il fréquente la Croix-Rouge depuis dix jours.
Ce soir, il espère seulement passer un moment agréable. « Ça pousse à aller de l’avant de savoir que des gens pensent à nous, même s’il n’y a plus de famille. »
Le service va démarrer. A table, certains ont « fait l’effort » de porter des habits de fête. Un peu de maquillage. Les blagues fusent et les jeunes filles entament la conversation. « Des petits coeurs ! » s’exclame un sans-abri à peine plus âgé qu’elles. « Il faut montrer à nos adolescents qu’on peut avoir une bonne situation et se retrouver quand même dans la rue », réagit Gilles Vigier, adjoint au maire (PC) en charge de la jeunesse. J’espère que ça leur donnera l’envie de faire tous les efforts possibles pour s’en sortir par le haut. »
Au milieu du repas, les rappeurs chellois du groupe 2 Bal vont scander quelques textes. « L’un a été écrit spécialement avec les jeunes de Chelles, sur le thème de la solidarité, détaille Frédéric Chemardin, l’un des animateurs du 29 Avenue.
« L’an dernier, c’est un jongleur qui avait animé le repas », se souvient Lydia, belle jeune fille de 18 ans. « Un sans-abri avait aussi écrit un poème, qu’il avait lu devant tout le monde. Ça m’a impressionnée. Je ne pensais pas que les gens comme lui pouvaient s’exprimer avec des mots si choisis. »
Fabienne, 19 ans, a gardé la carte qu’un quinquagénaire lui a offerte pour Noël 2008. « C’était un dessin avec des cantiques », confie-t-elle. Pour ce soir, les jeunes filles ont aussi prévu quelques cadeaux. Des écharpes contre le froid.
Le Parisien
Bravo a eux !!! Comme quoi il ne faut pas généraliser ! Nos jeunes ont encore des valeurs ca fait chaud au coeur !