Claude Verlon et Ghislaine Dupont, deux journalistes français de Radio France Internationale en reportage dans le nord du Mali ont été enlevés et exécutés dans le nord du Mali, a confirmé le Quai d'Orsay.
La nouvelle de leur exécution avait d'abord été annoncée par le préfet de Kidal. "Quelques minutes après le début de la poursuite des ravisseurs des deux Français, on nous a informés que leurs corps ont été retrouvés criblés de balles à l'extérieur de la ville", a déclaré Paul-Marie Sidibé, préfet de la localité de Tinzawaten, qui est basé à Kidal.
Un haut responsable du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, séparatistes touaregs) a également déclaré que les corps avaient été découverts à l'extérieur de Kidal.
Selon une source de la sécurité malienne, les journalistes ont été tués à une dizaine de kilomètres à l'extérieur de la ville.
Avant qu'on apprenne cette tragique issue, les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) avaient confirmé l'enlèvement des deux journalistes français ainsi que des sources sécuritaires maliennes et le gouverneur de la ville de Kidal, Adama Kamissoko.
"Ils ont été enlevés par quatre hommes à bord d'une Toyota à Kidal-ville", avait déclaré Adama Kamissoko en marge d'une visite à Bamako. "Ils avaient quitté Bamako mardi pour Kidal, (...) c'est ce que je peux vous dire pour le moment", a-t-il ajouté.
Un responsable du MNLA chargé de la culture a confirmé que l'enlèvement avait eu lieu à proximité de sa maison, où il venait d'être interviewé par les journalistes français. "Quand il sont partis, j'ai entendu un bruit bizarre dehors, je suis tout de suite allé voir et quand j'ai ouvert ma porte, un homme enturbanné a braqué une arme sur moi et m'a dit "Rentre tout de suite chez toi!", a-t-il dit, contacté par téléphone. "Je n'ai pas pu voir combien d'hommes étaient là, je n'ai distingué que le capot de la voiture des journalistes", a-t-il ajouté.