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MFRDF-Penses-y.ppsJ'ai fais la paix avec moi...
Cette nuit... j'ai enfin pu toucher mon âme...
Je me suis réconciliée avec ma vie...
Cette fois... c'était comme un sursis...
J'ai pleuré... et je lui ai demandé...
De me pardonner...
Pour toutes les fois...
Où je me suis déchirée... d'avoir mal aimé...
Pour toutes les fois...
Où j'ai anesthésié ma vie...
pour ne pas la tuer...
Pour toutes les fois...
Où j'ai aimé à l'infini...
Et qu'on m'a blessée et trahie...
J'ai regardé tendrement mon âme...
Et je lui ai dit... je te pardonne aussi...
Pour toutes les fois...
Où j'ai rencontré l'amour qui tue...
Pour le soir merveilleux...
Où j'ai pu caresser mon rêve...
Perdue entre l'éternité...
Et le décalage horaire...
Je te pardonne...
Pour toutes les fois...
Où tu as permis...
Que je touche l'éphémère...
Je ne t'en veux pas mon âme....
Tu ne savais pas... que j'en serais déchirée...
Je te pardonne ma vie...
Je te pardonne mon âme...
Je fais la paix avec moi-même...
Aussi intensément...
Que tous les... Je t'aime...
Qui m'ont été dits avant...
Et que je n'ai malheureusement ...
Pas compris...
Je fais la paix... avec mes amours...
J'en renie tous les secrets...
Même si je sais infiniment...
Que je ne les oublierai jamais...
Qu'ils seront toujours ...
Mes plus profondes plaies...
Celles que je sentirai brûler en moi...
Comme un feu... qui ne s'éteindra jamais...
Tu vois...
J'ai franchi un grand pas... cette nuit...
Hier... c'était comme un boulet...
PS: J'ai écrit ce texte... pour vous...
en toute simplicité... en espérant...
qu'il aidera sincèrement tous ceux...
qui ont de la difficulté à se pardonner...
pour ainsi dire non... à la souffrance...
© Claire De La Chevrotière ( 26/04/04 )
Emile Nelligan
L'automne
Comme la lande est riche aux heures empourprées,
Quand les cadrans du ciel ont sonné les vesprées !
Quels longs effeuillements d'angélus par les chênes !
Quels suaves appels des chapelles prochaines !
Là-bas, groupes meuglants de grands boeufs aux yeux glauques
Vont menés par des gars aux bruyants soliloques.
La poussière déferle en avalanches grises
Pleines du chaud relent des vignes et des brises.
Un silence a plu dans les solitudes proches:
Des Sylphes ont cueilli le parfum mort des cloches.
Quelle mélancolie ! Octobre, octobre en voie !
Watteau ! que je vous aime, Autran, ô Millevoye !
Charles Baudelaire
Maître,il est beau ton Vers; ciseleur sans pareil,
Tu nous charmes toujours par ta grâce nouvelle,
Parnassien enchanteur du pays du soleil,
Notre langue frémit sous ta lyre si belle.
Les Classiques sont morts; le voici le réveil;
Grand Régénérateur, sous ta pure et vaste aile
Toute une ère est groupée. En ton vers de vermeil
Nous buvons ce poison doux qui nous ensorcelle.
Verlaine, Mallarmé sur ta trace ont suivi.
Ô Maître tu n'es plus mais tu vas vivre encore,
Tu vivras dans un jour pleinement assouvi.
Du Passé, maintenant, ton siècle ouvre un chemin
Où renaîtront les fleurs, perles de ton déclin.
Voilà la Nuit finie à l'éveil de l'Aurore
Les Petits Oiseaux
Puisque Rusbrock m'enseigne
À moi, dont le coeur saigne
Sur tout ce qui se baigne
Dans le malheur,
À vous aimer, j'élève
Ma pensée à ce rêve :
De vous faire une grève
Avec mon coeur.
Là donc, oiseaux sauvages,
Contre tous les ravages,
Vous aurez vos rivages
Et vos abris :
Colombes, hirondelles,
Entre mes mains fidèles,
Oiseaux aux clairs coups d'ailes,
Ô colibris !
Sûrs vous pourrez y vivre
Sans peur des soirs de givre,
Où sous l'astre de cuivre,
Morne flambeau !
Souventes fois, cortège
Qu'un vent trop dur assiège,
Vous trouvez sous la neige
Votre tombeau.
Protégés sans relâche,
Ainsi contre un plomb lâche,
Quand je clorai ma tâche,
Membres raidis;
Vous, par l'immense voûte
Me guiderez sans doute,
Connaissant mieux la route
Du Paradis !