Malmené depuis lundi par le Front national qui réclame sa démission, le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, encaisse mal le coup quand il vient, surtout, de la gauche. Mercredi C'est Benoît Hamon, porte-parole du PS qui trouve «choquant» les propos de Frédéric Mitterrand dans son livre «la Mauvaise vie» publié en 2005 et dans lequel Mitterrand confessait son penchant pour les amours tarifées avec de «jeunes garçons» durant ses voyages.
«C'est bien dommage de pouvoir imaginer que des élus de gauche aillent rejoindre le Front national. Je dois dire que les bras m'en tombent», a déclaré le ministre de la Culture mercredi. «Si le Front national me traîne dans la boue, c'est un honneur. Si un député de gauche me traîne dans la boue, c'est une honte pour lui», a-t-il ajouté dans une allusion aux déclarations du socialiste après la vice-présidente du FN, lundi dernier, dans l'émission «Mots croisés» sur France2.
Marine le Pen avait alors rappelé, dans un silence gêné, des extraits de l'ouvrage de Fréderic Mitterrand évoquant son goût pour les jeunes hommes. L'ancien député européen et toujours porte-parole du PS dénonce, à son tour, un «ministre consommateur» et ajoute, sans ambages: «Je trouve choquant qu'un homme puisse justifier, à l'abri d'un récit littéraire, le tourisme sexuel».
Mercredi matin, le député PS de Paris, Patrick Bloche, s'est indigné en qualifiant ces écrits d'«insupportables». La première secrétaire, Martine Aubry, assure ne pas «imaginer» que Frédéric Mitterrand se soit livré à une «apologie du tourisme sexuel», tout en précisant n'avoir «pas lu le livre».
«C'est bien dommage de pouvoir imaginer que des élus de gauche aillent rejoindre le Front national», a réagi le ministre et neveu de l'ancien président socialiste, à l'issue d'une audition en commission à l'Assemblée nationale.
Un argument repris aussitôt par le patron de l'UMP Xavier Bertrand, qui s'étonne de voir le PS se placer «sur le terrain» du FN. «Se servir de la vie privée des gens pour en faire des attaques politiques ou politiciennes, cela me rappelle les pires heures de l'histoire», a-t-il lancé.
A sa sortie aux éditions Robert Laffont, le livre de Frédéric Mitterrand n'avait suscité aucune des critiques dont il est l'objet aujourd'hui de la part du FN ou du PS. «L'accueil de la presse avait été extraordinaire, unanime, se souvient Betty Nialet, son éditrice. Quand on le lisait dans le corps du texte, cela n'a choqué personne. Il a été reconnu comme un vrai écrivain avec ce livre-là».
Pour elle, dans cet ouvrage, Frédéric Mitterrand «ne fait pas l'apologie» du commerce des corps, «il se torture littéralement, il pose les problèmes éthiques et moraux». Et l'indignation est arrivée depuis le soutien de Frédéric Mitterrand au cinéaste Roman Polanski, arrêté en Suisse, en butte à la justice américaine qui l'accuse de viol d'une mineure, une affaire remontant à trente ans.
Source: leparisien.fr
Une polémique de personne, ça nous manquait, il y a longtemps que l'on en avait pas eu
Je pense qu'il y a deux choses là dedans, si il s'agit de mineur, alors Mittérrand doit être traduit en justice comme n'importe quel citoyen et durement sanctionné.
Si il s'agit d'autre chose alors c'est du ressort de la vie privé et ça ne regarde que lui.
IL faudrait savoir aussi de quoi l'on parle dans tourisme sexuel car les politiques qui parlent de ça ne sortent pas beaucoup de leur bureau.
Le nombre de français qui vont en Belgique ou en Espagne fréquenter ce que l'on appellera pudiquement les "club" mais qui sont en fait des bordels est impressionnant, aux frontières lorsqu'on passe aux abords de ces établissements on reconnait très facilement les plaques françaises sur les parkings.
Ce qu'ils font, c'est du ressort de leur vie privé et ça ne m'appartiens pas de juger du moment qu'il ne s'agit pas de prostitution forcée ça ne regarde que les protagonistes.