Ils voulaient faire oublier la pandémie de coronavirus et ses conséquences socio-économiques. C'est ce qu'a expliqué un des organisateurs de la rave party du Nouvel An de Lieuron, en Ille-et-Vilaine, à Ouest-France dimanche 3 janvier.
Ce Rennais assume la fête et ses retentissements.
"On a besoin d'oublier toute cette m... On ne regrette rien, si c'était à faire, on le referait", lâche d'emblée à Ouest-France l'un des organisateurs de la rave party du Nouvel An qui a duré 36 heures dans un hangar désaffecté à Lieuron (Ille-et-Vilaine).
Ce chauffeur routier explique qu'il préparait depuis deux à trois mois l'événement, qui a réuni quelque 2 500 fêtards : "On savait que cela allait à l'encontre des règles, mais on voulait le faire peu importe les conséquences. On a besoin de ça".
Cet organisateur comprend que ce rassemblement ait pu choquer en plein rebond de la pandémie de Covid-19, mais il tient à préciser "qu'il y avait tout ce qu'il fallait. On avait prévu les masques, le gel. On veut juste faire la fête, même si on sait que ce n'est pas bien".
Dès le début de la fête clandestine le 31 décembre, le bras de fer a commencé avec les forces de l'ordre. Un véhicule de la gendarmerie a même été brûlé : "Les gendarmes étaient là, c'est normal. Ils ont abandonné, car ils savaient qu'il fallait éviter l'escalade. Ils faisaient leur boulot".
"Marre de ce système"
Le jeune homme, qui a contacté le quotidien régional et qui a voulu rester anonyme, ajoute que le matériel confisqué n'est pas un problème et qu'il organisera une autre rave party, sans savoir quand : "On l'a fait et on le refera. Je n'ai peur que d'une chose, c'est que ma mère en dorme mal la nuit".
Enfin, celui qui reprend le travail lundi sans être encore rentré chez lui dément avoir gagné de l'argent en organisant cette fête : "Le principe est celui de la donation libre. Chacun donne comme il peut. Des gens sont venus de partout en France et même de l'étranger. Vous trouvez normal, vous, que certains se paient des chambres d'hôtel de luxe à 20 000 € alors que d'autres font la manche pour avoir 2 € pour se payer une bière ? On en a assez de tout ce système".
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Je ne sais pas ce qu'il en est des participants, mais pour les organisateurs, les intentions sont louables et visiblement les rodomontades du ministre de l'Intérieur ne semble pas l'impressionner vu qu'il parle d'en refaire une sous peu.