Avec le droit à la réparation, la Commission européenne fait un pas de plus vers un monde plus durable. Mais quid des consommateurs dans tout cela
Le droit à la réparation est devenu un sujet de premier plan depuis plusieurs mois maintenant, tant il est amené à évouer. La Commission européenne planche sur un projet qui promeut une utilisation plus durable des produits. Mais cela pourrait empiéter sur les droits des consommateurs, selon l’association UFC-Que Choisir.
Réparer plutôt que remplacer
Consommer mieux est actuellement au cœur des débats et notamment sous l’angle des produits technologiques. La Commission européenne travaille sur deux initiatives. La première encouragera les producteurs à concevoir des appareils électroniques à la durée de vie prolongée. La deuxième, qui fait suite à la première, sera de motiver le consommateur à faire des choix plus durables.
Ainsi, l’institution de l’Union européenne voudrait que l’on adopte le réflexe de la réparation de nos produits, ce qui permettrait de limiter la quantité de déchets électroniques. Remplacer un produit défectueux sous garantie pour un produit neuf devrait être plus compliqué. Et l’idée serait de faire en sorte que la réparation soit le premier recours.
Le remplacement d’un produit ne sera fait que si la réparation n’est pas du tout possible. Si c’est effectivement une bonne chose pour l’environnement, cela devrait bousculer les consommateurs et leurs habitudes. C’est en tout cas l’avis de l’UFC-Que Choisir. Faire un pas pour l’environnement, oui, mais pas au détriment des consommateurs.
UFC-Que Choisir tente de rassurer en expliquant que le texte ne supprimerait pas pour autant la possibilité de remplacement d’un produit. Mais si des solutions plus écologiques, avant le remplacement total du produit, sont possibles, alors celles-ci devront obligatoirement être privilégiées par les marques.
Jusqu’au 5 avril prochain, les consommateurs ont leur mot à dire à ce sujet puisque cette initiative fait l’objet d’une consultation publique. À noter que son adoption est prévue au troisième trimestre.
Le retour des batteries amovibles dans nos smartphones ?
La question de la réparabilité en soulève une autre. Concernant les smartphones, les problèmes de batterie sont fréquents, mais les marques ont pratiquement toutes abandonné les coques qui se détachent et les batteries amovibles (notamment pour une raison de résistance à l’eau). Le Parlement européen aimerait remédier à cela et revenir aux systèmes d’il y a cinq ans. Cette semaine, il a voté en faveur d’un texte.
Cela dit, sa position rencontrera des difficultés auprès du Conseil européen. Plus pragmatique sur la question, il veut prendre en compte l’avis des marques qui prônent la nécessaire impossibilité de rendre la batterie amovible pour garder le tout étanche. Il donnera son verdict le 17 mars avec le risque que les consommateurs le pointent du doigt. Pour un “droit de réparation”, difficile de ne pas prendre en compte l’un des composants les plus susceptibles d’avoir besoin d’être remplacés.
presse-citron.net
C'est déjà une bonne idée les batteries amovibles, mais il faut aller plus loin comme la réparation possible de l'électroménager par exemple.
De nos jours, les appareils sont scellés ou rivetés et ce n'est plus possible de bricoler dedans comme on pouvait le faire dans le temps et ça, c'est bien pour les fabricants, mais c'est une hérésie pour les consommateurs et l'écologie.