par Jean-pierre Dim 8 Juil - 13:38PARIS (AFP) - François Fillon a reconnu qu'il fallait "encore convaincre" dans les rangs de l'UMP, de l'intérêt de l'"ouverture" pratiquée par Nicolas Sarkozy, samedi devant le conseil national du parti du président.
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"Le paysage politique est en pleine mutation, et c'est justement toute la force de Nicolas Sarkozy que d'avoir été au centre d'une recomposition qui rafraîchit notre démocratie", a déclaré le Premier ministre devant le "parlement" du parti réuni dans un grand hôtel parisien pour adopter une réforme des statuts.
"L'ouverture - qui désespère tellement le Parti socialiste - est à l'image d'une France qui a tourné le dos à la lutte des classes, aux idées binaires, aux solutions toutes faites", a-t-il estimé.
"L'ouverture, elle est dans la société française! Elle est au sein même de nos rangs qui n'ont cessé d'accueillir des adhérents venus de tous les horizons", a-t-il insisté.
"Voilà pourquoi l'ouverture est aujourd'hui au gouvernement, et voilà pourquoi le président - qui a vocation à rassembler tous nos concitoyens - entend bien s'adjoindre tous les talents, d'où qu'ils viennent", selon M. Fillon.
"J'ai compris que la gauche n'aimait pas l'ouverture", a-t-il lancé devant les conseillers nationaux. "Si la gauche n'aime pas l'ouverture, ça veut dire que vous avez, vous, toutes les raisons de l'apprécier!".
Devant l'accueil tiède de la salle à ce propos, M. Fillon a ajouté: "je crois qu'il va falloir encore vous convaincre".
"Mais ne vous inquiétez pas, a-t-il enchaîné, on va vous montrer avec nos résultats que c'est Nicolas qui a raison parce qu'il a compris que pour changer la société française en profondeur (...) on ne peut pas le faire tout seul, on ne peut le faire qu'en allant chercher tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté qui veulent nous aider à changer la société française".
"La gauche aurait tellement voulu nous voir faire comme avant, comme toujours, comme d'habitude. Mais voilà, Nicolas n'a pas été élu pour faire comme avant mais pour faire différemment", a-t-il martelé.
Dans le cadre de sa stratégie d'"ouverture", Nicolas Sarkozy a nommé six personnalités de gauche au gouvernement, provoquant des grincements de dents à l'UMP.
Dans une interview au Journal du Dimanche, à paraître le 8 juillet, le chef de l'Etat annonce par ailleurs son soutien à une candidature du socialiste Dominique Strauss-Kahn à la direction générale du Fonds monétaire international.
Il annonce en outre avoir demandé à un autre ténor du PS, Jack Lang, de "participer" à la future commission chargée de réfléchir à la modernisation des institutions.
Il n'y a pas que les députés qu'il va falloir convaincre mais aussi les militants et les sympathisants.
Je veux bien que l'on se serve des compétences de tous mais si c'est pour qu'ils mettent en application l'idéologie suranné de leur parti, je ne vois pas quel est vraiment l'intérêt d'avoir élu un président pour qu'il mette un coup de barre à droite.
Pour le moment, il faut attendre et vois ce que cela va donner mais j'avoue que je serai quand même très vigilant sur ce qu'il va se passe dans les mois à venir.
