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    Suisse: quelles conséquences après le vote anti-immigation?

    Jean-pierre
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    Suisse: quelles conséquences après le vote anti-immigation?  Empty Suisse: quelles conséquences après le vote anti-immigation?

    Message par Jean-pierre Lun 10 Fév 2014 - 17:33

    Les Suisses ont approuvé à 50,3% un texte proposé par l'Union démocratique du centre (UDC) contre "l'immigration massive". "Nous avons gardé notre indépendance", s'est félicité Christoph Blocher, conseiller national de ce parti de droite populiste dont la traduction littérale est en fait "Parti du Peuple Suisse". Les conséquences de ce scrutin sont pourtant difficiles à évaluer.
    A quoi correspond cette immigration qui irrite l'UDC?
    La population suisse a récemment franchi la barre des 8 millions d'habitants. Au 1er janvier 2013, on comptait près d'1,9 million d'étrangers, soit 23,2% de la population. A l'heure actuelle, environ 80 000 personnes s'installent en Suisse chaque année, tandis qu'au moment de la mise en place des accords de libre circulation avec l'Union Européenne en 2002, on estimait que ce chiffre serait de 8000, rappelle Le Figaro.
    Ces immigrés viennent majoritairement de France, d'Allemagne, d'Italie ou du Portugal, bien plus que du Maghreb ou d'Europe de l'Est (la Suisse a ouvert ses frontières à la Bulgarie et la Roumanie en 2009). "Parmi les conséquences de la crise économique, on a constaté un afflux majeur de travailleurs très diplômés, notamment venus d'Allemagne, ces cinq ou six dernières années" ajoute Hervé Rayner, enseignant chercheur en sciences politiques à l'Université de Lausanne.
    Le parti populiste, dirigé par des milliardaires néo-conservateurs et des idéologues de petits partis d'extrême-droite, surfe depuis plusieurs années sur cette question. "Le peuple reprend son destin en main en matière d'immigration. Et les Suisses bénéficieront à nouveau de la priorité sur le marché du travail" s'est réjoui Christoph Blocher dimanche à l'annonce du résultat.
    Quelles mesures vont être prises après cette votation?
    A l'heure actuelle, elles ne sont pas encore connues. Maintenant que le texte de l'UDC est approuvé, le gouvernement doit proposer un texte de loi qui en reprend les clauses. Le texte suggère que la Suisse "gère de manière autonome l'immigration des étrangers" avec des "plafonds et contingents annuels". Ces quotas seront fixés "en fonction des intérêts économiques globaux de la Suisse dans le respect du principe de préférence nationale". Enfin, "aucun traité international contraire" ne pourrait être conclu, explique le document soumis au vote. Selon le texte soumis au vote, les travailleurs immigrés, les demandeurs d'asile et les travailleurs frontaliers devraient être concernés par les mesures. Ces derniers représentent environ 260 000 personnes dont 160 000 Français.
    L'enjeu est de mettre fin au principe de libre circulation avec les pays de l'Union Européenne. Et c'est là que ça coince. En 1999, la Suisse et l'UE ont signé des accords sous forme d'un package: l'agriculture, les marchés publics ou encore les transports sont concernés. Selon une clause dite "guillotine", ces accords avec l'UE peuvent devenir caduques si la libre circulation n'est plus effective.
    Deux cas de figure se présentent pour la Suisse: soit l'UE accepte de négocier à nouveau, soit les accords sont gelés. "Le gouvernement est pris entre le marteau et l'enclume, entre l'UDC et Bruxelles. Si le gouvernement ne suit pas assez le texte, l'UDC aura tôt fait de dire que 'la voix du peuple n'est pas écoutée'" explique Hervé Rayner. "C'est d'abord un vote contre l'immigration. Les Suisses se sont prononcés uniquement sur la question de la libre circulation. Je crains qu'une partie des votants n'aient pas mesuré les conséquences de ce résultat" regrette le politologue suisse Pascal Sciarini, auprès du Monde.  
    Interrogé par Le Figaro, Oscar Mazzoleni, lui aussi politologue suisse, souligne que la formulation du texte de l'UDC est "vague". Selon lui, le Parlement dispose d'une marge de manoeuvre importante pour que la votation soit appliquée "sans que le pays n'en souffre trop".
    Pourquoi une telle adhésion?
    Pendant la campagne, les conséquences d'une suppression de l'accord de libre circulation n'ont pas été identifiées par les électeurs suisses. L'UDC a mis un point d'honneur à occuper le terrain avec des thématiques telles que la surpopulation, la priorité aux travailleurs suisses, les caisses sociales ponctionnées par les étrangers... "L'UDC est parvenu à formater les termes du débat qui s'est orienté uniquement sur 'les effets négatifs de l'immigration'" résume Hervé Rayner.  
    Le suffrage a connu une participation exceptionnelle de 56%. Même la votation sur l'interdiction des minarets en 2009 -déjà à l'initiative de l'UDC- avait moins mobilisé, avec 44% de participation. "Durant la campagne, on a beaucoup entendu l'UDC, remarque Hervé Rayner, et très peu les autres partis politiques ou le patronat qui a pourtant diffusé un communiqué pour s'exprimer contre le texte". Les patrons craignent en effet un manque de main d'oeuvre après l'application de cette loi, dans un pays où le taux de chômage est de 3%.
    De fait, l'UDC est un parti très riche qui joue de plus en plus régulièrement la carte de la provocation: "Ils ont une politique de long terme très hostile à un rapprochement avec l'UE, à l'immigration, à l'islam. Ils font des 'coups' avec ces votations et laissent ensuite la patate chaude au gouvernement" constate Hervé Rayner. Après l'interdiction des minarets et le renvoi des criminels étrangers, l'UDC réussit à nouveau à occuper le terrain politique et médiatique.

    lexpress.fr

    J'ai entendu beaucoup de bêtise à ce sujet aujourd'hui comme quoi le pays allait se refermer sur lui qu'il allait se recroqueviller etc ...

    Il s'agit de quoi en fait :?:Il s'agit juste d'avoir une immigration choisit qui viendra en Suisse pour travailler et occuper des postes qui sont vacants et non pas de récupérer toutes la racaille de la planète qui vient profiter des avantages sociaux du pays.

    Comme d'habitude dans ce genre de vote c'est parce qu'on à pas assez expliqué aux gens que c'était bien de voir des hordes de personnes arriver dans le pays, ils n'arrivent même pas à comprendre que le peuple en à marre de supporter ça et que lorsqu'il en a l'occasion et qu'il le peut il prend les décisions qui s'imposent et que les politiques ne veulent pas prendre aveuglés par leurs idéologies qu'ils sont.

    Ce qui est intéressant c'est de savoir que c'est possible et c'est à nous d'envoyer comme députés à l'UE des gens qui sauront contraindre cette instance à faire pareil que les Suisses et à ne laisser rentrer en UE que les gens dont nous avons besoin.

    En tout cas bravo les Suisses, et pour le vote et pour la manière de voter, on voit de suite ce qu'est réellement un pays démocratique.

      La date/heure actuelle est Mar 24 Sep 2024 - 8:26