Terrible, inimaginable... Une femme qui participait à une émission de téléréalité de la chaîne publique Rai Tre, «Chi l'ha visto» (équivalent de «Perdu de vue»), a appris devant 3 millions de téléspectateurs, en direct, que sa fille disparue avait été assassinée. Concetta Scazzi a découvert avec horreur que sa fille, Sarah, 15 ans, disparue depuis plus d'un mois, avait en fait été tuée et violée par son oncle.
Vendredi matin, les Italiens se sont réveillés groggy, s'interrogeant sur le poids démesuré de la télévision dans leur société. Les images de cette maman le visage pétrifié de douleur, diffusées sur youtube et reprises sur des blogs, ont suscité la colère des internautes. Beaucoup expriment leur «profonde honte», certains fustigent «l'apathie morale» d'une «société exhibitionniste». Cette mère s'est retrouvée «prisonnière d'un marathon de «télédouleur» qui nous brûle la chair apprenant en quelques minutes la mort de la fille et la culpabilité du beau-frère», a dénoncé le quotidien de gauche Il Fatto Quotidiano.
Les aveux du meurtrier mis en ligne pendant l'émission
La mère est restée pratiquement sans voix pendant 11 minutes tandis que la présentatrice de l'émission lisait à haute voix les informations mises en ligne par les journaux locaux, annonçant les aveux de l'oncle Michele au terme de 12 heures d'interrogatoire.
La journaliste Federica Sciarelli s'est défendue en rappelant avoir proposé à Concetta d'interrompre le programme, avouant son soulagement quand l'avocat de la famille l'a finalement entraînée hors caméras. Mais des commentateurs l'ont accusée d'avoir voulu faire un scoop en montrant la réaction à chaud de Concetta.
L'audience de l'émission a bondi de 40%, à 5 millions de téléspectateurs, juste après les révélations. Celles-ci ont mis fin à 42 jours de rebondissements suivis notamment par les envoyés spéciaux des chaînes en continu comme Sky TG 24, dans une zone agricole et pauvre de la région des Pouilles.
La presse italienne partagée
«Ce qui s'est produit est l'ultime frontière d'une culture qui a donné depuis longtemps aux médias le droit et le devoir de tout vérifier, d'entrer partout, de suivre nos existences jusqu'au moment où elles s'achèvent», a déploré Il Giornale, quotidien appartenant au président du conseil Silvio Berlusconi.
L'émission a représenté «un moment horriblement noir pour la conscience et la pitié, annulées par la volonté d'un scoop au nom d'un soi-disant droit à l'information», a dénoncé le quotidien des évêques Avvenire, estimant que l'intimité familiale avait été violée «pour alimenter une curiosité morbide».
D'autres commentateurs ont fait remarquer que la famille de la disparue se sont prêtés au jeu. Après la découverte du cadavre au fond d'un puits, la cousine et meilleure amie de Sarah, fille du meurtrier, a répondu à des interviews affirmant que son père devait «payer pour ce qu'il a fait».
«Nous ne pouvons pas nous étonner ou nous scandaliser quand, de temps en temps, la télévision de la douleur obtient des scoops ou que la réalité la dépasse», a expliqué La Stampa. «Ceux qui participent à ces programmes savent de toute façon ce qu'ils font, ils ne peuvent pas ignorer les conséquences de leur participation», estime le journal, invitant les téléspectateurs à tout simplement éteindre leur poste.
Le Parisien
Vendredi matin, les Italiens se sont réveillés groggy, s'interrogeant sur le poids démesuré de la télévision dans leur société. Les images de cette maman le visage pétrifié de douleur, diffusées sur youtube et reprises sur des blogs, ont suscité la colère des internautes. Beaucoup expriment leur «profonde honte», certains fustigent «l'apathie morale» d'une «société exhibitionniste». Cette mère s'est retrouvée «prisonnière d'un marathon de «télédouleur» qui nous brûle la chair apprenant en quelques minutes la mort de la fille et la culpabilité du beau-frère», a dénoncé le quotidien de gauche Il Fatto Quotidiano.
Les aveux du meurtrier mis en ligne pendant l'émission
La mère est restée pratiquement sans voix pendant 11 minutes tandis que la présentatrice de l'émission lisait à haute voix les informations mises en ligne par les journaux locaux, annonçant les aveux de l'oncle Michele au terme de 12 heures d'interrogatoire.
La journaliste Federica Sciarelli s'est défendue en rappelant avoir proposé à Concetta d'interrompre le programme, avouant son soulagement quand l'avocat de la famille l'a finalement entraînée hors caméras. Mais des commentateurs l'ont accusée d'avoir voulu faire un scoop en montrant la réaction à chaud de Concetta.
L'audience de l'émission a bondi de 40%, à 5 millions de téléspectateurs, juste après les révélations. Celles-ci ont mis fin à 42 jours de rebondissements suivis notamment par les envoyés spéciaux des chaînes en continu comme Sky TG 24, dans une zone agricole et pauvre de la région des Pouilles.
La presse italienne partagée
«Ce qui s'est produit est l'ultime frontière d'une culture qui a donné depuis longtemps aux médias le droit et le devoir de tout vérifier, d'entrer partout, de suivre nos existences jusqu'au moment où elles s'achèvent», a déploré Il Giornale, quotidien appartenant au président du conseil Silvio Berlusconi.
L'émission a représenté «un moment horriblement noir pour la conscience et la pitié, annulées par la volonté d'un scoop au nom d'un soi-disant droit à l'information», a dénoncé le quotidien des évêques Avvenire, estimant que l'intimité familiale avait été violée «pour alimenter une curiosité morbide».
D'autres commentateurs ont fait remarquer que la famille de la disparue se sont prêtés au jeu. Après la découverte du cadavre au fond d'un puits, la cousine et meilleure amie de Sarah, fille du meurtrier, a répondu à des interviews affirmant que son père devait «payer pour ce qu'il a fait».
«Nous ne pouvons pas nous étonner ou nous scandaliser quand, de temps en temps, la télévision de la douleur obtient des scoops ou que la réalité la dépasse», a expliqué La Stampa. «Ceux qui participent à ces programmes savent de toute façon ce qu'ils font, ils ne peuvent pas ignorer les conséquences de leur participation», estime le journal, invitant les téléspectateurs à tout simplement éteindre leur poste.
Le Parisien
Je me refuse a mettre la vidéo ici ce serait cautionner ce genre d'émission ! C'est révoltant mais plus étonnant dans ce monde de dingues ! L'audimat , le fric , le pouvoir ,la course effrénée pour avoir toujours plus au détriment de la moindre compassion où humanité !!!!!!!!!