Avec « l’affaire » BlackRock, l’information en France vient de franchir un nouveau cap dans le n’importe quoi. Le complot est partout, la suspicion règne, et l’approximation prend chaque jour davantage le contrôle des cerveaux.
Ce qui est tragique, dans cette évolution-régression, c’est l’importance qu’a pris la « fake news » dans le débat public. Dans le dossier des retraites, elle est même devenue une arme de destruction massive. Jamais on n’avait vu circuler autant d’informations fausses, jamais autant de « révélations » bidonnées. L’exemple le plus spectaculaire de la manipulation est venu d’un syndicat de l’Education nationale qui n’hésita pas à mettre en ligne un simulateur basé sur des hypothèses imaginaires pour alerter chaque enseignant sur les dégâts que son pouvoir d’achat allait subir. Et on ne compte plus les confusions savamment entretenues sur le minimum vieillesse, sur la révision à la baisse du fameux point de retraite, ou sur les hauts salaires présentés comme les grands gagnants du projet. Certes, la complexité de la réforme s’est révélée une aubaine pour les fabricants de mensonges, mais le gouvernement porte une responsabilité particulière dans cet amas de contre-vérités : deux ans de préparation, de palabres, sans s’inquiéter de l’effet anxiogène de sa réforme et de l’urgence absolue qu’il y avait à tout expliquer dans le détail. Quelle candeur !
En attendant, la polémique sur la Légion d’honneur de Jean-François Cirelli, le président de BlackRock en France, enfle. Peu importe que BlackRock ne gère pas de fonds de pension. Peu importe que ce géant mondial soit un nain en France en comparaison de notre champion de la gestion d’actifs, Amundi, filiale du très français Crédit agricole. L’essentiel est que BlackRock soit un as de la finance, américain et riche, ce qui en fait, dans l’ordre du diable, le nouveau Goldman Sachs, coupable, forcément coupable. Joli fatras…
lopinion.fr
Avant l'honneur de la politique c'était d'avoir des idées et de savoir les expliquer au peuple, de nos jours c'est la guerre pour imposer ses idées aux autres sans même se demander si ses idées sont les meilleurs pour son pays et si elle ne sont bonne que pour lui et pour sa corporation.
Cette fausse polémique vient des syndicats qui savent parfaitement que la réforme des retraites est une bonne chose pour le pays mais qui jouent leurs peau pour les élections syndicales et qui essayent encore de préserver les rares bastions où il y a encore des syndiqués.
Pour tout dire, moi les fonds de pensions, je suis pour, j'en ai marre de me faire pomper mon pognon par un état qui est mal géré, vivement la privatisations des retraites de la sécu etc ....