«François Fillon appelle à l'union nationale pour payer les factures de sa gabegie fiscale.» C'est par cette fin de non-recevoir que le PS, par la voix de son premier secrétaire par intérim, Harlem Désir, a répondu à l'appel à «l'unité» de François Fillon. Dans une tribune publiée dans le Figaro, le Premier ministre a, en effet, appelé «à l'unité et au sens des responsabilités de toutes les formations politiques» face à la crise de la dette.
Fillon demande au PS de «s'engager sur une règle d'or»
Un message essentiellement adressé au PS. «Contrainte par ses primaires, l'opposition semble par avance répondre non, quelle que soit la question», tacle ainsi le chef du gouvernement avant d'attaquer le programme de la principale force d'opposition : «Le Parti socialiste semble attaché à la multiplication des emplois publics et des contrats aidés, montrant ainsi qu'il n'a pas encore pris la mesure des efforts que nous devons accomplir pour tenir nos engagements de réduction du déficit et de la dette.»
«Personne ne demande aux dirigeants socialistes français de renoncer à leurs convictions ni même à leurs ambitions légitimes. Reconnaître les efforts de la France et de l'Allemagne pour sortir de la crise, s'engager sur une règle d'or de bon sens, ce serait faire preuve de responsabilité et d'un sens de l'intérêt national qui serait à leur honneur», a-t-il également assuré.
Une «tribune politicienne» pour Harlem Désir
La réponse ne s'est pas faite attendre. «Au plus fort de la crise, les Français n'attendent pas du Premier ministre de publier des tribunes politiciennes, mais lui demandent un budget efficace et juste», écrit ainsi Harlem Désir, dans un communiqué.
Les voix de l'opposition indispensables
La fameuse règle d'or, qui consiste à inscrire dans la Constitution le principe de l'équilibre budgétaire, avait été unanimement rejetée par les socialistes lors de son examen à l'Assemblée et au Sénat au printemps. L'opposition n'y voit en effet qu'une manoeuvre politique du chef de l'Etat.
Mais le gouvernement doit convaincre. Les voix des parlementaires de l'opposition sont indispensables pour une adoption définitive à la majorité des 3/5e lors d'une éventuelle réunion du Parlement en Congrès à Versailles. Le chef de l'Etat doit décider à la rentrée s'il convoquera ou non ce Congrès.
«Personne ne pourra revenir» sur la réforme des retraites, prévient Fillon
Autre pierre dans le jardin socialiste, le Premier ministre a profité de sa tribune pour énumérer les mesures «intangibles». Soit, le remplacement d'un fonctionnaire sur deux - une règle appliquée depuis 2007 - et la réforme des retraites. «Personne ne pourra revenir sur ces mesures qui garantissent notre souveraineté financière et sociale», a prévenu François Fillon.
«Solidarité farouche entre les États membres de la zone euro»
Dans sa tribune, François Fillon a également réaffirmé, dans la foulée des propositions de la France et de l'Allemagne, mardi après-midi, à l'issue du sommet bi-national, qu'une «solidarité farouche entre les États membres de la zone euro doit s'imposer face à des tentations égoïstes ou protectionnistes». Il a ensuite plaidé pour «l'adoption par les États membres de la zone euro d'une règle d'équilibre budgétaire à valeur constitutionnelle et s'imposant aux budgets annuels» qui «permettra de s'assurer que chacun présente le plus rapidement possible des comptes tendant vers l'équilibre».
«Création d'un gouvernement économique européen»
Pour le Premier ministre, «cette discipline collective n'aurait pas de sens sans ambition collective pour la croissance». Voilà qui nécessite, selon lui, «un investissement résolu dans l'intelligence et l'économie de la connaissance» ainsi qu'«une meilleure orientation des fonds de cohésion et des fonds structurels européens».
François Fillon a enfin milité pour «la création d'un gouvernement économique européen», qui est pour lui «nouvelle étape nécessaire dans l'intégration économique des pays de la zone euro».
leparisien.fr
Je ne comprends pas les socialistes sur cette mesure qui est quelque chose de sensé et qui devrait au moins exister au plan européen afin que les budgets des pays n'explosent et qu'on arrive à la faillite d'un état comme la Grèce.
Juste pour le plaisir de s'opposer ou de faire de la politique politicienne les socialistes refusent de voter cette règles d'or ce qui est une erreur à la fois financière et politique.