Total a été mis en examen le 27 février pour corruption par un juge en France dans l'affaire dite "pétrole contre nourriture" en Irak, dans laquelle plusieurs personnalités ont été mises en examen pour corruption, a indiqué mardi à l'AFP le groupe pétrolier.
"Total a été mis en examen le 27 février", ont déclaré un porte-parole de Total et l'avocat du groupe Jean Veil. Dans son édition de mardi, le quotidien économique Les Echos fait état d'une mise en examen "début 2010 pour corruption ainsi que complicité et recel de trafic d'influence" par le juge Serge Tournaire.
"Cette décision relance la procédure judiciaire", a admis Me Veil. "Le juge a pris cette décision contre toute attente, alors que son prédécesseur et le parquet avaient jugé le contraire, au moins implicitement", a-t-il ajouté.
Selon lui, "aucune juridiction étrangère (suisse, américaine, ou australienne) qui ont été amenées à statuer, pas plus que le comité Volcker désigné par les Nations unies, n'ont considéré qu'il pouvait y avoir eu la moindre corruption dans ce dossier".
En septembre, le parquet de Paris avait requis un non-lieu pour l'ancien ministre Charles Pasqua et le PDG de Total, Christophe de Margerie, dans cette affaire, et le renvoi en correctionnelle de onze personnes.
Avec Total, ce sont 20 personnes physiques, dont l'une est depuis décédée, et deux entreprises, Vitol et Total, qui ont été mises en examen en France.
L'enquête ouverte en 2002 s'était orientée vers diverses personnalités françaises soupçonnées d'avoir perçu au début des années 2000 des commissions occultes sous forme d'allocations de barils de pétrole de la part du régime irakien de Saddam Hussein, en violation du programme de l'ONU "pétrole contre nourriture".
Ce programme visait à aider les Irakiens à survivre face aux sanctions internationales imposées au régime de Saddam Hussein après l'invasion du Koweït en 1990. D'une valeur totale de 64 milliards de dollars, il avait permis à l'Irak de vendre sous contrôle des Nations unies, de 1996 à 2003, des quantités limitées de pétrole et d'acheter en échange des biens pour sa population.
Mais le gouvernement irakien avait réussi à détourner des millions de dollars de cette entreprise, un scandale qui avait impliqué des dizaines d'entreprises et éclaboussé l'ONU.
La commission d'enquête dirigée par l'ancien président de la Réserve fédérale américaine Paul Volcker sur les dérapages et les malversations de ce programme avait mis en cause quelque 2.200 entreprises issues de 66 pays, dont la Russie, la France et la Chine. Parmi elles, près de 180 étaient françaises.
Des procédures ont été engagées dans plusieurs pays. En septembre, la société britannique Mabey and Johnson a été condamnée par la justice à une amende de 3,8 millions d'euros, notamment pour avoir versé des pots-de-vin au régime de Saddam Hussein dans le cadre du programme "pétrole contre nourriture".
Le Parisien
"Total a été mis en examen le 27 février", ont déclaré un porte-parole de Total et l'avocat du groupe Jean Veil. Dans son édition de mardi, le quotidien économique Les Echos fait état d'une mise en examen "début 2010 pour corruption ainsi que complicité et recel de trafic d'influence" par le juge Serge Tournaire.
"Cette décision relance la procédure judiciaire", a admis Me Veil. "Le juge a pris cette décision contre toute attente, alors que son prédécesseur et le parquet avaient jugé le contraire, au moins implicitement", a-t-il ajouté.
Selon lui, "aucune juridiction étrangère (suisse, américaine, ou australienne) qui ont été amenées à statuer, pas plus que le comité Volcker désigné par les Nations unies, n'ont considéré qu'il pouvait y avoir eu la moindre corruption dans ce dossier".
En septembre, le parquet de Paris avait requis un non-lieu pour l'ancien ministre Charles Pasqua et le PDG de Total, Christophe de Margerie, dans cette affaire, et le renvoi en correctionnelle de onze personnes.
Avec Total, ce sont 20 personnes physiques, dont l'une est depuis décédée, et deux entreprises, Vitol et Total, qui ont été mises en examen en France.
L'enquête ouverte en 2002 s'était orientée vers diverses personnalités françaises soupçonnées d'avoir perçu au début des années 2000 des commissions occultes sous forme d'allocations de barils de pétrole de la part du régime irakien de Saddam Hussein, en violation du programme de l'ONU "pétrole contre nourriture".
Ce programme visait à aider les Irakiens à survivre face aux sanctions internationales imposées au régime de Saddam Hussein après l'invasion du Koweït en 1990. D'une valeur totale de 64 milliards de dollars, il avait permis à l'Irak de vendre sous contrôle des Nations unies, de 1996 à 2003, des quantités limitées de pétrole et d'acheter en échange des biens pour sa population.
Mais le gouvernement irakien avait réussi à détourner des millions de dollars de cette entreprise, un scandale qui avait impliqué des dizaines d'entreprises et éclaboussé l'ONU.
La commission d'enquête dirigée par l'ancien président de la Réserve fédérale américaine Paul Volcker sur les dérapages et les malversations de ce programme avait mis en cause quelque 2.200 entreprises issues de 66 pays, dont la Russie, la France et la Chine. Parmi elles, près de 180 étaient françaises.
Des procédures ont été engagées dans plusieurs pays. En septembre, la société britannique Mabey and Johnson a été condamnée par la justice à une amende de 3,8 millions d'euros, notamment pour avoir versé des pots-de-vin au régime de Saddam Hussein dans le cadre du programme "pétrole contre nourriture".
Le Parisien