Une alarme avait été volontairement désactivée sur la plate-forme Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique, a indiqué, vendredi, un ingénieur de forage aux enquêteurs américains cherchant les causes de la marée noire. Cette alarme aurait pu détecter la formation d'une poche de méthane dans la conduite montante, à l'origine de l'explosion du 20 avril qui a déclenché la pollution, a précisé l'ingénieur nommé Mike Williams. Les responsables de la plate-forme "ne voulaient pas que les employés soient réveillés à trois heures du matin par de fausses alertes", a déclaré Williams devant les six membres d'une commission d'enquête fédérale, lors d'une audience à Kenner, en banlieue de la Nouvelle-Orléans.
La plate-forme, propriété du groupe Transocean, forait un puits pour le compte du pétrolier BP lorsqu'elle a explosé et pris feu, le 20 avril. Onze personnes ont péri dans la catastrophe, qui a ensuite entraîné la pire marée noire de l'histoire des États-Unis. Les déclarations de Williams semblent contredire des témoignages écrits recueillis auprès d'autres employés. "Au moment de l'accident, j'étais dans la salle de contrôle des moteurs en train d'effectuer mes tâches de nuit. Plusieurs alarmes au gaz ont alors retenti", a ainsi raconté Douglas Brown, mécanicien en chef de la plate-forme.
Défaillances informatiques
Selon Transocean, "la configuration générale des alarmes sur Deepwater Horizon était intentionnelle et conforme aux pratiques maritimes en vigueur". Le groupe ajoute que la plate-forme disposait de "centaines d'alarmes distinctes contre l'incendie et le gaz, qui avaient toutes été testées, se trouvaient en bon état et étaient contrôlées depuis le poste de commandement". "Aucune n'avait été désactivée."
Après une semaine d'audiences de responsables de Transocean à Kenner, la commission d'enquête doit se réunir à Houston, du 23 au 27 août, pour entendre des dirigeants de BP et de Transocean. Dans les témoignages recueillis cette semaine, le personnel de la plate-forme a fait état de nombreuses défaillances informatiques ou mécaniques sur la plate-forme, dont les travaux étaient en retard de 43 jours sur le planning prévu au moment de la catastrophe.
lepoint.fr
On finira par en savoir des choses comme cette alarme débranchée ou le retard dans les travaux.
Quand on sait le prix des pénalités journalière qu'il y a dans ce genre de contrat on peut raisonnablement supposer que les mesures de sécurité contraignante pour que le chantier avance plus vite ait été oublié et les alarmes débranché.
C'est encore et toujours une histoire d'argent et de contrat mal négocier mais ce coup ci ça donne la plus grande catastrophe écologique de tous les temps et qui va affecter non seulement tout le système marin de la planète mais probablement aussi les côtes d'Europe et leur micro système.