La Deinococcus radiodurans révèle une partie de son mystère. Cette bactérie a pour particularité de pouvoir ressusciter quelques heures après sa mort. Pour la première fois, l'équipe de Miroslav Radman, professeur à l'Université René Descartes à Paris et directeur de recherche à l'Inserm, a découvert par quel mécanisme ce phénomène est possible. Leurs travaux sont publiés jeudi dans la revue scientifique Nature.
Sous l'effet de "conditions extrêmes", "l'ADN de la bactérie [est] éclatée en plusieurs centaines de fragments et les chromosomes littéralement pulvérisés", précise l'Inserm. Puis, "en seulement quelques heures, D.radiodurans reconstitue entièrement son patrimoine génétique et revient à la vie", poursuit l'institut de recherche médicale.
Pathologies et planètes
Les scientifiques français ont découvert que cette "réparation" s'effectue en deux étapes. "La première phase consiste à rassembler dans l'ordre correct tous les fragments en une chaîne linéaire ; tous les morceaux seront utilisés comme modèle pour initier la synthèse d'ADN et allonger la chaîne par simple brin", explique l'Inserm. Deuxième étape : la recombinaison génétique des chromosomes de la cellule. "Une fois le génome restauré à l'identique, la synthèse des protéines est à nouveau opérationnelle, selon l'institut : la cellule est vivante alors qu'on pouvait la considérer comme cliniquement morte."
La connaissance de ce mécanisme complexe "pourrait être la base d'une nouvelle médecine régénérative", s'enthousiasment les chercheurs. Selon eux, "on peut ainsi imaginer ‘ressusciter' des neurones morts et vaincre des pathologies dégénératives du cerveau". Miroslav Radman va même plus loin, en affirmant que la D. radiodurans "serait peut-être le meilleur candidat pour ensemencer la vie sur les planète stériles".
Impressionnant tout de même cette bactérie qui renaît.
Je ne suis pas sur que ce soit une bonne idée de balancer cette chose sur toutes les planète