Felipe Massa : Il accueille Fernando Alonso chez lui à co

C'est en tant que spectateur que le Brésilien Felipe Massa vivra demain le Grand Prix d'Interlagos, sur le bitume de São Paulo. Deux fois victorieux sur ses terres, en 2006 et 2008, le pilote de la Scuderia Ferrari, miraculeusement remis de son terrible crash en Hongie il y a quelques semaines (dont témoignent encore quelques stigmates sur son visage), n'a qu'une hâte : reprendre la compétition.

Mais, remplacé par le jeune marié Giancarlo Fisichella jusqu'à la fin de la saison (le 1er novembre à Abu Dhabi) afin de parfaire sa convalescence, Massa est déjà dans le feu de l'action : s'il s'est montré ces dernières heures, en tenue siglée de cheval cabré, dans l'enceinte d'Interlagos à l'occasion des essais libres et qualificatifs de cette avant-dernière course de la saison qui sera disputée demain, Felipe Massa démontre également dans la presse qu'il reste, même hors de son baquet, un compétiteur ambitieux.

Il n'a ainsi pas hésité à accuser de front Fernando Alonso, son futur coéquipier en 2010 (le double champion du monde quitte Renault pour Ferrari, que déserte dans le même temps Kimi Raikkonen), dans l'affaire du "Crashgate". Massa n'a manifestement pas encore digéré l'affaire de la tricherie de Singapour 2008, épreuve durant laquelle Nelson Piquet Jr. avait obéi à un ordre de Flavio Briatore en allant délibérément encastrer sa monoplace dans un mur de sécurité pour permettre l'intervention du safety car et... la remontée fantastique d'Alonso jusqu'à la victoire. Avant cet incident, Felipe Massa menait la course (une victoire lui aurait quasiment assuré le titre de champion du monde, que Lewis Hamilton lui a finalement ravi pour un point), et c'est pourquoi il a dernièrement saisi la FIA pour tenter de faire invalider la course (et récupérer le titre sur tapis vert).

"Il savait. On ne peut pas le prouver, mais bien sûr qu'il savait. C'est une certitude absolue. Ce que j'ai dit est le résultat d'une intuition et ne se base sur aucune preuve concrète", avait balancé le Brésilien, tandis que la légende Nelson Piquet, père du pilote incriminé, renchérissait : "Tout le monde savait, pensez-vous qu'Alonso partirait de la 15e place et s'arrêterait immédiatement après pour effectuer un ravitaillement s'il n'était pas au courant du plan ?" Fernando Alonso, de son côté, rappelle laconiquement que la FIA l'a totalement blanchi dans l'affaire...

Et pourtant, du côté de Massa comme de celui d'Alonso, on prône l'entente cordiale pour l'avenir : "Il est certain que cet épisode n'aura aucune conséquence négative sur mes relations avec Fernando lorsque nous serons coéquipiers", assure le premier ; "Cela n'affectera en rien notre relation, qui sera bonne, car chez Ferrari, le groupe est plus important que les individus", confirme le second. CQFD.