Des pompiers auvergnats

Des pompiers volontaires d'Auvergne out eu l'idée de remplacer au fournil le boulanger du village pendant ses vacances estivales, pétrissant chaque jour près d'une centaine de pains depuis fin juillet.


"Le boulanger du pays est parti en vacances trois semaines. Avant de partir, il nous a formés pendant une semaine. Résultat: on fait une cinquantaine de boules par jour et autant de baguettes!", explique à l'AFP Charles Miraton, le responsable de la caserne de Sayat, village de 2.300 habitants situé en plein coeur du parc des volcans d'Auvergne.
Chaque soir, les pompiers pétrissent le pain selon la méthode enseignée, avant de la mettre à cuire le lendemain matin dans le four d'un moulin à grains inutilisé, mis à leur disposition par la commune.
"C'est surtout pour dépanner la population qu'on fait ça", ajoute ce pompier volontaire "depuis 1974".
"C'est un acte de solidarité vis-à-vis de la population, et notamment des personnes âgées", alors que la boulangerie la plus proche est dans un village situé à plusieurs kilomètres, se félicite lui aussi le maire, Robert Couzon.
Charles Miraton, ancien employé de la Banque de France âgé de 59 ans, se défend par ailleurs de toute baisse d'efficacité de ses hommes qui serait causée par cette activité annexe de boulanger: "au fournil, nous sommes trois maximum" sur une équipe de douze, qui reste mobilisée pour les interventions d'urgence, explique-t-il.
Des épouses de pompiers et des bénévoles se mobilisent pour assurer la vente des pains, dont certains, achetés tout faits à un grossiste, viennent compléter la centaine faits maison chaque jour.
Les pompiers de Sayat ont mis sur pied un plan marketing rudimentaire mais efficace pour leur boulangerie d'été: "des affichettes qu'on a mises chez le boulanger et dans les commerces, pour annoncer qu'on fait le pain jusqu'au 16 août", explique M. Miraton.