Si les noms de 395 députés du parlement marocain seront connus dimanche, les islamistes modérés du Parti de la justice et du développement (PJD) sont en voie de remporter les législatives anticipées de vendredi. Une première dans ce pays. Le ministère de l'Intérieur a communiqué les premiers résultats officiels samedi en milieu d'après-midi : sur près des trois-quarts des circonscriptions, ce parti est déjà crédité de 88 sièges.
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Fort de ce score historique, le mouvement d'Abdelilah Benkirane (qui était jusqu'ici le premier parti d'opposition avec 47 sièges) a annoncé qu'il était prêt à ouvrir des tractations avec d'autre formations pour former un gouvernement, notamment avec l'Istiqlal, le parti du Premier ministre actuel Abbas El Fassi, qui a obtenu 45 siège. Ce mouvement a accepté le dialogue, tout comme l'Union socialiste des forces populaire (USFP) et a priori le Parti du progrès et du socialisme (PPS).
Le Rassemblement national des indépendant (RNI) et le Parti authenticité et modernité (PAM), deux formations libérales proches du palais royal et membres de l'actuelle coalition gouvernementale, ont respectivement obtenu 38 et 33 sièges, selon les résultats officiels partiels. Aucun des deux partis ne souhaite entrer dans la coalition gouvernementale, selon lemonde.fr
Le Parti de la Justice et du Développement (PJD) veut rassurer l'Occident. Abdelilah Benkirane a assuré dans une interview au «Parisien» que «personne ne peut remettre en cause les libertés individuelles au Maroc». «Nous ne sommes pas pour l'instauration d'un régime religieux, pour le Califat, comme certains le laissent entendre. C'est absurde, nous sommes en 2011. On veut une vraie démocratie et une meilleure vie pour les Marocains», a poursuivi le leader du PJD, qui pourrait devenir le prochain chef du gouvernement. «L'essentiel de notre programme et de ceux qui vont gouverner avec nous aura deux axes: la démocratie et la bonne gouvernance», a affirmé sur France 24 le chef du PJD qui se veut à «référence islamique» et «monarchiste». L’actuel ministre de la Communication, Khalid Naciri, a déclaré samedi à l’attention de l’Occident : « N’ayez crainte ! Ce sont des islamistes BCBG ! Au Maroc, il y a suffisamment de verrous pour éviter tous débordements. »
Un pays marqué par le chômage des jeunes. Le prochain gouvernement sera confronté à un climat social marqué par un taux de chômage estimé à près de 30% chez les jeunes. Le Mouvement du 20 février, qui regroupe une partie d'entre eux, avait appelé au boycott du scrutin, ainsi que trois autres partis de gauche.
Une participation en hausse. Les 13,5 millions d'électeurs, sur une population de 35 millions d'habitants, avaient à choisir parmi quelque 7 100 candidats de 31 partis en lice. S'élevant à 45,4'%, la participation était en hausse par rapport au scrutin précédent (37% en 2007). Le ministre de l'Intérieur, Taib Cherkaoui, s'est félicité que le vote se soit déroulé «dans un contexte normal, et un climat de mobilisation et de responsabilité». Les Marocains étaient appelés à désigner leurs députés cinq mois après la réforme constitutionnelle voulue par le roi . Visant à démocratiser le système politique, cette réforme est une réponse du pouvoir au mouvement de contestation lancé par la jeunesse dans la foulée du printemps arabe.
Paris, «allié indéfectible». La France s'est réjouie samedi «du bon déroulement des premières élections législatives au Maroc depuis la révision de la constitution» en juillet et a renouvelé son soutien à un «pays ami» sans commenter la percée revendiquée par les islamistes, a indiqué le quai d'Orsay. Paris «se tient naturellement aux côtés du Maroc, pays ami et allié indéfectible, pour l’accompagner dans ses réformes et forme le voeu que la formation du futur gouvernement, dans le cadre de la nouvelle constitution, puisse s’accompagner de nouveaux progrès et de nouvelles réussites», a ajouté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
leparisien.fr
Le Maroc après la Tunisie, la Libye l'Egypte entre autre deviennent islamiste, on ne pourra plus dire que l'islamisme ne monte pas dans les pays d'Afrique du nord et du moyen orient et de la à comparer ça avec la monté du nazisme dans les années 30 en Allemagne il n'y a pas loin.
Pour ma part tant que ça reste confiné sur d'autre continent, ça ne me gêne pas, ils font ce qu'ils veulent chez eux mais je trouve ça quand même très inquiétant de voir tout cet islamisme quasi à nos frontières, je pense que ça n'augure rien de bon pour l'avenir.