Le bilan du Mediator pourrait être encore plus lourd qu'on le redoutait. Bien au-delà du chiffre officiellement admis «d'au moins 500 morts», ce médicament aurait fait entre 1000 et 2000 morts, selon Le Figaro. Cette nouvelle évaluation, précise le quotidien, repose sur une étude faite par des épidémiologistes mandatés par l'agence des produits de santé (Afssaps)
Le 16 novembre, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) admettait le chiffre d'«au moins 500 décès» attribuables au Médiator, sur la base des calculs de l'épidémiologiste Catherine Hill (Institut Gustave-Roussy, Villejuif), confirmant ainsi une fourchette de 500 à 1000 morts précédemment avancée.
Le Figaro daté de samedi souligne que, ce même 16 novembre, l'Afssaps n'avait pas mentionné cette fourchette (1000 à 2000 morts) provenant d'une étude réalisée par deux autres chercheurs qu'elle avait également sollicités : Mahmoud Zureik, directeur de recherche à l'Inserm, et Agnès Fournier, épidémiologiste à l'Inserm. Ce qui différencie leurs calculs de ceux de Catherine Hill, c'est la prise en compte du long terme, souligne le quotidien.
«Notre estimation est tout à fait concordante avec la sienne (celle de Mme Hill, ndlr), qui conclut à 3500 personnes hospitalisées pour valvulopathies et à 500 morts minimum», a confié Mahmoud Zureik au quotidien. «Toutes ces estimations globales sont basées sur une période de surveillance de mortalité de quatre ans après l'hospitalisation.» Agnès Fournier explique: «Pour répondre à la question qui nous avait été posée, à savoir combien ce médicament avait fait de morts, il me semblait opportun de fournir un nombre total de décès. Et non pas un chiffre ne prenant en compte que le court terme.»
«D'après les connaissances médicales - et tous les cardiologues s'accordent sur ce point -, les patients hospitalisés pour valvulopathies, même s'ils ne décèdent pas pendant les premières années après leur hospitalisation (ce qui est le cas pour environ 90% des patients dans le rapport de la Cnam), restent sujets à une surmortalité à plus long terme», ajoute Mahmoud Zureik. Schématiquement, c'est la prise en compte de la surmortalité à plus long terme des malades hospitalisés qui aboutit à la différence entre les deux estimations.
leparisien.fr
de toute manière dans ce genre d'histoire on ne saura probablement jamais la véritée, il y aura encore des responsables pas coupables.
Ça va faire la une des journaux pendant quelques temps et puis on passera à autre chose.
Au moins aux USA et c'est une des bonnes choses du pays il y aurait sûrement eu un procès collectif et le labo aurait été condamné à de lourdes amendes.