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Jean-pierre
provence26
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    Jean-pierre
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    espace de provence - Page 3 Empty Re: espace de provence

    Message par Jean-pierre Lun 27 Aoû - 0:13

    Grosse série que tu nous as mis ce soir, Simone, il y en a pour la semaine à lire tout ça.
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    espace de provence - Page 3 Empty Re: espace de provence

    Message par provence26 Lun 27 Aoû - 11:33

    bonjour toutes mes excuses c'est pour les jours ou je suis bien mal en point ,alors quand je suis mieux je profite bisous
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    espace de provence - Page 3 Empty légende punition Divine

    Message par provence26 Lun 27 Aoû - 18:00






    , croyances populaires, rites singuliers, faits insolites et mystérieux, récits légendaires émaillant l’Histoire de France


    Pâté au crapaud (Le) : punition divine
    réservée aux enfants ingrats ?
    (D’après « Quelques scènes du Moyen Age. Légendes
    et récits », paru en 1853)





    espace de provence - Page 3 120827113939473920



    On fit de la singulière tradition du pâté au crapaud une moralité dramatique imprimée à Lyon en 1589, sous le titre : « Le miroir et l’exemple moral des enfants ingrats, pour lesquels les pères et mères se détruisent pour les augmenter ; qui à la fin les déconnaissent : moralité à dix-huit personnages, par Antoine Thomas », et dont l’héroïne est une belle-fille exerçant une mauvaise influence sur un fils dont l’ingratitude lui vaut un sort peu enviable

    Un gentilhomme de Saintonge, mariant son fils unique, lui abandonna toutes ses possessions, sans se rien réserver que le bonheur de vivre avec son fils. Le jeune homme avait fait à son père et à sa mère, qui se dépouillaient pour lui, de tendres protestations ; car la possession de toute leur fortune lui faisait contracter une riche alliance. Il était baron de Pont-Alliac, au bord de la mer, près de Royan, seigneur des Martinets, de Mons, de Maine-Baguet, et d’autres borderies ou fiefs. Il avait sur les côtes de l’Océan d’immenses prairies, et de belles vignes sur les deux rives de l’embouchure de la Gironde. Il épousait la brillante Judith, héritière de Saint-Serdolein, suzeraine de Saint-Pallais, et dame des vastes domaines et du château de Soulac.
    Bientôt ce jeune seigneur, dont le cœur sans doute était avare et le naturel mauvais, approuva sa jeune épouse, au cœur sordide et cruel, qui faisait le compte de la dépense que leur causaient encore un père et une mère habitués à l’opulence. La jeune dame désirait la mort des vieillards. Assez criminel pour former ces vœux horribles, le jeune couple reculait toutefois devant l’idée d’un parricide. Mais ils le commettaient à petits coups, par des privations ignobles,.des duretés journalières, et d’indignes traitements, au bout desquels le baron de Pont-Alliac, poussé par sa femme, chassa de sa maison son père et sa mère.

    C’était au mois de novembre. Comme ils s’éloignaient en pleurant, ne sachant où traîner leur misère, au moment où ils allaient franchir la grande porte du château, qui faisait face à l’Océan, le vieux père et la vieille mère rencontrèrent le cuisinier portant un gros pâté de venaison. Ils le prièrent de leur en donner une tranche, car ils avaient faim. Le maître-queux, n’osant rien faire sans ordre, courut demander à son jeune maître la permission d’accéder à la requête des vieillards. Judith se trouvait présente ; le baron refusa ; et le cuisinier alla, le cœur triste, signifier ce refus. Le vieux père et la vieille mère sortirent sans maudire leur fils.

    Le jeune seigneur, qui était gourmand, s’était fait une fête de manger son pâté de venaison. Cependant on ne sait quel mouvement lui agita le cœur ; il s’arrêta au moment d’entamer le pâté. C’est que, dit la tradition, le ciel s’était obscurci ; les vents du nord sifflaient avec violence par les verrières ; la mer s’était tout à coup soulevée ; les vagues serpentaient en hurlant contre la base des rochers anguleux. On eût cru entendre au loin les sourdes clameurs de plusieurs tonnerres, mêlées aux craquements des rocs qui se divisaient en éclats et roulaient dans lamer.

    La plage se couvrait de méduses, de crabes, velus et de monstrueux débris ; des myriades de flocons écumeux tigraient l’Océan ; les sables des conches tourbillonnaient avec fureur et formaient partout d’effrayantes fondrières. Les lames venaient heurter jusqu’à la porte du château, lançant. avec fracas des torrents de sable et d’eau salée.

    Le baron ne songea pas aux souffrances que la tempête accumulait sur la tête de sa mère et de son vieux père, qu’il venait de chasser. Mais il n’osa pas toucher à son pâté ce jour-là. Il le fit mettre à part pour le lendemain. Le lendemain, au déjeuner, quoique la tempête ne se fût calmée qu’à demi, il se fit servir le pâté de venaison. Le cœur lui battait encore avec violence sans qu’il pût se définir ce qu’il éprouvait. Il ouvrit donc le pâté avec une sorte d’empressement et de colère. Aussitôt, dit la naïve relation, il s’en élança un gros et hideux crapaud, qui lui sauta au visage et s’attacha à son nez...

    Le baron de Pont-Alliac poussa un cri d’effroi, cherchant à rejeter loin dé lui l’animal immonde qui venait de le saisir. Tous ses efforts furent inutiles. La dédaigneuse Judith, surmontant une horreur profonde, ne fut pas plus puissante. Toute la peine que prirent les serviteurs épouvantés ne put faire démordre l’affreux animal, dont les yeux, fixes et saillants, demeuraient immuablement attachés sur les yeux du baron.

    Le jeune seigneur, terrifié, commença à entrevoir là une punition surhumaine. On le mena chez le curé de Saint-Serdolein, qui, dès qu’il sut comment le baron avait chassé son père et sa mère, trouva le cas trop grave pour en connaître, et l’envoya à l’évêque de Saintes. Le prélat, informé de l’excès de son ingratitude, jugea, dit toujours la relation, qu’il n’y avait que le pape qui pût l’absoudre et le secourir ; il lui enjoignit d’aller à Rome. Il fallut bien obéir.

    Pendant tout ce voyage, la douleur et la honte, qui suivaient pas à pas le baron de Pont-Alliac, l’avaient fait rentrer en lui-même. Il se jeta aux pieds du Saint-Père, et lui confessa toute la laideur de son crime. Le Souverain-Pontife, voyant son repentir sincère, crut devoir lui donner l’absolution, subordonnant néanmoins la remise de sa faute énorme au pardon de ses parents. Mais à l’instant le crapaud tomba ; car un père, une mère, pardonnent aussi vite qu’on offense. Le jeune seigneur et sa femme repartirent pour la Saintonge, avec le remords dans le cœur et la résolution d’expier leur faute.

    En arrivant à Pont-Alliac, ils ne trouvèrent plus leur château, que la mer avait englouti, et qui est remplacé maintenant par une conche, ou petite baie sablonneuse, où l’on prend des bains de mer. Le hameau de Saint-Serdolein, Saint-Pallais, les Martinets, Soulac, et d’autres domaines qui leur appartenaient aussi, avaient également disparu, ne laissant apercevoir au-dessus des sables que les flèches de leurs clochers, qu’on va voir encore avec terreur.

    La métairie de Mons, dont le tenancier avait recueilli les vieillards, restait seule au baron de Pont-Alliac, dominant de loin le sol dévasté et les flots de la grande mer. Le baron s’y rendit avec Judith repentante ; il tomba aux pieds de son vieux père et de sa mère en pleurs, supporta sans se plaindre les châtiments du Ciel, combla les vieillards de soins et de bons traitements jusqu’à la fin de leurs jours, et pour l’instruction de son jeune fils il écrivit de sa main dans ses archives cette légende du crapaud.

    Voici une seconde histoire, qui a tant de points de ressemblance avec la première, que quelques-uns ont cru que l’une des deux était une altération de l’autre. On découvrit en Suisse, dans les fouilles faites à Lassaraz, durant l’automne de 1835, une statue de guerrier du XIVe siècle ayant deux crapauds aux joues et deux crapauds aux reins, Voici les récits traditionnels qui expliquent ce monument bizarre, que les curieux ont appelé le guerrier aux crapauds.

    Dans des temps reculés, un jeune chevalier suisse, qui n’est connu que sous le nom du sire de Lassaraz, mérita, par sa vaillance dans les combats, les regards d’un seigneur dont il était vassal. Il devint épris de la fille de ce seigneur, qui était belle et riche, mais à qui l’on reprochait un cœur dur et une âme peu sensible. Le sire de Lussaraz, s’en inquiétant peu, la demanda en mariage. On la lui promit s’il pouvait lui apporter pour dot trois cents vaches à la montagne et un manoir. C’était toute la fortune de son père et de sa mère, dont il était le fils unique. Ces bons parents, voyant leur fils dans le chagrin, se dépouillèrent, pour le rendre heureux, de tout ce qu’ils possédaient ; et le sire de Lassaraz épousa celle qu’il aimait.

    Bientôt son père et sa mère, qui ne s’étaient rien réservé, tombèrent dans une profonde détresse. Le guerrier ne s’en aperçut pas. L’hiver marchait rude et horrible. Un soir que la neige tombait à flocons, lancée par un vent glacial, les vieillards vinrent heurter à la porte de leur fils. On les reçut, mais de mauvaise grâce : on les nourrit un peu de temps ; on leur fit sentir vite qu’ils étaient à charge. Le sire de Lassaraz, de concert avec sa femme, aussi impitoyable que lui, ne tarda pas à chasser de sa maison son père et sa mère. L’hiver n’avait pas encore diminué de rigueur. On mit les vieillards dehors, à demi-vêtus, l’estomac vide ; et on refusa, par ordre du maître, de leur donner des provisions.

    Pendant qu’ils cheminaient en pleurant, dans la brume obscure, à travers les sentiers glacés, le sire de Lassaraz se félicitait du parti qu’il venait de prendre, et devant un foyer ardent il se mettait à table pour souper. On servit devant lui un pâté de belle apparence ; un pot de bière mousseuse pétillait à côté. Il se plaça devant son pâté ; il se mit à l’ouvrir, avec cet empressement que donne aux âmes grossières l’espoir d’un plaisir sensuel.

    Mais il n’eut pas plus tôt soulevé la croûte épaisse qui couvrait le pâté qu’il se rejeta en arrière avec un cri effroyable. Sa femme, le regardant, fut frappée de terreur et appela du secours. Deux crapauds s’étaient élancés du pâté, et, fixés aux joues du guerrier, ils paraissaient envoyés là par quelque puissance suprême. La jeune femme, après avoir surmonté le dégoût que lui inspiraient ces deux monstres, fit tous ses efforts pour les arracher de la place qu’ils avaient mordue et qu’ils semblaient dévorer, eu couvrant de leurs yeux implacables les yeux sanglants du chevalier : les tentatives de la dame furent vaines ; les serviteurs de la maison ne réussirent pas davantage.

    Le guerrier, après deux heures de honte et de souffrance, songea enfin à sa cruauté filiale et se demanda si ce qui lui arrivait n’était pas un châtiment de Dieu. Il fit appeler un prêtre. Le curé d’un hameau voisin s’empressa devenir. Il entendit la confession du parricide ; mais, n’osant pas absoudre un cas si grave, il renvoya le coupable à l’évêque de Lausanne. Le sire de Lassaraz, à l’aube du jour, se mit en chemin avec un commencement de repentir dans le cœur. Ses deux crapauds ne le quittaient point. Conduit par sa femme, il était obligé de se voiler le visage en marchant, pour n’être pas un objet de risée et de mépris. L’évêque le reçut ; mais, informé de son crime, il n’osa pas non plus prononcer sur lui les paroles qui délient. « « Le pape seul peut vous juger ici-bas », dit il ; et le pénitent fut obligé d’aller à Rome.

    Durant ce long voyage, il réfléchit profondément, courbé sous l’opprobre et la douleur, à sa dureté infâme pour les auteurs de ses jours. Il se jeta aux genoux du père commun des fidèles, pénétré de remords. Le pape lui imposa, pour mériter l’absolution de son crime, une austère pénitence ; puis il lui dit : « Allez trouver maintenant votre père et votre mère ; s’ils vous pardonnent, le signe qui vous a été mis tombera. »

    Le sire de Lassaraz revint en Suisse avec sa femme. Mais où découvrir les vieillards qu’il avait chassés ? Pendant trois mois, il les chercha avec persévérance. Enfin, dans un ermitage écarté, il trouva deux cadavres, un vieil homme et une vieille femme morts depuis longtemps de faim et de froid. C’était son père et sa mère. Il tomba à genoux et pleura toute la nuit. Au matin, les deux crapauds se détachèrent de ses joues ; et ; comme si l’expiation n’eût pas été suffisante, les deux monstres, ne quittant pas leur victime, se glissèrent à ses reins, s’y attachèrent, et y demeurèrent vingt ans encore.

    Alors seulement le sire de Lassaraz fut tué par son fils, qui voulait avoir ses biens, et on découvrit les deux crapauds, qu’il cachait avec un soin extrême. L’héritier de Lassaraz périt dévoré par les ours. Le manoir passa dans une branche collatérale. Pour conserver, dit-on, le souvenir du parricide puni, on éleva dans l’église la statue d’un guerrier avec les deux crapauds aux joues et aux reins. Cette statue, renversée aux jours destructeurs de la réforme, a été retrouvée, comme nous l’avons dit, en 1835.
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    espace de provence - Page 3 Empty la canicule

    Message par provence26 Lun 27 Aoû - 18:01





    Canicule : son influence néfaste
    à l’origine de maladies ?
    (D’après « La Science illustrée », paru en 1890)






    espace de provence - Page 3 120827114553435909




    Parmi les préjugés qui se sont enracinés dans l’esprit public, la croyance aux influences malignes des canicules est de même établie ; selon les uns, ce sont les fièvres qui sévissent à cette époque ; suivant les autres, c’est un moment redoutable où les maladies se font le plus généralement sentir

    « Qui veut mentir n’a qu’à parler du temps. » Ce proverbe fort répandu, semble n’avoir jamais reçu d’application plus rigoureuse que dans ce moment. Qui le croirait ? Nous sommes dans la canicule, c’est-à-dire dans la période la plus chaude de l’année ! écrit l’astronome Gabriel Dallet en juin 1890.

    D’où viennent ces croyances et quelle foi peut-on y ajouter ? La notion de l’influence néfaste des canicules remonte au temps des Égyptiens ; mais, comme pour la plupart des traditions, la signification que ces superstitions avaient à leur origine, ainsi que l’importance qu’on y attachait, ont singulièrement changé.

    Tous les écrivains qui ont parlé de l’Egypte s’accordent à dire que les prêtres égyptiens, seuls dépositaires de la science, faisaient jouer un grand rôle à l’étoile Soth, Sothis, Siriad ou Sirius. Ce fut au moyen des observations, faites dans les collèges de prêtres, des levers et des couchers héliaques de cette brillante étoile qu’on détermina la période célèbre connue sous le nom de période sothiaque, dont la durée était de 1461 ans.
    Les méfaits de la chaleur. Victime d'une insolation.
    Les méfaits de la chaleur. Victime d’une insolation.

    Voici de quelle manière ils étaient parvenus à la déterminer. L’année civile était égale, en Egypte, à 365 jours au lieu de 365 jours 1/4 ; ces quarts de jour accumulés faisaient tous les 4 ans rétrograder l’année solaire d’un jour entier, ce qui la rendait vague et indéterminée. Après 1460 ans, on comptait donc 1460 quarts de jours ou 365 jours, soit une année de plus qui s’ajoutait aux précédentes et le cycle caniculaire recommençait, car 1460 années solaires faisaient exactement 1461 années civiles égyptiennes.

    Les prêtres égyptiens crurent avoir fait une découverte de génie en inventant leur période sothiaque et des fêtes religieuses furent instituées pour célébrer le retour de cette époque qu’ils connaissaient seuls et qu’ils exploitaient. Ils faisaient prêter serment à tous les rois, dès leur avènement, de laisser l’année vague et de ne jamais consentir à l’intercalation de bissextiles qui eussent rendu l’année fixe.

    Le jour initial rétrogradant, les fêtes et les travaux se trouvaient changés et l’inondation du Nil, ce bienfait de l’Egypte, arrivait pour les Égyptiens à une date indéterminée. Les prêtres, au moyen du cycle caniculaire, connu d’eux seuls, rétablissaient les dates de ces événements et pouvaient les prédire.

    C’est également à l’aide des levers héliaques qu’ils annonçaient les jours caniculaires, c’est-à-dire l’époque des grandes chaleurs et des maladies qu’elles amènent avec elles, qui coïncidait à peu près avec les grandes crues du Nil, ce qu’on attribuait à Sirius (canicule). C’est là, nous explique Dallet, l’origine des jours caniculaires, qui, pour nous, durent du 12 juillet au 23 août, et pour les Anglais (dog days), du 3 juillet au 11 août.

    Ce cycle caniculaire, suivant les croyances superstitieuses, devait ramener les mêmes événements, et les mêmes phénomènes, parce qu’on pensait que tout ce qui se passait sur la terre dépendait des aspects célestes.

    On a remarqué que chaque renouvellement de la période sothiaque était signalé par un règne heureux. Antonin gouvernait en 138 et Henri IV en.1598. Or, ces deux dates correspondent à l’année initiale d’un nouveau cycle caniculaire.

    A celte période de 1461 ans, correspond la fable du Phénix, qui, après une vie errante de 1461 ans, mourait et renaissant de ses cendres, recommençait une nouvelle carrière du même nombre d’années ; c’était ainsi la base de la période de l’âge d’or si souvent chanté par les poètes.

    Chez les Romains et chez les Grecs, les canicules avaient déjà perdu leur véritable signification, bien que le souvenir de la mauvaise étoile (Sirius) se soit répandu chez eux, car ils avaient coutume de lui sacrifier tous les ans un chien roux. On ne voyait déjà plus à cette époque, dans les canicules, que le moment où soufflaient les vents du Sud (élésiens), que l’on redoutait comme funestes. Ces vents, engendrés au-dessus du Sahara, ont de tout temps reçu le nom de samoun, simoun, samiel, de l’arabe samma, qui veut dire chaud et vénéneux.

    Toutes les maladies qui accompagnent les grandes chaleurs étaient imputées aux canicules ; aussi, les médecins ordonnaient-ils, d’après les préceptes d’Hippocrate et de Pline « de ne pas se faire saigner, de boire médiocrement, de peu dormir et d’éviter de prendre des bains ».

    On peut accepter, à la rigueur, écrit encore notre astronome, que, dans l’origine, on ait fait coïncider certaines maladies avec le lever héliaque de Sirius ; mais on ne doit pas admettre que cette croyance persiste, car, outre que la raison nous indique la fausseté de semblables hypothèses, nous savons que, par l’effet de la précession des équinoxes, le lever héliaque de Sirius (autrement dit la canicule) n’a plus lieu que lorsque les jours caniculaires sont passés.
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    espace de provence - Page 3 Empty détente et rire

    Message par provence26 Lun 27 Aoû - 18:03




    Coucou à toutes et tous ...
    J' espère que vous allez bien ...


    " HEUREUX CELUI QUI SAIT PRENDRE SON TEMPS
    POUR ALLER PLUS VITE ! "


    Proverbe inuit

    espace de provence - Page 3 215068ZEN


    ________________________


    voici comment les autres Pays voient notre gouvernement





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    espace de provence - Page 3 995457image003133




    -------------------------------




    Un beau moment de détente… cela te fera du bien à l’âme ; bisous




        

    https://www.youtube.com/watch_popup?v=iODh_1h_8VQ






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    espace de provence - Page 3 Empty chez le docteur !!!!!!

    Message par provence26 Lun 27 Aoû - 18:03




    Un type va chez le docteur et lui dit :

    - La nuit, ça va, mais dès que j'arrive au bureau, j'ai des rougeurs plein la figure et je commence à m'étouffer...
    Le docteur lui dit :
    - Déshabillez-vous !
    Il l'ausculte de fond en comble et il lui dit :
    - C'est le foie. Faut enlever le foie.
    Le gars entre à la clinique et quinze jours après, il ressort avec le foie en moins.Il retourne à son bureau, il se regarde dans la glace des toilettes, il voit qu'il a des rougeurs sur la figure et il sent qu'il commence à s'étouffer. Alors, cette fois-ci, il va voir un grand spécialiste qui lui fait des tas d'analyses et de prélèvements et qui finit par lui dire :
    -Ça vient de l'estomac... On va vous faire une ablation de l'estomac.
    Et hop ! Un mois de clinique, on lui retire l'estomac, et pendant sa convalescence, plus de rougeurs ni d'étouffements. Le gars est bien content, il paie la clinique, il rentre chez lui et se couche. Le lendemain matin, il va au bureau et à peine est-il dans la rue qu'il commence à étouffer et à devenir tout rouge. Une ambulance le ramasse, on le trimballe à l'hôpital, tous les médecins commencent à s'interroger sur son cas, et, en fin de compte, ils décident de lui enlever l'intestin.
    Au bout de trois mois, il se remet péniblement sur pied et on lui annonce :
    - Voilà ! Vous n'aurez plus jamais de rougeurs ni d'étouffements, seulement, vous n'en avez plus que pour cinq ou six mois à vivre...
    Bon, dit le gars, si c'est comme ça, qu'au moins je finisse en beauté ! Il réalise toutes ses économies, il s'achète une belle voiture, il se paie des filles extraordinaires et il décide de devenir très élégant. Il entre dans un grand magasin, il commande cinq costumes sur mesure, douze cravates, vingt paires de chaussures et il dit :
    - Je voudrais une chemise par jour pendant cinq mois.
    Ça fait 150 chemises !
    - Bien, dit le vendeur. Attendez que je vous prenne les mesures... 57 de longueur de manche, 75 de tour de taille, 63 de longueur totale et 40 d'encolure...
    - Non, dit le gars. Le tour de cou c'est pas 40, c'est 37...
    - Monsieur, vous avez 40 d'encolure, je viens de mesurer !
    - Non, 37, je vous dis !
    - Bon, écoutez, c'est comme vous voudrez. Mais si vous portez des chemises avec 37 d'encolure, vous allez avoir des rougeurs plein la figure et vous étoufferez tout le temps..


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    espace de provence - Page 3 Empty Re: espace de provence

    Message par Jean-pierre Mar 28 Aoû - 10:08

    Jolie série encore, Simone, j'espère que tes périodes de moins bien sont fini et que tu es plus en forme maintenant.



    Macron a un bilan et nous le connaissons

    espace de provence - Page 3 242-la11
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    espace de provence - Page 3 Empty le petit dej est servi

    Message par provence26 Mar 28 Aoû - 10:53

    espace de provence - Page 3 120828105107691994



    espace de provence - Page 3 24746701bonnejournee



    espace de provence - Page 3 462337petit30 la table est mise



    espace de provence - Page 3 128518372030 le thé aussi
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    espace de provence - Page 3 Empty le songe de la forêt

    Message par provence26 Mar 28 Aoû - 18:45






    https://www.youtube.com/watch_popup?v=KcuDdPo0WZk petit voyage en avion


    ------------------------------


    espace de provence - Page 3 11332560291395oiseauventjpg


    Le songe de la forêt



    Il y a bien longtemps, avant l’arrivée du premier homme blanc sur le Nouveau Continent, Lalita, une jeune indienne, se réveilla un matin en tremblant : elle venait de faire un cauchemar. Elle avait rêvé que de majestueux oiseaux blancs traversaient l’océan, accompagnés d’un vent si fort que les arbres se courbaient sous son passage. Elle avait même entendu la forêt pleurer.

    ― Que veut dire tout ceci ? demanda-t-elle à ses parents.

    Ni son père ni sa mère ne surent lui expliquer.

    ― Ce n’est qu’un rêve, Lalita, dit son père. Ne t’ inquiète pas, ma fille.

    Mais un jour, peu de temps après ce curieux rêve, alors qu’ elle contemplait l’ horizon, Lalita crut deviner au loin de grands oiseaux blancs au-dessus de la mer qui volaient vers elle. Hélas, ce n’étaient pas de majestueux oiseaux mais les voiles blanches d’imposants navires, et à leur bord se trouvaient de mystérieux individus. Lalita eut un frisson, son rêve devenait réalité. Les hommes de l’océan mirent pied à terre. Ils possédaient des haches et ne montraient aucun respect pour la forêt. Ils ne prêtèrent pas attention aux Indiens qui, eux, aimaient les arbres et comprenaient leur langue. Alors les hommes blancs se mirent à abattre les arbres de la forêt, un à un.

    Ils traînaient les arbres morts jusqu’à leurs navires, laissant la terre seule et désolée. La forêt disparue, il ne restait à Lalita que ses yeux pour pleurer. Il n’ y avait plus âme qui vive dans la forêt, ni ours pataud ni oiseau gracieux. Le peuple indien aussi fuyait, les vieillards soutenus par leur canne et les bébés dans les bras de leur mère. Lalita ne voulait pas s’enfuir. Son cœur lui disait de rester auprès de ses arbres bien-aimés et de ne pas les abandonner.

    ― Je vous rejoindrai plus tard, promit-elle à sa mère.

    Lalita se réfugia dans une grotte. Terrifiée et désespérée, elle vit les hommes blancs détruire la forêt. Elle entendit aussi des sanglots d’enfants. En réalité, c’ étaient les cris de douleur des arbres sous les coups de hache. Lalita sentit son cœur se briser. Lalita regarda et écouta jusqu’ à ce que les hommes blancs emportent le dernier arbre et disparaissent enfin à leur tour. Elle sortit de son refuge à la tombée de la nuit. Dans le ciel, les étoiles brillaient tels des diamants. Les reflets saphir, rubis et émeraude de l’ aurore boréale caressaient les cimes des montagnes.

    Mais Lalita ne voyait rien de ce spectacle.

    Elle pleurait sa forêt dont elle avait connu chaque arbre. Elle pleurait la terre meurtrie qui avait autrefois abrité son peuple. Et ses larmes l’empêchaient aussi de voir le croissant argenté de la lune qui s’élevait dans le ciel et resplendissait dans un silence de mort. Elle était étendue, immobile. Seuls ses longs cheveux noirs ondoyaient sur la terre déserte. Durant sept jours et sept nuits, Lalita resta là. Durant sept jours et sept nuits, Lalita pleura.

    Lalita pleura tant qu’un ruisseau naquit de ses larmes. Du ruisseau jaillit une cascade. Et les larmes de Lalita parcoururent la terre sèche formant de nouvelles rivières. Au matin du huitième jour, un phénomène inattendu se produisit. Un bourgeon apparut le long de la rivière de larmes. Le bourgeon s’épanouit en un perce-neige aussi blanc et doux que la laine d’un agneau. Peu après, il y eut un deuxième perce-neige, puis un autre, et la terre meurtrie finit par être entièrement couverte de pétales blancs comme la neige.

    Mais Lalita ne s’aperçut de rien. Elle pleurait toujours. Ses larmes alimentaient la rivière qui se divisait sans cesse. Ses larmes l’empêchaient de voir les jeunes pousses de chêne ou les petites épines de sapins naissants. Elle ne voyait pas tous ces arbres qui poussaient à ses pieds ou ces fleurs qui apparaissaient entre ses doigts.

    Puis, un jour, au lever du soleil, un chant aussi pur et bouleversant que la musique d' une flûte se fit entendre.

    ― Un oiseau ! chuchota Lalita.

    Elle s’arrêta enfin de pleurer et ouvrit les yeux. Sur les branches d’ unérable, un rouge-gorge chantait. Elle rit, sauta de joie et tendit le bras. L’ oiseau, aussi heureux qu’ elle, s’ élança dans les airs et vint se poser sur sa main.

    La forêt revenait à la vie. Ses larmes avaient été sincères, la terre y avait puisé assez d’eau et d’amour pour que la nature jaillisse à nouveau. Cet amour avait permis le retour des animaux, des oiseaux et de sa famille.

    Depuis ce jour, les Indiens affirment que si un amour est fidèle, tout ce qui a été détruit renaîtra de ses cendres et que l’ amour l’ emporteratoujours sur la haine.


    espace de provence - Page 3 245570katmantn3g1o01yc


    Kenneth Steven

    Le songe de la forêt
    Paris, Gründ, 2002


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    espace de provence - Page 3 Empty toujours rire

    Message par provence26 Mer 29 Aoû - 21:25


    LES 3 MINEURS...
    Un couple s'arrête devant un tableau exposé lors d'un vernissage sur lequel sont dessinés 3 hommes très noir, nus, assis dans un parc.

    Deux ont le pénis noir et le troisième a le pénis rose.

    Le couple regarde le tableau d'un air embarrassé.

    L'artiste irlandais se rapproche du couple :

    - "Puis je vous aider ? je suis l'auteur de ces créations !"

    - "Nous aimons beaucoup votre peinture, mais nous ne comprenons pas pourquoi vous avez 3 hommes africains sur un banc. En plus, celui du milieu a un pénis rose, alors que les deux autres ont le pénis noir !"

    - "Oh dit-il, je crois qu'il y a un léger malentendu. Ce ne sont pas des hommes africains, ceux sont des mineurs irlandais et celui du milieu est rentré à la maison pour déjeuner !"








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    Message par provence26 Jeu 30 Aoû - 20:05



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    espace de provence - Page 3 Empty bonsoir mes amis

    Message par provence26 Jeu 30 Aoû - 20:33

    bonsoir mes amis je viens de retrouver cette photo d'un bon souvenir amical ici a Nyons bises


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    Message par Jean-pierre Jeu 30 Aoû - 23:09

    Sympa la photo, merci, Simone.



    Macron a un bilan et nous le connaissons

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    espace de provence - Page 3 Empty texte a réflexion

    Message par provence26 Ven 31 Aoû - 18:09



    espace de provence - Page 3 TAnim_2b8a8599c6ab2e7e72e564afdaeb77f0



    Sujet : Texte à RÉFLEXION,






    La grande roue quelle belle histoire!



    GRANDE ROUE
    En Septembre 1960, je me retrouvai seule avec 6 enfants affamés et seulement 75 sous en poches. Les 5 garçons avaient entre 3 mois et 7ans; leur s½ur avait 2 ans. Mon mari était parti. Chacun d'eux craignait sans cesse la présence de leur père.
    À chaque fois qu'ils entendaient le son des pneus de la voiture au contact du gravier de l'entrée, ils se précipitaient pour aller se cacher sous leurs lits. Il s'arrangeait pour laisser 15 $ par semaine pour l'épicerie il buvait le reste.

    Après son départ, les enfants ne seraient plus battus mais il fallait trouver un moyen pour les nourrir et les vêtir. S'il y avait un système d'aide sociale en force dans le sud de l'Indiana à cette époque, je n'en savais absolument rien.

    Un jour, j'enfilai la plus belle robe que j'avais moi-même confectionnée, donnai un bain aux enfants et les montai à bord de la vieille Chevrolet 51 toute rouillée pour aller à la quête d'un emploi. Tous ensemble nous fîmes la tournée d'usines, magasins et restaurants de notre petite localité.
    Les enfants restèrent calmement dans la voiture pendant que j'essayais de convaincre un employeur que j'étais prête à apprendre et à faire n'importe quoi. Il me fallait un emploi à tout prix. Le dernier endroit que j'ai visité, à quelques milles hors de notre ville, était un arrêt de camionneur. Il portait le nom de ' LA GRANDE ROUE. '
    Une vieille dame nommée Granny, propriétaire de la place, écoutait ma requête tout en jetant de temps en temps un coup d'½il sur les enfants dans l'auto. Elle me répondit qu'elle avait besoin d'une personne pour le quart de nuit, de 11 heures à 7heures. À 65 sous de l'he ure, je pouvais commencer le soir même. Je lui dis de ne plus chercher.

    Je retournai rapidement à la maison. J'appelai l'adolescente qui gardait les enfants des gens des environs. Je m'entendis avec elle pour qu'elle passe la nuit chez moi, qu'elle dorme sur le divan à
    raison d'un dollar par soir. Après une courte discussion, elle accepta. Elle pouvait arriver en pyjama puisque les enfants seraient déjà au lit.

    Ce soir-là moi et mes enfants remerciâmes Dieu de m'avoir aidée à trouver du travail. Après l'arrivée de la gardienne, je partis pour commencer à travailler à LA GRANDE ROUE. Le matin venu, je retournai à la maison, éveilla la gardienne pour qu'elle retourne chez elle avec un dollar puisé à même mes pourboires, soit la moitié de ce que je recevais chaque soir.

    Après quelques semaines, les factures de chauffage diminuèrent mes faibles gages.
    Puis, les pneus usés de la vieille Chevrolet commencèrent à se dégonfler régulièrement.
    Je devais les souffler en allant au travail et en retournant à la maison.

    Un matin d'automne, je fus surprise de trouver 4 pneus neuf sur la banquette arrière. Je me posai la question : Est-ce que des anges s'étaient installés en Indiana???

    Sur ma route de retour je m'entendis avec le garagiste. En échange de l'installation des pneus, je m'engageai à faire un bon ménage de son bureau. Notez que ça m'a pris beaucoup plus de temps à brosser son plancher que la période nécessaire pour la pose des pneus. Je travaillais maintenant 6 soirs mais c'était toujours insuffisant.
    Noël approchait et je savais qu'il n'y aurait pas d'argent pour acheter des jouets aux enfants. Je trouvai un vieux gallon de peinture rouge et commençai à réparer et peindre de vieux jouets. Je les cachais au sous-sol afin que le Père Noël puisse livrer quelque chose le matin de Noël. Les vêtements étaient un autre problème. Je parvenais à faire de multiples réparations sur les pantalons des garçons mais fallait se rendre à l'évidence que l'on ne pouvait plus rien faire tellement ils étaient usés.

    La veille de Noël, les clients réguliers, soit les camionneurs, LES, FRANK, JIM et un patrouilleur du nom de JOE buvaient du café. Quelques musiciens, après un contrat à la Légion, jouaient à la machine à boule.
    JOE et les autres jasèrent jusqu'aux petites heures et partirent avant le lever du soleil.
    Lorsque vint le temps pour moi de partir, à 7 heures, le matin de Noël, je fus à nouveau surprise de voir la banquette arrière de ma vieille Chevrolet bourrée de boîtes de toutes les dimensions. Je m'empressai d'ouvrir la portière du conducteur, je m'agenouillai sur le siège en faisant face au siège arrière. J'allongeai la main pour retirer le couvercle de la grosse boîte pour constater qu'elle était remplie de JEANS bleus de grandeur
    entre 2 et 10. Je pris la boîte tout près pour constater qu'elle était remplie de chemises qui accompagnaient les JEANS.
    Je jetai un coup d'½il à l'intérieur des autre boîtes pour constater qu'il y avait des bonbons, cacahouètes, bananes et des sacs
    d'épiceries. Il y avait un énorme JAMBON avec des légumes et des patates en boîtes. Il y avait du pudding, du Jell-O, des biscuits, de la farine et des garnitures pour tartes. Il y avait un autre sac plein d'articles pour le LAVAGE et le nettoyage.
    Et finalement sur l'autre siège, 5 camions et une jolie poupée. Après a voir repris mes esprits je m'empressai de me mettre en route vers la maison.

    En sillonnant les rues désertes au lever du soleil du plus beau matin de Noël de ma vie, je ne pouvais m'empêcher de sangloter en
    remerciant DIEU. Je n'oublierai jamais la joie sur les visages de mes enfants ce matin-là. Oui, je suis certaine qu'il y avait des anges en Indiana ce décembre-là. Et ils fréquentaient LA GRANDE ROUE.

    LE POUVOIR DE LA PRIÈRE Je crois que Dieu donne 3 réponses à nos prières.
    1- OUI
    2- PAS TOUT DE SUITE
    3- J'AI QUELQUE CHOSE DE MIEUX EN TÊTE DIEU règne toujours.. le diable est un menteur.

    Si vous traversez une période difficile présentement, sachez que DIEU se prépare à vous bénir d'une façon dont vous ne pouvez imaginer. Mes instructions étaient de choisir 4 personnes que je désirais que DIEU bénisse et je t'ai choisie.

    S'il te plaît, envoie ce message à un minimum de 4 personnes que tu voudrais que DIEU bénisse et retourne-moi une copie.
    Cette prière est PUISSANTE et la prière est le plus beau cadeau à recevoir.
    Ça ne coûte rien mais ça rapporte beaucoup. Continuons à prier pour chacun de nous.
    Voici la prière..
    Père, je te demande de bénir mes ami(e)s, parents et ami(e) internautes qui lisent ceci maintenant.
    Montre-leur une nouvelle révélation de TON amour et pouvoir. Ainsi soit-il.
    Je sais que j'ai choisi plus de 4 personnes et tu peux en faire autant.
    Le temps est une sorte de rivière d'évènements qui passent et le courant est FORT. Tout aussi vite qu'une chose est portée à l'attention de l'homme,
    aussi vite elle est remplacée et une autre prend place.

    ''
    Le moment présent, vivre ici et maintenant...''










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    espace de provence - Page 3 Empty les textes de Marcel Pagnol

    Message par provence26 Ven 31 Aoû - 18:11



    espace de provence - Page 3 360041TAnim7f9ba591e217163fa9ecf2fb43225825


    Le Grand Pin ( a lire avé,l'accent!!!!!!!!!!!!)

    Du pied de mon grand pin, courbé par le mistral,
    Je vois dans le lointain, le mont du Garlaban,
    Cher a Marcel Pagnol, dans un décor sublime,
    Inondé de soleil, les sources des collines.

    Je ferme les paupières, je me mets à rêver,
    Ah ! Que de belles choses, parcourent ma pensée,
    J’écoute les clochettes, des chèvres de Manon,
    Bergère aux cheveux d’or, fredonnant des chansons.

    Comme elle était farouche, et n’ayant pas d’amant,
    Elle était la maîtresse, du soleil et du vent,
    Seule dans la garrigue, aux odeurs parfumées,
    Du thym, du romarin, des pins et des genets.

    Restant de longs moments, debout sur un rocher,
    Les cheveux dans le vent, Surplombant la vallée,
    La beauté du ciel bleu, colorait ses grands yeux,
    D’une couleur saphir, aux reflets merveilleux.

    Du seul lait de ses chèvres, elle se nourrissait,
    Et de tous les fruits, que la nature lui offrait,
    De quelques grives ou merles, qu’elle attrapait parfois,
    Cela lui suffisait, elle n’avait pas le choix.

    Elle n’était pas aimée par les gens du village,
    Pour la seule raison, selon les commérages,
    Qu’elle n’était pas du leur, mais du village voisin,
    Derrière la colline, qui se nommait, Crespin.

    Elle vivait seule, au Mas des Massacans,
    Perdu dans le vallon, voisin des Soubeirant,
    D’où viennent ses malheurs, mais elle avait promis,
    De se venger un jour, et c’est ce quelle fit.

    Connaissant les endroits, des sources bien cachées,
    Une très vieille femme, les lui aurait montrées,
    Elle garda le secret, en mémoire du bossu,
    Qui pendant des années, les chercha et mourut.

    Un grand voile bleu-nuit, va noyer les vallons,
    Les chèvres rassemblées, au côté de Manon,
    Déjà elle s’endort, entend dans le lointain,
    Le bruit des farandoles, des fifres et tambourins.

    En sursaut je m’éveille, je venais de rêver,
    De la jolie Manon, aux longs cheveux dorés,
    Au pied de mon grand pin, je reviendrais m’asseoir,
    Pour rêver de nouveau, et enfin la revoir.
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    espace de provence - Page 3 Empty mon village a lire avé l'accent !!!!!!!!!!!!!!!!!!

    Message par provence26 Ven 31 Aoû - 18:30

    espace de provence - Page 3 TAnim_60bae51c09dba9c8fb80a9055c126e49

    Mon Village

    Bâti sur un rocher, depuis un millénaire,
    Dominant la vallée, digne d’un belvédère.
    De tous les horizons, on peut les contempler,
    Tes anciennes maisons, autour de ton clocher.

    Tes ruelles escarpées, datant du moyen âge,
    Tes murs fortifiés, vestiges d’un autre âge.
    Tu berças mon enfance, si je n’y suis pas né,
    Sans aucune différence, tu as su m’adopter

    Ah ! Que de souvenirs, au coin de chaque rue.
    Et que de personnages, n’avons-nous pas connus.
    A la belle saison, je revois sur les trottoirs. A l’ombre des maisons, les femmes vêtues de noir.

    Passant des longs moments, penchées sur leurs ouvrages,
    A parler de leurs temps, dans de longs bavardages.

    Ces femmes de mineurs, comme celles des corons,
    Vivant avec la peur, Qu’ils ne restent au fond.

    Ils arrivaient enfin, après leur dur labeur,
    En groupe par le train, ce vieux train des mineurs.
    Plusieurs générations, ont fait ce dur travail.
    Aux mines de charbon, qui rappellent Germinal.

    Leur journée terminée, à la belle saison,
    Ils allaient travailler, leurs terres au cabanon.
    Ils voulaient profiter, de ce soleil ardent,
    Dont ils était privés, pendant des jours durant.

    Toutes ces lavandières, avec leurs charretons,
    Qui descendaient naguère, au lavoir du Vallon.
    A genoux dans leurs baquets, à grands coups de battoir,
    Elles passaient la journée, et remontaient le soir.

    Que sont-elles devenues, les belles fêtes d’antan ?
    A jamais disparues, la Saint Roch, la Saint Jean.
    La place était fleurie, décorée de genêts,
    A l’entrée on lisait : “ Honneur aux étrangers ”.

    Sur la place ombragée, formant un grand balcon,
    Un monument existe, ou figurent leurs noms.
    De ces fils de Provence, qui un jour sont partis,,
    Ils sont morts pour le France, sans revoir le pays.

    Les anciens ne sont plus, les temps ont bien changé.
    Les cabanons en ruines, les vignes arrachées.
    L’ancien lavoir se meurt, l’eau claire ne coule plus.
    Le vieux moulin a vent, aussi ne tourne plus..

    Ils aimaient leur village, qu’ils ne quittaient jamais.
    Ils avaient un langage, qu’ils ont toujours parlé.
    Cette langue connue, de Frédéric Mistral,
    Que l’on ne parle plus, notre cher Provençal.

    Mais toi mon cher village, toi tu n’as pas changé,
    Avec tes mille ans d’âge, toujours sur ton rocher.
    Entouré de collines, ceinturé de ruisseaux.
    Dans ce décor sublime, tu évoques un tableau.
    La nature t’as donné, pour finir son ouvrage,
    Sous un ciel immaculé, un précieux paysage.
    Elle est là, colossale, superbe dans sa gloire,
    Riche de son passé, notre Sainte -Victoire.

    Tu es des alentours, un des plus beaux villages,
    Avec beaucoup d’amour, nous te rendons hommage.
    Sachons te préserver, tu es notre joyau,
    Nous t’avons tous aimé, tu es notre Fuveau.( village Provençal)
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    espace de provence - Page 3 Empty tirré des lettres de mon moulin

    Message par provence26 Ven 31 Aoû - 18:33


    espace de provence - Page 3 360575LaMuledupapee4946


    LA MULE DU PAPE.


    De tous les jolis dictons, proverbes ou adages, dont nos paysans de Provence passementent leurs discours, je n’en sais pas un plus pittoresque ni plus singulier que celui-ci. À quinze lieues autour de mon moulin, quand on parle d’un homme rancunier, vindicatif, on dit : « Cet homme-là ! méfiez-vous !… il est comme la mule du Pape, qui garde sept ans son coup de pied. »

    J’ai cherché bien longtemps d’où ce proverbe pouvait venir, ce que c’était que cette mule papale et ce coup de pied gardé pendant sept ans. Personne ici n’a pu me renseigner à ce sujet, pas même Francet Mamaï, mon joueur de fifre, qui connaît pourtant son légendaire provençal sur le bout du doigt. Francet pense comme moi qu’il y a là-dessous quelque ancienne chronique du pays d’Avignon ; mais il n’en a jamais entendu parler autrement que par le proverbe...

    — Vous ne trouverez cela qu’à la bibliothèque des Cigales, m’a dit le vieux fifre en riant.

    L’idée m’a paru bonne, et comme la bibliothèque des Cigales est à ma porte, je suis allé m’y enfermer pendant huit jours.

    C’est une bibliothèque merveilleuse, admirablement montée, ouverte aux poètes jour et nuit, et desservie par de petits bibliothécaires à cymbales qui vous font de la musique tout le temps. J’ai passé là quelques journées délicieuses, et, après une semaine de recherches, — sur le dos, — j’ai fini par découvrir ce que je voulais, c’est-à-dire l’histoire de ma mule et de ce fameux coup de pied gardé pendant sept ans. Le conte en est joli quoique un peu naïf, et je vais essayer de vous le dire tel que je l’ai lu hier matin dans un manuscrit couleur du temps qui sentait bon la lavande sèche et avait de grands fils de la Vierge pour signets.

    Qui n’a pas vu Avignon du temps des Papes, n’a rien vu. Pour la gaieté, la vie, l’animation, le train des fêtes, jamais une ville pareille. C’étaient, du matin au soir, des processions, des pèlerinages, les rues jonchées de fleurs, tapissées de hautes lices, des arrivages de cardinaux par le Rhône, bannières au vent, galères pavoisées, les soldats du Pape qui chantaient du latin sur les places, les crécelles des frères quêteurs ; puis, du haut en bas des maisons qui se pressaient en bourdonnant autour du grand palais papal comme des abeilles autour de leur ruche, c’était encore le tic tac des métiers à dentelles, le va-et-vient des navettes tissant l’or des chasubles, les petits marteaux des ciseleurs de burettes, les tables d’harmonie qu’on ajustait chez les luthiers, les cantiques des ourdisseuses ; par là-dessus le bruit des cloches, et toujours quelques tambourins qu’on entendait ronfler, là-bas, du côté du pont. Car chez nous, quand le peuple est content, il faut qu’il danse, il faut qu’il danse ; et comme en ce temps-là les rues de la ville étaient trop étroites pour la farandole, fifres et tambourins se postaient sur le pont d’Avignon, au vent frais du Rhône, et jour et nuit l’on y dansait, l’on y dansait… Ah ! l’heureux temps ! l’heureuse ville ! Des hallebardes qui ne coupaient pas ; des prisons d’État où l’on mettait le vin à rafraîchir. Jamais de disette ; jamais de guerre… Voilà comment les Papes du Comtat savaient gouverner leur peuple ; voilà pourquoi leur peuple les a tant regrettés !…

    Il y en a un surtout, un bon vieux, qu’on appelait Boniface… Oh ! celui-là, que de larmes on a versées en Avignon quand il est mort ! C’était un prince si aimable, si avenant ! Il vous riait si bien du haut de sa mule ! Et quand vous passiez près de lui, — fussiez-vous un pauvre petit tireur de garance ou le grand viguier de la ville, — il vous donnait sa bénédiction si poliment ! Un vrai pape d’Yvetot, mais d’un Yvetot de Provence, avec quelque chose de fin dans le rire, un brin de marjolaine à sa barrette, et pas la moindre Jeanneton... La seule Jeanneton qu’on lui ait jamais connue, à ce bon père, c’était sa vigne, — une petite vigne qu’il avait plantée lui-même, à trois lieues d’Avignon, dans les myrtes de Château-Neuf.

    Tous les dimanches, en sortant de vêpres, le digne homme allait lui faire sa cour ; et quand il était là-haut, assis au bon soleil, sa mule près de lui, ses cardinaux tout autour étendus aux pieds des souches, alors il faisait déboucher un flacon de vin du cru, — ce beau vin, couleur de rubis qui s’est appelé depuis le Château-Neuf des Papes, — et il le dégustait par petits coups, en regardant sa vigne d’un air attendri. Puis, le flacon vidé, le jour tombant, il rentrait joyeusement à la ville, suivi de tout son chapitre ; et, lorsqu’il passait sur le pont d’Avignon, au milieu des tambours et des farandoles, sa mule, mise en train par la musique, prenait un petit amble sautillant, tandis que lui-même il marquait le pas de la danse avec sa barrette, ce qui scandalisait fort ses cardinaux, mais faisait dire à tout le peuple : « Ah ! le bon prince ! Ah ! le brave pape ! »

    Après sa vigne de Château-Neuf, ce que le pape aimait le plus au monde, c’était sa mule. Le bonhomme en raffolait de cette bête-là. Tous les soirs avant de se coucher il allait voir si son écurie était bien fermée, si rien ne manquait dans sa mangeoire, et jamais il ne se serait levé de table sans faire préparer sous ses yeux un grand bol de vin à la française, avec beaucoup de sucre et d’aromates, qu’il allait lui porter lui-même, malgré les observations de ses cardinaux… Il faut dire aussi que la bête en valait la peine. C’était une belle mule noire mouchetée de rouge, le pied sûr, le poil luisant, la croupe large et pleine, portant fièrement sa petite tête sèche toute harnachée de pompons, de nœuds, de grelots d’argent, de bouffettes ; avec cela douce comme un ange, l’œil naïf, et deux longues oreilles, toujours en branle, qui lui donnaient l’air bon enfant… Tout Avignon la respectait, et, quand elle allait dans les rues, il n’y avait pas de bonnes manières qu’on ne lui fît ; car chacun savait que c’était le meilleur moyen d’être bien en cour, et qu’avec son air innocent, la mule du Pape en avait mené plus d’un à la fortune, à preuve Tistet Védène et sa prodigieuse aventure.

    Ce Tistet Védène était, dans le principe, un effronté galopin, que son père, Guy Védène, le sculpteur d’or, avait été obligé de chasser de chez lui, parce qu’il ne voulait rien faire et débauchait les apprentis. Pendant six mois, on le vit traîner sa jaquette dans tous les ruisseaux d’Avignon, mais principalement du côté de la maison papale ; car le drôle avait depuis longtemps son idée sur la mule du Pape, et vous allez voir que c’était quelque chose de malin… Un jour que Sa Sainteté se promenait toute seule sous les remparts avec sa bête, voilà mon Tistet qui l’aborde, et lui dit en joignant les mains, d’un air d’admiration :

    — Ah mon Dieu ! grand Saint-Père, quelle brave mule vous avez là !… Laissez un peu que je la regarde… Ah ! mon Pape, la belle mule !… L’empereur d’Allemagne n’en a pas une pareille.

    Et il la caressait, et il lui parlait doucement comme à une demoiselle :

    — Venez çà, mon bijou, mon trésor, ma perle fine…

    Et le bon Pape, tout ému, se disait dans lui-même :

    — Quel bon petit garçonnet !… Comme il est gentil avec ma mule !

    Et puis le lendemain savez-vous ce qui arriva ? Tistet Védène troqua sa vieille jaquette jaune contre une belle aube en dentelles, un camail de soie violette, des souliers à boucles, et il entra dans la maîtrise du Pape, où jamais avant lui on n’avait reçu que des fils de nobles et des neveux de cardinaux… Voilà ce que c’est que l’intrigue !… Mais Tistet ne s’en tint pas là.

    Une fois au service du Pape, le drôle continua le jeu qui lui avait si bien réussi. Insolent avec tout le monde, il n’avait d’attentions ni de prévenances que pour la mule, et toujours on le rencontrait par les cours du palais avec une poignée d’avoine ou une bottelée de sainfoin, dont il secouait gentiment les grappes roses en regardant le balcon du Saint-Père, d’un air de dire :

    « Hein !… pour qui ça ?… » Tant et tant qu’à la fin le bon Pape, qui se sentait devenir vieux, en arriva à lui laisser le soin de veiller sur l’écurie et de porter à la mule son bol de vin à la française ; ce qui ne faisait pas rire les cardinaux.

    Ni la mule non plus, cela ne la faisait pas rire… Maintenant, à l’heure de son vin, elle voyait toujours arriver chez elle cinq ou six petits clercs de maîtrise qui se fourraient vite dans la paille avec leur camail et leurs dentelles ; puis, au bout d’un moment, une bonne odeur chaude de caramel et d’aromates emplissait l’écurie, et Tistet Védène apparaissait portant avec précaution le bol de vin à la française. Alors le martyre de la pauvre bête commençait.

    Ce vin parfumé qu’elle aimait tant, qui lui tenait chaud, qui lui mettait des ailes, on avait la cruauté de le lui apporter, là, dans sa mangeoire, de le lui faire respirer ; puis, quand elle en avait les narines pleines, passe, je t’ai vu ! La belle liqueur de flamme rose s’en allait toute dans le gosier de ces garnements… Et encore, s’ils n’avaient fait que lui voler son vin ; mais c’étaient comme des diables, tous ces petits clercs, quand ils avaient bu !… L’un lui tirait les oreilles, l’autre la queue ; Quiquet lui montait sur le dos, Béluguet lui essayait sa barrette, et pas un de ces galopins ne songeait que d’un coup de reins ou d’une ruade la brave bête aurait pu les envoyer tous dans l’étoile polaire, et même plus loin… Mais non ! On n’est pas pour rien la mule du Pape, la mule des bénédictions et des indulgences… Les enfants avaient beau faire, elle ne se fâchait pas ; et ce n’était qu’à Tistet Védène qu’elle en voulait… Celui-là, par exemple, quand elle le sentait derrière elle, son sabot lui démangeait, et vraiment il y avait bien de quoi. Ce vaurien de Tistet lui jouait de si vilains tours ! Il avait de si cruelles inventions après boire !…

    Est-ce qu’un jour il ne s’avisa pas de la faire monter avec lui au clocheton de la maîtrise, là-haut, tout là-haut, à la pointe du palais !… Et ce que je vous dis là n’est pas un conte, deux cent mille Provençaux l’ont vu. Vous figurez-vous la terreur de cette malheureuse mule, lorsque, après avoir tourné pendant une heure à l’aveuglette dans un escalier en colimaçon et grimpé je ne sais combien de marches, elle se trouva tout à coup sur une plate-forme éblouissante de lumière, et qu’à mille pieds au-dessous d’elle elle aperçut tout un Avignon fantastique, les baraques du marché pas plus grosses que des noisettes, les soldats du Pape devant leur caserne comme des fourmis rouges, et là-bas, sur un fil d’argent, un petit pont microscopique où l’on dansait, où l’on dansait… Ah ! pauvre bête ! quelle panique ! Du cri qu’elle en poussa, toutes les vitres du palais tremblèrent.

    — Qu’est ce qu’il y a ? qu’est-ce qu’on lui fait ? s’écria le bon Pape en se précipitant sur son balcon.

    Tistet Védène était déjà dans la cour, faisant mine de pleurer et de s’arracher les cheveux :

    — Ah ! grand Saint-Père, ce qu’il y a ! Il y a que votre mule… Mon Dieu ! qu’allons-nous devenir ? Il y a que votre mule est montée dans le clocheton…

    — Toute seule ???

    — Oui, grand Saint-Père, toute seule… Tenez ! regardez-la, là-haut… Voyez-vous le bout de ses oreilles qui passe ?… On dirait deux hirondelles…

    — Miséricorde ! fit le pauvre Pape en levant les yeux… Mais elle est donc devenue folle ! Mais elle va se tuer… Veux-tu bien descendre, malheureuse !…

    Pécaïre ! elle n’aurait pas mieux demandé, elle, que de descendre… ; mais par où ? L’escalier, il n’y fallait pas songer : ça se monte encore, ces choses-là ; mais, à la descente, il y aurait de quoi se rompre cent fois les jambes… Et la pauvre mule se désolait, et, tout en rôdant sur la plate-forme avec ses gros yeux pleins de vertige, elle pensait à Tistet Védène :

    — Ah ! bandit, si j’en réchappe… quel coup de sabot demain matin !

    Cette idée de coup de sabot lui redonnait un peu de cœur au ventre ; sans cela elle n’aurait pas pu se tenir… Enfin on parvint à la tirer de là-haut ; mais ce fut toute une affaire. Il fallut la descendre avec un cric, des cordes, une civière. Et vous pensez quelle humiliation pour la mule d’un pape de se voir pendue à cette hauteur, nageant des pattes dans le vide comme un hanneton au bout d’un fil. Et tout Avignon qui la regardait.

    La malheureuse bête n’en dormit pas de la nuit. Il lui semblait toujours qu’elle tournait sur cette maudite plate-forme, avec les rires de la ville au-dessous, puis elle pensait à cet infâme Tistet Védène et au joli coup de sabot qu’elle allait lui détacher le lendemain matin. Ah ! mes amis, quel coup de sabot ! De Pampérigouste on en verrait la fumée… Or, pendant qu’on lui préparait cette belle réception à l’écurie, savez-vous ce que faisait Tistet Védène ? Il descendait le Rhône en chantant sur une galère papale et s’en allait à la cour de Naples avec la troupe de jeunes nobles que la ville envoyait tous les ans près de la reine Jeanne pour s’exercer à la diplomatie et aux belles manières. Tistet n’était pas noble ; mais le Pape tenait à le récompenser des soins qu’il avait donnés à sa bête, et principalement de l’activité qu’il venait de déployer pendant la journée du sauvetage.

    C’est la mule qui fut désappointée le lendemain !

    — Ah ! le bandit ! il s’est douté de quelque chose !… pensait-elle en secouant ses grelots avec fureur… ; mais c’est égal, va, mauvais ! tu le retrouveras au retour, ton coup de sabot…, je te le garde !

    Et elle le lui garda.

    Après le départ de Tistet, la mule du Pape retrouva son train de vie tranquille et ses allures d’autrefois. Plus de Quiquet, plus de Béluguet à l’écurie. Les beaux jours du vin à la française étaient revenus, et avec eux la bonne humeur, les longues siestes, et le petit pas de gavotte quand elle passait sur le pont d’Avignon. Pourtant, depuis son aventure, on lui marquait toujours un peu de froideur dans la ville. Il y avait des chuchotements sur sa route ; les vieilles gens hochaient la tête, les enfants riaient en se montrant le clocheton. Le bon Pape lui-même n’avait plus autant de confiance en son amie, et, lorsqu’il se laissait aller à faire un petit somme sur son dos, le dimanche, en revenant de la vigne, il gardait toujours cette arrière-pensée : « Si j’allais me réveiller là-haut, sur la plateforme ! » La mule voyait cela et elle en souffrait, sans rien dire ; seulement, quand on prononçait le nom de Tistet Védène devant elle, ses longues oreilles frémissaient, et elle aiguisait avec un petit rire le fer de ses sabots sur le pavé…

    Sept ans se passèrent ainsi ; puis, au bout de ces sept années, Tistet Védène revint de la cour de Naples. Son temps n’était pas encore fini là-bas ; mais il avait appris que le premier moutardier du Pape venait de mourir subitement en Avignon, et, comme la place lui semblait bonne, il était arrivé en grande hâte pour se mettre sur les rangs.

    Quand cet intrigant de Védène entra dans la salle du palais, le Saint-Père eut peine à le reconnaître, tant il avait grandi et pris du corps. Il faut dire aussi que le bon Pape s’était fait vieux de son côté, et qu’il n’y voyait pas bien sans besicles.

    Tistet ne s’intimida pas.

    — Comment ! grand Saint-Père, vous ne me reconnaissez plus ?… C’est moi, Tistet Védène !…

    — Védène ?…

    — Mais oui, vous savez bien… celui qui portait le vin français à votre mule.

    — Ah ! oui… oui… je me rappelle… Un bon petit garçonnet, ce Tistet Védène !… Et maintenant, qu’est-ce qu’il veut de nous ?

    — Oh ! peu de chose, grand Saint-Père… Je venais vous demander… À propos, est-ce que vous l’avez toujours, votre mule ? Et elle va bien ?… Ah ! tant mieux !… Je venais vous demander la place du premier moutardier qui vient de mourir.

    — Premier moutardier, toi !… Mais tu es trop jeune. Quel âge as-tu donc ?

    — Vingt ans deux mois, illustre pontife, juste cinq ans de plus que votre mule… Ah ! palme de Dieu, la brave bête !… Si vous saviez comme je l’aimais cette mule-là… comme je me suis langui d’elle en Italie !… Est-ce que vous ne me la laisserez pas voir ?

    — Si, mon enfant, tu la verras, fit le bon Pape tout ému… Et puisque tu l’aimes tant, cette brave bête, je ne veux plus que tu vives loin d’elle. Dès ce jour, je t’attache à ma personne en qualité de premier moutardier… Mes cardinaux crieront, mais tant pis ! j’y suis habitué… Viens nous trouver demain, à la sortie de vêpres, nous te remettrons les insignes de ton grade en présence de notre chapitre, et puis… je te mènerai voir la mule, et tu viendras à la vigne avec nous deux… hé ! hé ! Allons ! va…

    Si Tistet Védène était content en sortant de la grande salle, avec quelle impatience il attendit la cérémonie du lendemain, je n’ai pas besoin de vous le dire. Pourtant il y avait dans le palais quelqu’un de plus heureux encore et de plus impatient que lui : c’était la mule. Depuis le retour de Védène jusqu’aux vêpres du jour suivant, la terrible bête ne cessa de se bourrer d’avoine et de tirer au mur avec ses sabots de derrière. Elle aussi se préparait pour la cérémonie…

    Et donc, le lendemain, lorsque vêpres furent dites, Tistet Védène fit son entrée dans la cour du palais papal. Tout le haut clergé était là, les cardinaux en robes rouges, l’avocat du diable en velours noir, les abbés de couvent avec leurs petites mitres, les marguilliers de Saint-Agrico, les camails violets de la maîtrise, le bas clergé aussi, les soldats du Pape en grand uniforme, les trois confréries de pénitents, les ermites du mont Ventoux avec leurs mines farouches et le petit clerc qui va derrière en portant la clochette, les frères flagellants nus jusqu’à la ceinture, les sacristains fleuris en robes de juges, tous, tous, jusqu’aux donneurs d’eau bénite, et celui qui allume, et celui qui éteint… il n’y en avait pas un qui manquât… Ah ! c’était une belle ordination ! Des cloches, des pétards, du soleil, de la musique, et toujours ces enragés de tambourins qui menaient la danse, là-bas, sur le pont d’Avignon…

    Quand Védène parut au milieu de l’assemblée, sa prestance et sa belle mine y firent courir un murmure d’admiration. C’était un magnifique Provençal, mais des blonds, avec de grands cheveux frisés au bout et une petite barbe follette qui semblait prise aux copeaux de fin métal tombé du burin de son père, le sculpteur d’or. Le bruit courait que dans cette barbe blonde les doigts de la reine Jeanne avaient quelquefois joué ; et le sire de Védène avait bien, en effet, l’air glorieux et le regard distrait des hommes que les reines ont aimés… Ce jour-là, pour faire honneur à sa nation, il avait remplacé ses vêtements napolitains par une jaquette bordée de rose à la Provençale, et sur son chaperon tremblait une grande plume d’ibis de Camargue.

    Sitôt entré, le premier moutardier salua d’un air galant, et se dirigea vers le haut perron, où le Pape l’attendait pour lui remettre les insignes de son grade : la cuiller de buis jaune et l’habit de safran. La mule était au bas de l’escalier, toute harnachée et prête à partir pour la vigne… Quand il passa près d’elle, Tistet Védène eut un bon sourire et s’arrêta pour lui donner deux ou trois petites tapes amicales sur le dos, en regardant du coin de l’œil si le Pape le voyait. La position était bonne… La mule prit son élan :

    — Tiens ! attrape, bandit ! Voilà sept ans que je te le garde !

    Et elle vous lui détacha un coup de sabot si terrible, si terrible, que de Pampérigouste même on en vit la fumée, un tourbillon de fumée blonde où voltigeait une plume d’ibis ; tout ce qui restait de l’infortuné Tistet Védène !…

    Les coups de pied de mule ne sont pas aussi foudroyants d’ordinaire ; mais celle-ci était une mule papale ; et puis, pensez donc ! elle le lui gardait depuis sept ans… Il n’y a pas de plus bel exemple de rancune ecclésiastique.










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    Message par provence26 Ven 31 Aoû - 18:35

    c'est un peu long mais pour ceux a qui cela intéressent je peux chaque jour mettre un texte de Daudet ou Pagnol
    ou de temps en temps bises
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    Message par Jean-pierre Ven 31 Aoû - 23:41

    Il a l'air bien sympathique ton village, Simone.



    Macron a un bilan et nous le connaissons

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    Message par provence26 Lun 3 Sep - 11:44



    MAGNIFIQUE VRAIMENT

    https://www.youtube.com/embed/f_gBWPs4r3U














    espace de provence - Page 3 662133poete1


    Poète, les oiseaux se sont tus et elle a disparu comme un bateau en mer.
    Poète, toi qui sais de ta plume chasser même la brume, dis-moi ce qu´il faut faire.
    Poète, dis-moi les mots qu´il faut lui dire pour qu´elle revienne pour lui dire que je l´aime.
    Poète, si tu ne m´aides pas, mon amour s´en ira, les mots souffle-les moi.

    Poète, souffle-moi quelques mots,
    Fais-moi Victor Hugo, fais-moi Rimbaud,
    Aide-moi, je t´en supplie, elle est ma vie,
    Les mots pour la reprendre, je veux les apprendre.


    Poète, aide-moi ou je sombre, je vis dans la pénombre lorsque je suis loin d´elle.
    Poète, Prestidigitateur, ton métier de parleur, donne m´en les ficelles.
    Poète, Donne-moi du talent pour dompter l´ouragan qui ravage nos têtes.
    Poète, il n´y a que toi qui peux sécher les larmes aux yeux de la fille que j´aime.

    Poète, souffle-moi quelques mots,
    Fais-moi Victor Hugo, fais-moi Rimbaud,
    Aide-moi, je t´en supplie, elle est ma vie,
    Les mots pour la reprendre, je veux les apprendre.
    Poète, use de ta magie, souffle-moi de je t´en prie des mots choisis,
    Je suis perdu sans toi, oh aide-moi,
    Les mots qu´elle veut entendre, je veux les apprendre.

    Poète, souffle-moi quelques mots.espace de provence - Page 3 737658poete5

    Poète : Dis-lui qu´elle est ta voile,
    Dis-lui qu´elle est ton gouvernail,
    Dis-lui que tu seras son matelot
    Où qu´elle soit, où qu´elle aille,
    Parle-lui d´émotions,
    Parle-lui de tendresse
    Dis-lui qu´elle est ta maison
    Et ta dernière adresse.

    Poète, la magie de tes mots, l´ont fait fondre en sanglot et elle est revenue.espace de provence - Page 3 480912a14f89db





    L’amour d’une rose pour un coquelicotespace de provence - Page 3 433365coquelicot10ro7

    Dans un beau jardin tout fleuri
    Par une matinée d’été
    Une rose le jour naquit
    De belles couleurs entourée.


    Et ses voisines l’admiraient
    Sa belle robe de velours
    Et ses doux pétales empourprés
    Tous, toutes lui faisaient la cour.

    Mais elle, elle ne voyait que lui
    Frêle, petit dans son vieux pot
    Elle l’aimait, alors elle lui dit :
    Que t’es beau mon coquelicot.

    Mais comment pourriez-vous m’aimer
    Moi, si fragile et si petit
    Car vous si belle et tant aimée
    Notre naissance l’interdit.

    Une saute de vent survînt
    Et l’emportant dans sa fureur
    La nature réglant son destin
    Il est au paradis des fleurs.

    La rose tout en pleurs se fana
    Passa la nuit dans son chagrin
    Dès que le soleil se leva
    Elle mourût au petit matin.
    Jean-pierre
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    espace de provence - Page 3 Empty Re: espace de provence

    Message par Jean-pierre Mar 4 Sep - 20:17

    De bien jolies poème, Simone.



    Macron a un bilan et nous le connaissons

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    Message par provence26 Jeu 6 Sep - 11:49





    espace de provence - Page 3 TAnim_5d64872439237fa9b1b6eed34e177db7
    "

    Un vieux et riche fermier s’en va en ville dîner avec sa nouvelle jeune épouse. Tout le monde du village est étonné de voir ce vieux de 75 ans épouser une si jeune fille.
    Quelque temps après l’avoir rencontré, un de ses amis lui demande l’âge de sa future épouse.
    - Vingt-cinq and, lui répond-il
    Son ami est ahuri.
    - Mais comment as-tu donc pu trouver une femme de 25 ans qui voulait te marier ?
    - Oh ! C’est facile, lui répondit son copain. Je lui ai dit que j’en avais 95.




    espace de provence - Page 3 333522papillonsfleurdore


    Une femme de 85 ans trouve son mari au lit avec une autre femme. Elle devient folle de rage et le balance par la fenêtre. Naturellement, le mari meurt, et la femme de 85 ans doit répondre de son acte devant les juges. Quand elle apparaît à la barre, le juge lui demande si elle a quelque chose à dire pour sa défense:
    - Oui votre honneur, répond-elle. Je pensais qu'à 92 ans, s'il pouvait encore faire l'amour, alors il pouvait voler aussi.


    espace de provence - Page 3 333522papillonsfleurdore


    Quelque temps après s'être marié avec une très jeune femme, un monsieur de 90 ans voit son docteur et lui dit que sa femme attend un enfant.
    - Laissez-moi vous raconter une histoire, dit le Docteur.
    - Un homme très distrait part à la chasse; mais à la place de son fusil, il prend son parapluie. Pendant qu'il traque, un ours le voit et fonce sur lui. L'homme distrait pointe alors son parapluie vers l'ours, il tire et le tue sur le coup.
    - Impossible! s'exclame le monsieur de 90 ans.
    - Quelqu'un d'autre a dû tirer sur l'ours.
    - Exactement, répond le docteur...


    espace de provence - Page 3 333522papillonsfleurdore



    Dans une maison de retraite, deux vieux de 90 ans se rendent compte au cours d'une soirée «veufs et veuves» qu'ils sont faits l'un pour l'autre. Quelques temps plus tard, ils décident de se marier. Le soir de la noce, ils se couchent l'un à côté de l'autre... Le vieux monsieur prend la main de la vieille dame et la serre très fort dans la sienne. Puis la vieille dame prend la main du vieux monsieur et la sert très fort dans la sienne. Puis ils s'endorment tous les deux. La deuxième nuit, ils se couchent dans le même lit. Le vieux monsieur prend la main de la vieille dame et la serre très fort dans la sienne. Puis la vieille dame prend la main du vieux monsieur et la sert très fort dans la sienne. Puis ils s'endorment tous les deux. La troisième nuit, ils se couchent tous les deux côte à côte, puis le vieux monsieur prend la main de la vieille dame qui lui dit:
    - Pas ce soir chéri... J'ai la migraine.


    espace de provence - Page 3 333522papillonsfleurdore

    Une vieille dame se présente à la caisse du cinéma :
    - Faites-vous quelque chose pour les personnes agées ?
    - Oui, madame, nous les réveillons en fin de séance !

    espace de provence - Page 3 333522papillonsfleurdore


    C'est l'histoire d'un vieux monsieur d'environ 90 ans qui va se chercher une prostituée pour satisfaire ses besoins. Arrivée chez le monsieur, la prostituée s'approche de lui et dit:
    - À votre âge, ça doit être fini !
    Le vieux répond:
    - Hein ?
    La prostituée répète :
    - À votre âge, ça doit être fini !
    Le vieux ne comprenant toujours pas, répond:
    - Hein ?
    Alors la prostituée lui crie :
    - À VOTRE ÂGE, CA DOIT ÈTRE FINI !
    Le vieux répond :
    - C'est fini ? Combien je vous dois ?

    espace de provence - Page 3 333522papillonsfleurdore


    Une vieille dame, dans une maison de retraite, s'amuse à traverser d'un bout à l'autre le couloir de l'établissement dans son fauteuil roulant, en faisant des bruits de voiture (bref, elle s'y croit !).
    Soudain, un vieil homme surgit de sa chambre, l'arrête et lui dit :
    - Excusez-moi Madame, mais vous alliez trop vite. Puis-je voir votre permis de conduire?
    Elle farfouille alors dans sa chemise de nuit et en sort un vieux ticket de parking usagé. Le vieil homme vérifie le papier, lui donne un avertissement et la laisse repartir. Elle se relance donc de plus belle, au moment ou elle repasse devant sa chambre, le vieil homme surgit de nouveau, l'arrête et lui dit :
    - Excusez-moi Madame, mais vous avez franchi la ligne du milieu.
    Puis-je voir les papiers du véhicule ?
    Elle farfouille alors dans sa chemise de nuit et en sort une vieille facture de supermarché.
    Le vieil homme vérifie le papier, lui donne un second avertissement et la laisse repartir. Elle repart une nouvelle fois à fond la caisse à travers les couloirs de la maison de retraite. Une troisième fois, le vieil homme surgit au moment ou elle passe devant sa chambre, mais cette fois complètement nu, et en pleine érection.
    La vieille dame le regarde alors et s'écrie :
    - Oh oui, hourra ! l'alcootest !

    espace de provence - Page 3 333522papillonsfleurdore


    Un homme de quatre-vingt-dix ans reçoit la visite d'un conseiller financier qui lui vante les avantages d'un placement sur six ans.
    - Six ans ! s'exclame le vieillard. Croyez-vous vraiment que je me préoccupe de ce qui se passera dans six ans ! Mais, mon pauvre ami, je ne fais de projets qu'à court terme. Tenez, pour vous en donner une idée, lorsque je fais mes courses, au supermarché, j'évite même d'acheter des bananes qui demandent encore deux jours pour mûrir.


    espace de provence - Page 3 333522papillonsfleurdore

    Mon grand-père, dit une jeune femme, a toujours été dans une forme physique extraordinaire. A soixante-dix ans, il a décidé de faire ses dix kilomètres à pied chaque jour. Il y a huit ans de cela... Il doit être loin, maintenant!


    espace de provence - Page 3 333522papillonsfleurdore

    Un vieux monsieur entre chez le docteur :
    - Bonjour docteur, vous souvenez de moi? J'avais des problèmes d'arthrite et vous m'avez dit de fuir l'humidité...
    - Oui, est-ce que ça a marché?
    - Oui ça va mieux, mais quand est-ce que je pourrai me laver à nouveau ?


    espace de provence - Page 3 333522papillonsfleurdore


    "Pas bête"

    Pour des vieux heureux !

    Lettre d'une personne âgée envoyée au régime des pensions gouvernementales

    Mesdames, messieurs :

    Permettez que je vous informe du petit calcul suivant et qui, selon moi,
    fera économiser beaucoup d'argent au gouvernement. Oublions d'abord les
    maisons de repos, elles coûtent trop cher. Envoyez plutôt les personnes
    âgées en croisière. Prenons par exemple, le bateau Princess of cruise
    comparé à une maison de repos bien ordinaire. Le coût moyen pour une maison
    de repos est de 200$ par jour. J'ai vérifié avec la compagnie Princess et je
    pourrais, en réservant pour une longue durée et avec le rabais pour les
    personnes âgées, avoir un prix de 135$ par jour. Ceci me laisse 65$ par jour
    pour:
    1. Les pourboires, qui seront seulement 10$ par jour.

    2. Je pourrais avoir jusqu'à 10 repas par jour si je parviens à me dandiner
    vers le restaurant ou je pourrais commander du service aux chambres (ce qui
    veut dire que je pourrais avoir un déjeuner au lit à chaque jour de la semaine).

    3. Les bateaux Princess ont jusqu'à 3 piscines, une salle d'exercice, des
    laveuses et sécheuses sans frais et des spectacles à tous les soirs.

    4. Ils ont des brosses à dents, du savon, du shampooing et des rasoirs
    gratuits.

    5. On y est traité comme un client et non un patient. Et pour 5$ extra de
    pourboire, tous les employés s'empressent de vous aider.

    6. On peut y rencontrer de nouvelles personnes à tous les 7 ou 14 jours.

    7. La télé est brisée? Besoin de changer une ampoule? Pas de problème! Ils
    réparent tout et s'excusent même de vous déranger.

    8. Ils vous apportent des draps et des serviettes propres à chaque jour,
    sans même avoir à le demander.

    9. Si vous chutez dans une maison de repos et que vous cassez votre hanche
    vous serez sur l'assurance-maladie. Si vous chutez et que vous cassez votre
    hanche sur un bateau Princess, ils vous surclasseront dans une suite pour le
    restant de vos jours.

    Et puis attendez, le meilleur est à venir!

    Voulez-vous voir l'Amérique du Sud, le canal de Panama, Tahiti, l'Australie,
    la Nouvelle-Zélande, l'Asie, où voulez-vous aller? Princess a un bateau prêt
    à partir. Ne me cherchez pas dans une maison de repos, appelez le bateau.

    P.S. Et puis n'oubliez pas, si vous mourrez, ils vous jetteront par dessus
    bord sans frais.


    Ce serait une très belle place pour ceux qui prennent 3 (4) semaines de vacances plutôt que de les prendre dans les Bains de Lachute. Ha! Ha!..... Quelqu'un va se reconnaître, n'est-ce pas?

    Comment c'est de... vieillir ?
    Eh bien... voilà !

    Je suis rendu probablement et pour la première fois de ma vie,
    la personne que j'ai toujours voulue être.
    Oh ! Je ne parle pas de mon corps !

    Certains jours, je suis désespéré quand je me regarde dans le miroir !
    Mes rides, mes poches sous les yeux, mon bedon qui semble grossir à chaque année !

    Mais, je me reprends rapidement et pas question que j'agonise en
    larmes devant le miroir.

    Parce que ce que j'ai aujourd'hui...
    des amis fantastiques, une vie paisible et heureuse,
    ma famille, de merveilleux souvenirs,
    je ne l'échangerais jamais pour quelques cheveux gris en moins ou
    une bedaine plate plate...

    Plus j'avance en âge, plus je deviens mon meilleur ami et ce qui est le fun,
    c'est que... cet ami ne me contredit à peu près jamais.

    Je ne m'en fais plus pour un petit biscuit mangé en trop,
    pour ne pas avoir fait mon lit ou pour avoir
    acheté une "patente inutile" dont je ne me servirai probablement jamais.

    Je me permets de manger un petit trop à l'occasion
    et de faire ce qui me plaît quand ça me plaît !

    J'ai trop connu de mes amis très chers qui sont partis avant d'avoir
    compris la grande liberté que nous apporte le grand âge.

    Ça regarde qui si je décide de lire ou de jouer sur mon ordinateur
    jusqu'à 4h00 du matin et de dormir jusqu'à midi ?

    Oui... je vais danser tout seul dans mon appartement
    sur une musique des années '60 en me remémorant une belle histoire d'amour.

    Oui... je vais me promener sur la plage dans mon maillot qui ne cache
    pas mon bedon et je vais nager dans les vagues même si les beaux
    bikinis me regardent avec une petite pointe de sarcasme.

    Eux autres aussi, vont vieillir un jour...

    C'est vrai que des fois, je suis un peu étourdi !
    J'ai tendance à oublier les mauvais souvenirs et ne penser qu'aux meilleurs.

    Parce qu'il y en a des moins beaux...

    Au cours des ans, j'ai eu le coeur brisé plusieurs fois.

    Mais comment ne pas avoir le coeur brisé
    quand tu perds un être cher ou qu'un de tes enfants souffre ou
    encore que ton petit chien se fait frapper par une auto ?

    Mais avoir mal... m'a donné la force d'être plus compatissant et
    plus humain avec les autres.

    Je me sens tellement privilégié d'avoir vécu jusqu'à maintenant,
    d'avoir mes cheveux grisonnants même si mes fous rires me creusent
    des nouveaux sillons dans la face à chaque fois.

    Il y en a tellement qui n'ont jamais ri dans leur vie
    et qui sont morts avant que leurs cheveux grisonnent.

    Aujourd'hui...
    J'ai le privilège de pouvoir dire OUI !
    Et de celui de pouvoir dire NON !

    En vieillissant, ça devient facile d'être positif. Il suffit de décider de ton
    bonheur à l'avance. Chaque matin, je peux passer la journée au lit en comptant
    les difficultés que j'ai avec les parties de mon corps qui ne fonctionnent plus
    comme avant ou de me lever et de remercier le ciel pour celles qui
    fonctionnent encore.

    Je ne m'occupe plus de ce que les autres pensent.
    Je ne me questionne plus sur moi-même.
    J'ai même appris que le mauvais pouvait à l'occasion être bon.

    Alors, pour répondre à ta question...
    je suis rendu que j'aime ça être vieux.

    Je ne vivrai pas éternellement mais comme je suis encore là,
    je ne perdrai certainement pas mon temps à me lamenter ou à
    m'inquiéter de quelque chose que je peux pas changer anyway !

    La vieillesse est un compte de banque. Tu retires ce que tu as amassé.
    Donc, mon conseil pour toi serait de déposer beaucoup de bonheur dans
    ton compte de banque de souvenirs.

    Et pour être heureux, il suffit de 5 règles :
    1. Libère ton coeur de la haine.
    3. Vis simplement.
    4. Donne plus.
    5. Attends-toi à recevoir moins.
    Je considère mon grand âge comme un cadeau !


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    espace de provence - Page 3 Empty allez pour rire

    Message par provence26 Ven 7 Sep - 17:22





    Un père emmène son jeune fils à la chasse pour la première fois et commence à lui expliquer les règles de cette discipline : "L'essentiel à la chasse, c'est d'être aussi immobile et patient que possible. Il ne faut pas bouger, ni même parler pour ne pas effrayer le gibier. Tu as bien compris ?"
    Le père quitte alors son fils et va se placer embuscade à près de 500 mètres de l'endroit où reste planqué le fiston. 30 minutes s'écoulent sans que rien ne se passe. Au bout d'une heure, le père entend un grand cri et voit, peu après, son fils arriver en courant dans sa direction.
    Le père : "Mais que se passe-t-il enfin ? Je t'ai demandé d'être le plus calme possible..."
    Le fils : "Papa, j'ai su rester calme quand la vipère a rampé sur mes pieds. J'ai su rester calme quand l'ours est passé à 5 mètres devant moi. Mais quand j'ai entendu les deux écureuils qui étaient rentrés dans mon pantalon dire : "on les emporte ou on les
    mange sur place ?", j'avoue que j'ai paniqué..."


    espace de provence - Page 3 851043aniflowr



    - Je suis en pleine forme, répond le vieillard, je sors avec une jeune de 18 ans et je l'ai mise enceinte... Qu'est-ce que vous pensez de ça doc.?
    Le docteur lui répond: " Laissez-moi vous raconter une histoire: C'est une histoire vraie. J'ai un ami qui est un passionné de chasse, il n'a jamais manqué une saison. Un jour, alors qu'il s'en allait chasser et qu'il était pressé, il se trompa et au lieu de prendre son fusil, il prit sonparapluie. Alors qu'il se trouvait dans la forêt, il aperçu un grizzly qui fonçait sur lui.Il saisit son parapluie, l'épaula et appuya sur la poignée. Savez-vous alors ce qu'il s'est passé ?"
    - Non, répondit le vieillard.
    - Et bien le grizzly tomba ! Raide mort à ses pieds !
    - C'est impossible, s'insurgea le vieillard. Quelqu'un a du tirer à sa place.
    - C'est exactement là où je voulais en venir..

    espace de provence - Page 3 851043aniflowr



    Un bègue participe à une grande chasse en Afrique.
    Tout à coup, il s'écrie : "Hip, hip, hip."
    Et tous ses amis de continuer: Hourrah !"
    Deux secondes après, ils sont tous piétinés par un hippopotame en furie!!!


    espace de provence - Page 3 851043aniflowr


    C'est le newfie qui entre chez lui avec un nouveau fusil de chasse et il demande
    à son chum :
    - J'aimerais ça l'essayer. Veux-tu te placer devant ?
    - Euh... t'es sûr que c'est pas dangereux ?
    - Ben non, fais toi s'en pas. Je tirerai pas fort.

    espace de provence - Page 3 851043aniflowr

    Pour rire"

    Un homme dont les mains tremblent sans interruption va consulter un médecin. Après l'avoir examiné, celui-ci lui demande :

    - Vous buvez quoi d'habitude ? espace de provence - Page 3 261943vin
    - Du vin, docteur.
    - Quelle quantité quotidienne ?
    - Bof...7 ou 8 litres !
    - 7 ou 8 litres ? Mon pauvre ami, s'exclame le docteur, ne cherchez plus l'origine de vos tremblements. Vous buvez trop !
    - Oh, vous savez, docteur, j'en renverse beaucoup... presqu'autant !


    espace de provence - Page 3 851043aniflowr


    Toto, douze bouteilles de vin à 6 dollars, combien ça fait?
    - À la maison, ça fait 3 jours m'dame
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    Message par provence26 Ven 7 Sep - 17:23


    espace de provence - Page 3 889966imag000rose


    La fée des fleurs espace de provence - Page 3 871450whiterose



    Ici et là, parsemant le sol, quelques flocons de neige...
    La planète bleue, telle un manège,
    Le printemps poursuit dans un incessant tournoiement.
    La nature enfin l'enlace dans un dernier larmoiement.

    "Voici mars!" chuchote le vent aux arbres dénudés.
    "Une mystérieuse renaissance vous ne pourrez éluder."
    À cet heureux présage, la vallée peu à peu reverdit
    Et le ruisseau offre à l'hiver son requiem de Verdi.

    À l'orée du sous-bois, le pluvier s'est posé.
    L'aurore l'accueille dans un scintillement de rosée.
    Timidement les tussilages déploient leurs pétales,
    Tels des topazes qu'un bon magicien étale.

    Au chant nostalgique de la gracieuse tourterelle,
    Sur un lit de fougères s'éveillent les chanterelles.
    Sur la branche du pommier rêve la chrysalide,
    Magnifique papillon de devenir elle est avide.

    Sous la terre du jardin d'impatience elles frémissent
    Ces belles trop longtemps enfouies, du printemps les prémices.
    Tandis que jonquilles, tulipes et muguets de fleurir se languissent
    Délicatement se pose la "Fée des fleurs" sur la narcisse.

    "Mes chères amies les fleurs, combien vous m'avez manqué durant ce long hiver
    Et combien il m'a manqué votre beau feuillage vert!"
    Vêtue d'une incomparable robe aux couleurs translucides d'azur et de soleil,
    Au sein de la corolle du hortensia la "Fée des fleurs" s'éveille.

    "À jamais auprès de vous je veux vivre,
    Vos doux parfums comme un elixir m'ennivrent!
    Quand reverrais-je mes chers amis les papillons et les oiseaux?"
    La brise printaniere lui répond: "Envoles-toi vers la prairie aux grands roseaux!"

    La "Fée des fleurs" étire ses ailes frêles et s'envole vers le grand étang.
    À sa proximité, une hirondelle, puis enfin un roseau lui parler elle entend.
    "Que cherches-tu jolie "Fée des fleurs?" lui demande alors le roseau.
    Et la "Fée des fleurs" de lui répondre: "Mes amis les papillons et les oiseaux."

    "L'hirondelle est déjà de retour. Dans sa petite maison bleue tu la trouveras.
    Quant au beau papillon orangé, sur la branche du lilas il t'attendra."
    La "Fée des fleurs" s'envole alors vers le jardin où les tulipes l'attendent.
    En compagnie des trilles blancs et rouges, allègrement elles bavardent.

    "Enfin,vous voici "Fée des fleurs!" lui disent-elles alors en choeur.
    "Ne nous quittez plus!" À ces mots, la "Fée des fleurs" entre dans leurs coeurs.
    Leur parfum elle respire, leurs pétales si délicates elle caresse.
    Avec tout son amour, un baiser elle leur donne avec tendresse.



    espace de provence - Page 3 747470PARESSE5



    le Silence
    (c’est là ! que tu trouveras …)



    Ce matin …, dimanche, la maison est vide ...
    Ils sont tous allés au devant de la vie,
    Des jeux enfantins, des petites chamailleries,
    Des discours des grands …une ruche en pleine effervescence
    Ici, c’est le silence, mais pas n’importe lequel ! …
    Le ciel est d’un gris uniforme,
    Les feuillages sont au repos, la nature dort …

    J’habite dans ce silence, et le savoure…,
    car il est libéré de tout désir, de toute pensée …,
    Il prend toute la place .
    Je respire avec lui, au rythme de l’univers …
    Une mouche, soudain, rompt l’harmonie …
    Son vol lourd et agaçant, s’éloigne ...
    Le silence revient .

    Le flux et le reflux de cette vie en moi,
    Bourdonnent dans ma tête .
    C’est une autre vie qui se vit par le dedans,
    Un moment privilégié, volé à la vie toujours en effervescence
    Un chien aboie au loin,
    Un rossignol chante sur une branche,
    Un souffle de vent agite le feuillage avec tendresse …

    Le silence…
    Un goût qu’il faut réapprendre à savourer !…


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    Message par provence26 Ven 7 Sep - 17:25









    "Petites citations"

    La vie d'un vieillard ressemble à la flamme d'une bougie dans un courant d'air.
    [ Proverbe chinois ]

    Léger, l'enfant se plaît dans la mobilité ;
    Le vieillard, dans la gravité.
    Poète latin [ Caius Cornelius Gallus ]

    L'inconvénient de vivre longtemps est que la dernière image de soi que le monde ait vue est celle d'un vieillard.
    Romancier et pamphlétaire français [ Jean Dutourd ]

    Les vieillards ont tous de la beauté. Comme les roches, ils se cristallisent et resplendissent.
    Romancière et biographe française [ Catherine Hermary-Vieille ]

    L'expérience consommée est la couronne des vieillards, et leur gloire est la crainte de Dieu.
    [ La Bible ]

    Le vieillard le plus âgé garde toujours l'espoir d'allonger sa vie d'un lendemain.
    Ecrivain satirique irlandais [ Jonathan Swift ]

    Achetez et lisez les livres faits par les vieillards, qui ont su y mettre l'originalité de leur caractère et de leur âge.
    Moraliste français [ Joseph Joubert ]

    Mourir, pour un jeune homme, c'est lui voler son avenir ; pour un vieillard, lui voler son passé.
    Romancier et pamphlétaire français [ Jean Dutourd ]

    Je vois autant de vieillards révoltés contre la vieillesse que de jeunes gens révoltés contre la société.
    Romancier et pamphlétaire français [ Jean Dutourd ]

    Les nouvelles sont comme les feuilles d'automne. Le vent qui les porte les malmène.
    Ecrivain français [ Christian Bobin ]


    L'homme ne vit qu'une vie, la sauterelle ne vit qu'un automne.
    [ Proverbe chinois ]

    L'automne est une saison sage et de bon conseil.
    Ecrivain québécois [ Félix-Antoine Savard ]



    espace de provence - Page 3 819462autstepmainplain




    Salut! bois couronnés d'un reste de verdure!
    Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
    Salut, derniers beaux jours ! le deuil de la nature
    Convient à la douleur et plaît à mes regards !

    Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,
    J'aime à revoir encor, pour la dernière fois,
    Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
    Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois !

    Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire,
    À ses regards voilés, je trouve plus d'attraits,
    C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire
    Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !

    Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie,
    Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui,
    Je me retourne encore, et d'un regard d'envie
    Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui !

    Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
    Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau;
    L'air est si parfumé ! la lumière est si pure !
    Aux regards d'un mourant le soleil est si beau !

    Je voudrais maintenant vider jusqu'à la lie
    Ce calice mêlé de nectar et de fiel !
    Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
    Peut-être restait-il une goutte de miel ?

    Peut-être l'avenir me gardait-il encore
    Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu ?
    Peut-être dans la foule, une âme que j'ignore
    Aurait compris mon âme, et m'aurait répondu ?...

    La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire;
    À la vie, au soleil, ce sont là ses adieux;
    Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu'elle expire,
    S'exhale comme un son triste et mélodieux.
    (Ce poème, sans doute composé en décembre 1819,
    fait partie des Méditations poétiques.)
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    Message par provence26 Ven 7 Sep - 19:57




    tres connue mais si belle............

    espace de provence - Page 3 120907060211739918


    Lorsque tu seras vieux...

    Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
    Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
    Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
    Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.

    Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
    Nous nous croirons encore de jeunes amoureux,
    Et je te sourirai tout en branlant la tête,
    Et nous ferons un couple adorable de vieux.

    Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
    Avec de petits yeux attendris et brillants,
    Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
    Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.

    Sur le banc familier, tout verdâtre de mousse,
    Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer;
    Nous aurons une joie attendrie et très douce,
    La phrase finissant souvent par un baiser.

    Combien de fois jadis j'ai pu dire : «Je t'aime!»
    Alors, avec grand soin, nous le recompterons.
    Nous nous ressouviendrons de mille choses, même
    De petits riens exquis dont nous radoterons.

    Un rayon descendra, d'une caresse douce,
    Parmi nos cheveux blancs, tout rose, se poser,
    Quand, sur notre vieux banc tout verdâtre de mousse,
    Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer.

    Et, comme chaque jour je t'aime davantage,
    Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain
    Qu'importeront alors les rides du visage,
    Si les mêmes rosiers parfument le chemin?

    Songe à tous les printemps qui dans nos coeurs s'entassent
    Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens.
    Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent
    Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens;

    C'est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l'âge,
    Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main,
    Car, vois-tu, chaque jour je t'aime davantage
    Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain!

    En ce cher amour qui passe comme un rêve
    Je veux tout conserver dans le fond de mon coeur,
    Retenir, s'il se peut, l'impression trop brève,
    Pour le ressavourer plus tard avec lenteur.
    J'enfouis tout ce qui vient de lui comme un avare
    Thésaurisant avec ardeur pour mes vieux jours.

    Je serais riche alors d'une richesse rare,
    J'aurais gardé tout l'or de mes jeunes amours,
    Ainsi de ce passé de bonheur qui s'achève
    Ma mémoire parfois me rendra la douceur;
    Car de ce cher amour qui passe comme un rêve
    J'aurais tout conservé dans le fond de mon coeur.

    Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
    Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
    Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
    Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.

    Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
    Nous nous croirons encore aux jours heureux d'antan,
    Et je te sourirai tout en branlant la tête,
    Et tu me parleras d'amour en chevrotant.

    Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
    Avec des yeux remplis des pleurs de nos vingt ans...

    Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs!





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