Véritable opposition sur le fond ou juste répartition des rôles entre Matignon et l’Élysée? En tout cas, une chose est sûre : la question de l’âge légal de départ à la retraite divise au plus haut sommet de l’État.
Alors que François Fillon et Bercy poussent pour aller jusqu’à 63 ans et rassurer ainsi les marchés sur la rigueur française, les conseillers de Nicolas Sarkozy ne cachent pas que « lever le verrou symbolique des 60 ans » pour 62 ans constituera déjà un test périlleux pour la majorité. En toile de fond pour le chef de l’État : la crainte d’une grogne sociale de grande ampleur à la rentrée et aussi le risque de braquer l’opinion à deux ans de la prochaine présidentielle.
Le Premier ministre, pourtant, ne cède rien. Samedi matin, devant des militants de l’UMP, il a répété qu’il « serait lâche de dire aux Français que leur retraite pourrait être assurée sans prolonger la durée d’activité et sans toucher à l’âge légal », évoquant « de nouvelles sources de financements » et réaffirmant que « l’effort devra être partagé par tous ».
Pragmatique François Fillon, qui a pour obsession d’envoyer des signes forts aux marchés et d’éviter ainsi un déclassement des agences de notations internationales. Ce week-end, il a d’ailleurs envoyé des signaux d’austérité, en annonçant que l’Etat allait diminuer de 45 Mds€ les dépenses publiques d’ici 2013 pour parvenir à un objectif de déficit de 3%.
« Il a les yeux rivés sur le marché en permanence, remarque Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière. Chaque matin, son premier réflexe, c’est de comparer la différence des taux d’intérêt entre la France et l’Allemagne. »
Reste à savoir si Nicolas Sarkozy osera pousser le curseur jusqu’aux 63 ans, ou s’il suivra la voie, plus souple, de ses conseillers. « Tout cela, c’est juste pour amuser la galerie et mieux faire passer la réforme », ironise un syndicaliste. « Ce jeu du chat et de la souris devient insupportable », s’est emportée Martine Aubry, hier soir sur France 5. « Il n’y a pas de clivage entre nous et Matignon, tempère-t-on pourtant du côté de l’Elysée. Vous verrez, au final, il n’y aura pas une feuille de papier à cigarette sur ce qui sera décidé entre les uns et les autres… » A condition, comme le laisse entendre François Baroin, ministre du Budget, de déminer aussi la question des retraites des parlementaires.
Le Parisien
Alors que François Fillon et Bercy poussent pour aller jusqu’à 63 ans et rassurer ainsi les marchés sur la rigueur française, les conseillers de Nicolas Sarkozy ne cachent pas que « lever le verrou symbolique des 60 ans » pour 62 ans constituera déjà un test périlleux pour la majorité. En toile de fond pour le chef de l’État : la crainte d’une grogne sociale de grande ampleur à la rentrée et aussi le risque de braquer l’opinion à deux ans de la prochaine présidentielle.
Le Premier ministre, pourtant, ne cède rien. Samedi matin, devant des militants de l’UMP, il a répété qu’il « serait lâche de dire aux Français que leur retraite pourrait être assurée sans prolonger la durée d’activité et sans toucher à l’âge légal », évoquant « de nouvelles sources de financements » et réaffirmant que « l’effort devra être partagé par tous ».
Pragmatique François Fillon, qui a pour obsession d’envoyer des signes forts aux marchés et d’éviter ainsi un déclassement des agences de notations internationales. Ce week-end, il a d’ailleurs envoyé des signaux d’austérité, en annonçant que l’Etat allait diminuer de 45 Mds€ les dépenses publiques d’ici 2013 pour parvenir à un objectif de déficit de 3%.
« Il a les yeux rivés sur le marché en permanence, remarque Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière. Chaque matin, son premier réflexe, c’est de comparer la différence des taux d’intérêt entre la France et l’Allemagne. »
Reste à savoir si Nicolas Sarkozy osera pousser le curseur jusqu’aux 63 ans, ou s’il suivra la voie, plus souple, de ses conseillers. « Tout cela, c’est juste pour amuser la galerie et mieux faire passer la réforme », ironise un syndicaliste. « Ce jeu du chat et de la souris devient insupportable », s’est emportée Martine Aubry, hier soir sur France 5. « Il n’y a pas de clivage entre nous et Matignon, tempère-t-on pourtant du côté de l’Elysée. Vous verrez, au final, il n’y aura pas une feuille de papier à cigarette sur ce qui sera décidé entre les uns et les autres… » A condition, comme le laisse entendre François Baroin, ministre du Budget, de déminer aussi la question des retraites des parlementaires.
Le Parisien
Les guignols vont se régaler encore mais nous on va trinquer !!!