Manuel Valls et Michel Onfray se sont récemment livrés à une passe d'armes.
Le dernier allant jusqu'à qualifier l'autre de "crétin".
C'est une réelle bataille à laquelle se sont livrés Manuel Valls et Michel Onfray. Utilisant à tour de rôle les médias mis à leur disposition, le Premier ministre et le philosophe sont entrés dans un débat auquel, à l'heure actuelle, Michel Onfray a eu le dernier mot : "crétin". En cause : une interview du philosophe dans laquelle il dit préférer "une analyse juste" de droite à "une analyse injuste" de gauche.
Un philosophe de gauche à droite
L'origine du débat remonte à une interview du 25 février accordée au Point par Michel Onfray. Dans celle-ci, le philosophe expliquait préférer "une analyse juste d'Alain de Benoist à une analyse injuste de Minc, Attali ou BHL". Rappelons qu'Alain de Benoist est un essayiste anciennement militant d'extrême droite, quand Bernard-Henry Lévy se réclame de gauche. Si elle était justifiée par la justesse recherchée par Michel Onfray, cette déclaration a surpris Manuel Valls, le philosophe étant proche de la gauche radicale.
Manuel Valls entre en jeu .
Ce dimanche, le Premier ministre a accusé Michel Onfray de "perdre les repères". Lors d'un entretien I-Télé/Le Monde/Europe 1, Manuel Valls a affirmé : "quand un philosophe connu (…) explique qu'Alain Benoist (…) au fond vaut mieux que Bernard-Henry Lévy, ça veut dire qu'on perd les repères". Il a ensuite ajouté : "dans ce moment-là, mon rôle, le rôle des formations politiques, c'est de faire en sorte qu'on comprenne quels sont les enjeux".
Michel Onfray réplique .:thumright:
"Manuel Valls, l'ami de BHL, perd les pédales !", a, ce dimanche, réagi le philosophe après les déclarations du Premier ministre. Dans un communiqué, Michel Onfray a tenu à expliquer ses propos parus dans Le Point. "S'il faut une explication de texte à Manuel Valls (…) je disais que, moi qui suis de gauche, je préférais une idée juste, fût-elle de droite, à une idée fausse même si elle est de gauche, surtout si elle est de gauche. Quel philosophe, quel citoyen même, pourrait soutenir le contraire d'ailleurs, sauf à préférer l'erreur et le faux pour des raisons idéologiques ?"
Victoire pour le philosophe .
Invité ce lundi sur Europe 1 pour répondre aux accusations de Manuel Valls, Michel Onfray a précisé son communiqué de la veille. "Je ne réponds rien du tout parce qu'il n'a rien lu du tout", a-t-il lancé. "J'ai vérifié dans le dictionnaire, ça s'appelle un crétin" :lol: , a lâché le philosophe avant d'expliquer ses propos : "ce n'est pas insultant, c'est familier".
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