par Féerire Ven 18 Nov - 9:47Alors que le mondial débute au Qatar, les autorités mettent en garde les supporters et leur demandent de ne pas approcher les chameaux, potentiellement porteurs d’un virus mortel.
Ils peuvent tenir sans eau pendant des semaines. Au Qatar, les chameaux vont devoir aussi se passer de la compagnie des hommes pendant le mondial de foot. Quelques jours avant le début de la compétition, les autorités ont demandé aux supporters de ne pas approcher les animaux bosselés pour éviter une contamination au MERS, rebaptisé trivialement « virus du chameau ».
En anglais, MERS est l’acronyme de « syndrome respiratoire du Moyen-Orient », une maladie de type coronavirus qui s’est développée en Arabie saoudite avant de se répandre à grande échelle. Début 2021, il suscitait de vives inquiétudes au Kenya et quelques tests positifs ont également été répertoriés en France. Au Qatar, 28 cas ont été signalés engendrant 7 décès depuis 2012 selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
10 fois plus mortel que le Covid
Le MERS provoque des symptômes que nous connaissons très bien depuis la pandémie : fièvre, toux, essoufflement, pneumonie et de possibles troubles gastriques. L’OMS détaille : "Les formes graves de la maladie peuvent entraîner une insuffisance respiratoire" et engendrer un décès chez les personnes les plus fragiles. Selon les chiffres officiels, le MERS serait mortel dans 35 % des cas. Des données à prendre avec des pincettes puisque l’institution concède que de nombreux cas bénins ont pu échapper à sa surveillance et n’apparaissent pas dans ses statistiques actuelles.
Un risque de contamination faible
Si les chameaux et les dromadaires sont dans la ligne de mire des autorités sanitaires, c’est parce qu’ils sont les premiers vecteurs du MERS. "Les humains sont infectés par contact direct ou indirect avec des dromadaires infectés, bien que la voie exacte de transmission demeure incertaine" précise l’OMS. Il faut cependant un contact prolongé avec les bêtes ou consommer de la viande mal préparée, issue de ces animaux, pour qu’il y ait un véritable risque. La contamination entre humains est également possible mais dans de rares cas observés dans certains centres de santé. Au Qatar, 2 personnes ont succombé au MERS cette année, deux éleveurs de camélidés.
Pas de quoi déployer les grands moyens. Sur place, on se contente d’une simple mise en garde et l’organisation mondiale de la santé ne préconise "aucune restriction des voyages et du commerce, ni la mise en place de procédures de dépistage à l’entrée des pays". Aucune inquiétude non plus pour la tenue de la compétition. Entre leurs hôtels cinq étoiles et les stades climatisés, Messi, Mbappé et les autres ne devraient pas être trop exposés.
Un virus climatique
Selon les observateurs, l’émergence du MERS est l’un des symptômes du changement climatique. Au Moyen-Orient comme en Afrique, les vagues répétées de sécheresses ont poussé les éleveurs à abandonner leurs vaches et les autres animaux trop gourmands en eau pour se concentrer sur le chameau. Des troupeaux de plus en plus denses ajoutés à la promiscuité avec les hommes ont créé un terreau fertile à la propagation de la maladie. À l’heure actuelle, le Kenya compte près de 3 millions de chameaux dont 224 000 pour la seule localité de Marsabit. C’est deux fois plus de bosses que d’habitants.
il ne manquerait plus que les bleus rentrent en France en "blatérant" déjà qu'ils déblatèrent pas mal .......
