« Il suffit ! Chez les sots je veux seul prospérer,
Et n’être point dérangé en mes qualités !
A nul autre les hourras, les vivas, les honneurs !
Je veux ici régner, être seigneur et maître ! »
Ah, ça ? Mais vous ne semblez point paraître, ni être.
De concurrence votre éloquence souffre, faiblit,
Vous paraissez désormais bien petit, voire pis !
Dites-moi belle cantinière, ma mie, m’aimez-vous ?
« Diantre ! Oh que non. Vil faquin vous êtes, pauvre pou ! »
Dites-moi belle mercière, psychologue chérie ?
« Oui mon ami, voulez-vous de moi un avis ? »
Si fait jolie dame, que signifient ces œillades,
Si perfides et si vaines, acides et si malsaines ?
« Vous insupportez mon brave moult camarades
Qui comme moi se complaisent en fiels et viles haines ! »
Ah mes dames, que de caprices, moi qui veux juste plaire,
Et n’être point la victime d'autant d’injustices !
Serait-ce par amour de cet artiste maudit,
Duquel vous me rendez coupable et responsable
Alors qu’en talents, il n’en a de véritables ?
Il vous faut donc un martyre, une telle cible ici,
Pour qu’en éructations vous soyez débitrices,
En relents, gaz, pets, rots, chiasses et autant de glaires ?
A ça, non ! Je fourbis armes, tirades et brimades,
Jamais ne romps devant l’infime, ne plie, ne cède.
A l’insignifiant bruyant, j’oppose le mépris.
A la bêtise huîtrière, j'impose bien ma vue !
Et à sa vulgarité crasse, je tourne le cul !
A-t-on déjà vu tant de bestiaux réunis,
Agglutinés pour hurler : « Refoulés, de l’aide ! »
Déterminé. Faire face. Allez troupette, en garde !