Au lendemain de régionales qui ont conforté l'ancrage territorial socialiste, le PS et les écologistes se disputent la légitimité à rassembler derrière eux la gauche non-mélenchoniste à la présidentielle de 2022.
Déjà offensif lundi dernier, le premier secrétaire du PS Olivier Faure n'a pas mâché ses mots dans les médias lors de son analyse du second tour en pointant du doigt un "plafond de verre, ou même un plafond vert" atteint par les écologistes quand ils mènent l'union.
Une allusion aux défaites des rassemblements de la gauche menés par les Verts en Île-de-France, Pays de la Loire, Auvergne-Rhône-Alpes et Hauts-de-France. A contrario, les cinq présidents socialistes sortants ont conservé leur région, avec ou sans le soutien des écologistes.
"Ce qui fait que les socialistes sont aujourd'hui les plus crédibles pour conduire ces rassemblements", a tranquillement conclu Olivier Faure, devenu plus pugnace à l'approche du congrès des socialistes en septembre..
Le membre du bureau national du parti François Kalfon a été encore plus clair en réclamant sur RFI un "candidat socialiste" en 2022, "pour la raison que les Français ont plutôt donné quitus hier" au PS.
"Les Verts voulaient une primaire, ils l'ont eue, ils l'ont perdue", ricane un membre de la direction socialiste.
De quoi agacer passablement certains écologistes. "Les régions où les socialistes nous ont laissé mener étaient très dures à aller chercher, contre la droite et l'extrême droite", argue l'eurodéputé et ancien numéro un des Verts David Cormand, auprès de l'AFP. "Et si on n'a pas gagné, c'est parce que c'est du côté du PS que ça c'est effondré" quand ils n'étaient pas aux manettes, ajoute-t-il, attribuant les réussites socialistes à la "prime au sortant" qui a bénéficié aussi à la droite.
- Trois couloirs -
Reste que les résultats sont décevants pour les écologistes, qui rêvaient de gagner une, voire deux régions après des européennes de 2019 et des municipales de 2020 réussies. "Les régionales ne confirment pas de leadership pour l'écologie", regrette Alain Coulombel, porte-parole et membre de l'aile gauche du bureau exécutif d'EELV.
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On dirait que cette élection régionale a réveillé les partis traditionnels, ils ont tous des appétits pour les prochaines présidentielles et visiblement beaucoup ont occulté le fait que le premier parti de France c'est l'abstention et qu'avant de se bagarrer pour savoir qui va représenter les Français, ils feraient mieux de faire des programmes politiques clairs que tout le monde comprends.