«Les mains de l’OTAN sont couvertes du sang des peuples du monde»

Voila le texte du post précédent de François Asselineau

À la surprise générale, on apprend que Victoria Nuland, Sous-Secrétaire d’État pour les Affaires politiques, va quitter ses fonctions, officiellement pour «prendre sa retraite dans les prochaines semaines».

Rappelons que Victoria Nuland est aussi, et surtout :

- l'âme damnée des néo-conservateurs et de l'État profond, avec son mari Robert Kagan

- le vrai cerveau de la Révolution de couleur du Maïdan en 2014

- la grande organisatrice des événements survenus depuis 10 ans en Ukraine.

Le Département d'État a publié un communiqué officiel, signé du Secrétaire d’État Anthony Blinken, pour annoncer le départ de Nuland et le nom de son remplaçant, John Bass, Sous-Secrétaire d'État pour l'administration :
http://state.gov/on-the-retirem…

Ce communiqué couvre l'intéressée d'une litanie inhabituelle de 7 paragraphes d'éloges dithyrambiques, allant même jusqu'à l'appeler plusieurs fois par son diminutif "Toria".

Tout ceci est suspect.

D'autant plus suspect que Nuland n'a que 62 ans et que Madeleine Albright avait été nommée Secrétaire d’État à 60 ans, et jusqu'à 64 ans.

Nuland n'est donc pas d'un âge qui justifierait que l'on se passe brutalement de ses services, surtout compte tenu de ses connaissances du dessous des cartes, et de son extrême implication dans les dossiers les plus brûlants de la diplomatie américaine.

Ce départ inopiné conduit donc à s'interroger sur sa vraie raison.

Victoria Nuland a-t-elle vraiment fait valoir ses droits à la retraite comme un banal rond-de-cuir ?

Ou bien serait-elle soudain tombée en disgrâce ? Et,dans ce cas, pour quelle raison ?

On ne peut pas ne pas songer ici à la place démesurée prise par cette femme extrêmement dangereuse dans l'appareil d'État américain, et dans l'éventualité d'une 3e Guerre mondiale qu'elle envisageait avec un mélange d'insouciance et de détermination à faire froid dans le dos.

C'est elle qui avait décidé de la composition du nouveau gouvernement ukrainien après le Maïdan, lors d'une conversation téléphonique avec l'ambassadeur à Kiev, Geoffrey Pyatt, le 7 février 2014. Conversation confidentielle interceptée et rendue publique par les services secrets russes :
https://m.youtube.com/watch?v=JoW75J5bnnE

C'est encore elle qui avait annoncé, dès le 27 janvier 2022 (et avant même Biden le 7 février), que le gazoduc NordStream serait détruit si la Russie envahissait l'Ukraine :
https://youtu.be/RLeAgMF0Q6Y?si=HDV7LLe5Jv3_yU7z

Parmi les nombreux scandales qui ont émaillé la carrière de cette diplomate fort peu diplomatique, on retiendra l'un des derniers en date : arrivée à Kiev le 31 janvier dernier, elle s'était laissée aller à promettre d'un ton guilleret «de belles surprises à Poutine sur le champ de bataille».

Les «belles surprises» en question faisant probablement référence (selon certains observateurs) aux bombes planantes de haute précision GLSDB, expédiées par Washington à l'Ukraine.

Cette déclaration provocatrice et cynique avait conduit Dmitri Peskov, le Porte-parole de Poutine, à dénoncer officiellement « que les États-Unis maintiennent et augmentent leur implication directe dans le conflit ukrainien et incitent le régime de Kiev à poursuivre la guerre ».

Moscou aurait-il fait savoir à Washington que la posture constamment belliqueuse de Victoria Nuland finirait par provoquer une Apocalypse nucléaire ?

À moins que des considérations de politique intérieure n'aient prévalu ? Cette annonce surprise intervient en effet au matin du "Super Tuesday" qui devrait voir la consécration de Trump, alors que la réélection de Biden semble compromise, notamment du fait de la guerre en Ukraine.

Quoi qu'il en soit, tout Terrien épris de paix ne peut, ce soir, que se réjouir de voir cette femme hautement toxique, véritable "Docteur Folamour" coresponsable de centaines de milliers de morts en Ukraine, être écartée du pouvoir suprême à Washington.

Il m'a semblé lire qu'elle était aussi impliquée dans d'autres histoires en Afrique.

Ça confirme que c'est la déroute en Ukraine, elle doit savoir que le Sénat ne débloquera pas d'argent pour l'Ukraine et que le pays est sur le point de tomber.

Poutine est obligé de retenir ses troupes sinon elles vont se retrouver à Kiev bien trop tôt.

Et ce n'est qu'un aperçu de ce qu'on a voulu faire endosser à Trump et il va faire le ménage lors de sa prochaine réélection.

Victoria Nuland: 30 ans à semer le chaos, la haine, la mort et la destruction... ça laisse des traces...

Triste bilan pour les étasuniens.

Il y a de l'idée dans le dessin, mais ça ne va pas plaire.

Jean-pierre a écrit:Il y a de l'idée dans le dessin, mais ça ne va pas plaire.

C(est le but : ne pas plaire aux pourris criminels de l'UE/OTAN

*Menace terroriste*: «Nous avons créé Al-Qaïda»–Hillary Clinton, 2009

«Nous ne voulions pas voir les Soviétiques contrôler l'Asie centrale», expliquait-elle, auditionnée par le Congrès.

«Alors nous nous sommes mis au travail.»

La chef de la diplomatie US détaillait avec franchise la stratégie américaine d’apprentis sorciers:

C’est le président Reagan, en partenariat avec un Congrès démocrate qui a dit : "Vous savez quoi, c'est une bonne idée, c’est super."

«Recrutons ces moudjahidines,et faisons en sorte d’en faire aussi venir d'Arabie saoudite et d’ailleurs pour amener leur marque d'islam wahhabite.»

Le 15 septembre, Le Figaro et BFM, ont crié à l’«alerte rouge», brandissant la menace d’«attentats terroristes»contre la France et la Suède.

En 2015, l’intervention de la Russie en Syrie an mis a nu l'ingénierie terroriste de la CIA et du Pentagone.

DÉCLARATIONS DE MARIA ZAKHAROVA (24 Mars 2024).
Il y a 25 ans, l’aviation de l’OTAN démontrait au monde entier ce que signifie réellement « intervention humanitaire ». C'est ce terme qui a été utilisé par les dirigeants des États-Unis et de l'OTAN pour lancer des attaques de missiles et de bombes contre des cibles militaires et civiles de la République fédérale de Yougoslavie, dont les dirigeants, afin de préserver l'unité du pays, ont été contraints de mener une lutte armée contre les séparatistes.
Pendant 11 semaines, à partir du 24 mars 1999, 3 000 missiles de croisière ont été tirés sur la république européenne souveraine, 80 000 tonnes de bombes aériennes ont été larguées, notamment des obus à fragmentation et des munitions à l'uranium appauvri (qui sont désormais utilisées dans notre région).
Selon les autorités serbes, environ 2 500 personnes sont mortes lors des bombardements barbares, y compris. 89 enfants. 12,5 mille habitants de la république ont été blessés. 1 500 colonies ont été détruites. Les dégâts matériels, selon certaines sources, seraient estimés entre 30 et 100 milliards de dollars.
L'opération militaire des États-Unis et de l'OTAN contre Belgrade a été entreprise sans l'approbation du Conseil de sécurité de l'ONU, sous prétexte d'accusations infondées de la part des autorités de la République fédérale de Yougoslavie de procéder à un « nettoyage ethnique » dans le territoire autonome du Kosovo, ce qui aurait provoqué une catastrophe humanitaire dans la région.
La Russie a d'abord condamné l'opération militaire de l'OTAN contre la Yougoslavie, considérant cet acte comme une violation flagrante du droit international. Selon Evgeniy Maksimovich Primakov, qui occupait alors le poste de Président du gouvernement de la Fédération de Russie, il ne s'agissait « pas simplement d'un coup agressif porté à un pays... C'était un coup porté à l'ensemble de l'ordre mondial établi après la Seconde Guerre mondiale. Guerre mondiale."

En Grèce, un train transportant des chars américains a fait demi-tour dans le port d'Alexandroupolis.
︎ Le train chargé de chars américains se dirigeait vers la Bulgarie.
︎Les gens ont crié des slogans tels que : "Alexandroupolis est un port du peuple, pas un bastion des impérialistes" et sur les wagons, ils ont écrit à la peinture rouge : Meurtriers, rentrez chez vous ! Assassins, rentrez chez vous !

Les étasuniens ont le don de se faire détester partout où ils passent.

LA CRUCHE FINLANDAISE DU WEF SOUTIENT LA POSITION DE FOUTRIQUET 1ER SUR L'UKRAINE.
Le président français a eu raison de tenter d’être « stratégiquement ambigu » sur la question, a déclaré dimanche la ministre finlandaise des Affaires étrangères, Elina Valtonen.
« Ce n’est pas le moment d’envoyer des troupes sur le terrain, et nous ne sommes même pas prêts à en discuter à ce stade. Mais, à long terme, bien sûr, nous ne devrions rien exclure », a déclaré Valtonen au Financial Times.

C'est bien comme ça Poutine sait maintenant que les Finnois, les Allemands, les USA, l'OTAN et la majorité des pays n'enverront pas de troupes en Ukraine.

Les USA sont furieux après Macron et justement l'ambiguïté qui était de ne rien dire.

Les Français, les Polonais et les Tchèques en Ukraine, ça risque de faire léger, non ?

Jean-pierre a écrit:C'est bien comme ça Poutine sait maintenant que les Finnois, les Allemands, les USA, l'OTAN et la majorité des pays n'enverront pas de troupes en Ukraine.

Les USA sont furieux après Macron et justement l'ambiguïté qui était de ne rien dire.

Les Français, les Polonais et les Tchèques en Ukraine, ça risque de faire léger, non ?

Tu oublies les "géants" baltes...

Non non, je n'oublie pas, à part quelques fonctionnaires, ils n'ont pas d'hommes en âge de se battre dans le pays, ils sont tous partis à l'étranger.

Mettre du champagne sur la photo, c'est leur faire trop d'honneur.

Extrait de l'Antipresse nr 437 : Eric Werner "La Suisse saura-t-elle un jour dire non aux Américains? "

Le PPP auquel la Suisse a adhéré en 1996 forme un tout. La Suisse, à ce moment-là, a renoncé à sa souveraineté pour s’aligner en toute chose sur l’OTAN et sur les directives américaines en un certain nombre de domaines, dont en particulier la sécurité.

On voit à partir de là comment la question nucléaire se relie à la montée en puissance en Suisse des services spéciaux. La Suisse ne fait en l’espèce que s’aligner sur les pays voisins (et plus généralement encore sur l’ensemble des pays membres de l’OTAN).

Paul Virilio(3) parlait il y a une trentaine d’années d’un partage des tâches au sein de l’OTAN, avec d’un côté les Américains s’occupant de la sécurité extérieure (la guerre proprement dite) et de l’autre les Européens s’occupant de la sécurité intérieure (reconvertie, en l’espèce, en guerre de l’État contre sa propre population: Virilio parlait d’endocolonisation).

Mais c’est plus compliqué. Les Américains s’occupent en fait de tout. Ils le font à travers leurs propres services spéciaux, mais aussi ceux des autres (qu’ils contrôlent entièrement). On ne peut donc plus tellement aujourd’hui distinguer l’intérieur de l’extérieur.

A l’extérieur nous avons la guerre totale, à l’intérieur la domination totale.

On objectera que l’espionnage intérieur n’est pas encore la domination totale. Sauf que c’est une première étape dans cette direction. Le reste suit, en règle
générale sans problème: arrestations abusives, tortures, exécutions secrètes, terrorisme d’État, etc.

Là encore, les Américains ont beaucoup à nous apprendre.

Autrefois, il y avait un Suisse du nom de @Mario qui venait sur le Défouloir et qui nous disais que la Suisse n'était pas dans l'Union européenne, mais que les gouvernements faisaient voter les mêmes lois afin d'être le plus conforme à l'UE possible.

En se soumettant ouvertement aux USA, la Suisse a perdu sa neutralité et la raison d'être un pays de négociation pour les conflits.

Extrait de l'Antipresse nr 437 - Jacques Hogard : "Guerre en Ukraine, un guide indispensable"

Comment expliquez-vous cette identification totale, existentielle, allant potentiellement jusqu’au suicide, entre l’Occident et la cause ukrainienne?

Vrai sujet, d’une très grande importance, qu’on ne peut réduire à ces questions très matérielles au départ.
Je pense, et j’essaie de le dire clairement dans le livre, que l’Occident — ou du moins ce qu’il est devenu — supporte en réalité très mal sa déchéance, en particulier morale et même spirituelle.
Quel drame pour lui de constater que l’ex-superpuissance communiste d’hier a retrouvé ses racines, les piliers traditionnels de son identité véritable, le sens du sacré finalement, tandis que lui les renie jour après jour!
On peut effectivement parler de tendance suicidaire, au moins tant que des Biden et autres Macron seront aux manettes de leurs pays respectifs.

Extrait de l'Antipresse nr 437 - Jacques Hogard : "Guerre en Ukraine, un guide indispensable"

Quels parallèles voyez-vous entre la guerre que vous avez vécue, au Kosovo en 1999, et celle que vous suivez aujourd’hui en observateur aigu et désabusé?

Il y en a beaucoup. On y retrouve
- les mêmes acteurs étatiques : les États-Unis, la Grande-Bretagne et les rescapés du nazisme,
- les mêmes organisations internationales, qu’elles soient agissantes ou complices: je pense à l’OTAN et à l’UE
- les mêmes clans ou mêmes personnes: le clan Clinton et ses succédanés: les Biden (père, frère et fils), Victoria Nuland, digne héritière de Madeleine Albright
- les mêmes procédés: désinformation, manipulation, diabolisation de l’adversaire désigné
- les mêmes intérêts: la mise en place d’un gouvernement mondial soutenu par les oligarchies anglo-saxonnes
- les mêmes victimes: les peuples et les nations ne voulant pas se soumettre au diktat de l’empire américain et de ses vassaux…
- etc...

Extrait de l'Antipresse nr 437 - Jacques Hogard : "Guerre en Ukraine, un guide indispensable"

Les relations entre la France et la Russie sont à leur plus bas historique. Vous relevez dans ce contexte un détail oublié et pourtant hautement significatif: le fait qu’en 2019, Vladimir Poutine aura été «le seul chef d’État d’une certaine importance» à assister aux obsèques de Jacques Chirac, qu’il considérait comme un dirigeant «sage et visionnaire». Et vous vous demandez si ce n’était pas une manière d’exprimer son mépris des dirigeants qui ont suivi. Voyez-vous une rupture, ces dernières décennies, dans la qualité humaine et la compétence des élites qui gouvernent la France?

Bien sûr! En réalité, le déclin moderne de la France (qui avait commencé beaucoup plus tôt à mes yeux, avec la déchristianisation en profondeur du pays) est d’abord l’œuvre de Valéry Giscard d’Estaing et de sa «société libérale avancée». Mais c’est depuis MM. Sarkozy, Hollande et Macron que l’on atteint des profondeurs abyssales.

Au fur et à mesure que la France renonçait aux valeurs traditionnelles qui en ont fait la grandeur et le rayonnement, la Russie, elle, remontait la pente, tournant le dos à trois quarts de siècle de totalitarisme communiste pour renouer progressivement avec ses propres valeurs traditionnelles, finalement pas très éloignées d’ailleurs de celles de la France d’antan.

On a les chefs d’État que l’on mérite. Il manque aujourd’hui cruellement à la France de véritables hommes d’État.

De Gaulle en était l’archétype.