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    Mariage franco-marocain

    Jean-pierre
    Jean-pierre
    Se défoule à fond


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    Mariage franco-marocain Empty Mariage franco-marocain

    Message par Jean-pierre Mar 26 Fév - 15:59

    Cette fois ci ce n'est plus de la rigolade


    > Les mairies françaises refusent le mariage civil d’un Français avec une
    > Marocaine s’il ne s’est pas converti à l’islam.
    >
    > Quand Frédéric Gilbert, journaliste télé, a voulu épouser sa compagne
    > marocaine et mère de son enfant, il était loin d’imaginer le délire administratif
    > qui l’attendait.
    >
    > Après avoir retiré un dossier de demande de mariage à la mairie
    > d’Aubervilliers, il découvre, parmi la paperasserie habituelle, un document
    > énigmatique, intitulé «certificat de coutume». Une pièce à se procurer auprès
    > du consulat du Maroc, que «tous les couples franco-marocains nous
    > fournissent, tous les jours», lui explique l’officier d’état civil. Confiant, Frédéric
    > Gilbert se rend donc au consulat, où il apprend, éberlué, que l’obtention de
    > ce très anodin «certificat de coutume» est en fait conditionnée à une petite
    > formalité : la fourniture d’un «Acte de conversion à l’islam».
    >
    > Refusant catégoriquement de se soumettre à cette conversion express, le
    > mécréant repart dare-dare vers la mairie républicaine et laïque d’Aubervilliers.
    > Et là, figé sur place, il s’entend délivrer un verdict administratif sans appel:
    > pas de mariage civil sans certificat de coutume! …Sans conversion à l’islam,
    > donc.
    >
    > Sous le choc, le postulant au mariage épluche le Code civil et découvre que
    > ce certificat de coutume n’est en rien une obligation. Il peut éventuellement
    > servir à vérifier l’état de célibat d’une personne étrangère si, comme il arrive
    > dans certains pays, les mariages et les divorces ne sont pas inscrits en
    > marge de l’acte de naissance. Un cas de figure qui, en l’occurrence, ne le
    > concerne en rien, puisque sa future épouse est en possession d’un certificat
    > officiel de célibat.
    >
    > Mais non, l’affaire est entendue, l’officier d’état civil de la mairie d’Aubervilliers
    > reste inflexible. Frédéric Gilbert doit arrêter d’emmerder le monde: «Vous
    > n’avez qu’à faire semblant comme les autres, et devenir musulman sur le
    > papier, mais pas pratiquant.»
    >
    > Incrédule, Frédéric Gilbert se renseigne auprès de plusieurs mairies. Même
    > réponse. «Autrement dit, la loi marocaine prévaut sur la loi française! Et c’est
    > la même chose avec la Tunisie, l’Algérie et l’Égypte.»
    >
    > En poursuivant son enquête, il découvre alors avec effarement que tous ses
    > copains mariés à des musulmanes sont devenus musulmans «sur le papier».
    >
    > C’est si simple! Une conversion se fait dans n’importe quelle mosquée en trois
    > minutes. Il suffit de prononcer «avec conviction et avec cœur» cette phrase:
    > «Je reconnais qu’il n’y a de dieu qu’Allah et que Mahomet est son prophète»,
    > et l’imam décide que vous êtes devenu musulman.
    > «Si j’étais raisonnable, c’est ce que je ferais, s’énerve Frédéric. On n’aurait
    > plus de problèmes avec l’administration française ou marocaine. Et je boirais
    > de l’alcool et boufferais du cochon dix fois plus que d’habitude pour montrer
    > mon indépendance.»
    > Mais Frédéric n’est pas raisonnable. Profondément de gauche, il n’a rien
    > contre l’islam et respecte la foi de sa femme. «Mais je n’ai jamais été
    > musulman, ni catholique, ni juif, ni d’aucune religion, et je n’ai pas envie de
    > l’être.» Et, vu son histoire personnelle, ça n’est pas près de changer.
    > «Je suis fils de curé, mon père a été excommunié, il est devenu professeur
    > de lettres classiques dans des lycées républicains, il a brandi bien haut la
    > laïcité et m’a élevé dans cet esprit-là. Je n’ai aucun lien avec la religion et
    > ce n’est pas demain qu’on va m’imposer de devenir musulman contre mon
    > gré!» Malgré tous les problèmes que ça peut lui causer au Maroc et qu’il
    > connaît déjà par cœur…
    >
    > Les maires français plus royalistes que le roi du Maroc
    > «Quand ma compagne a accouché à l’hôpital de Casablanca, de
    > jumelles prématurées, les petites sont restées dix-huit heures sans
    > qu’on daigne leur donner les premiers soins, parce que c’étaient les filles
    > d’une mère célibataire et d’un mécréant. Elles n’ont pas été intubées, pas
    > de couveuse, on ne les a pas mises au chaud…»
    >
    > Face à cet abandon, le couple se démène pour trouver une clinique privée
    > qui accepte de les prendre en charge, à 500 euros la journée. «Finalement,
    > l’une des deux petites est morte au bout de quatre jours. Mais je n’ai pas pu
    > faire le deuil de ma fille, parce que, en tant que non-musulman, je n’ai pas
    > eu le droit d’aller au cimetière…»
    >
    > Au moment de déclarer leur deuxième fille, nouveau choc: «On a refusé que
    > je le fasse parce que je ne suis pas marié et pas musulman.» Le consulat
    > de France leur conseille alors une tactique assez courante: la maman
    > déclare que l’enfant est né de père inconnu auprès des autorités marocaines.
    > Le nom de la mère n’étant pas transmissible, on lui donnera un prénom,
    > assorti d’un X et Frédéric n’aura plus qu’à se rendre au consulat de France
    > pour reconnaître sa fille, qui deviendra française.
    >
    > Sauf que le jour où la fiche d’état civil leur est remise, le couple découvre
    > qu’on a changé le prénom de leur fille et qu’on lui a attribué un père,
    > dénommé Abdula Mossaid. D’où sort ce père inconnu? Nul ne le sait.
    > «Je pense qu’on l’a inventé parce qu’il fallait un père musulman pour que
    > la petite soit musulmane. Donc, ma fille était devenue la fille d’un autre.»
    >
    > Retour furibard de Frédéric au service d’état civil marocain: «Bonjour, je
    > m’appelle Frédéric Gilbert, mais visiblement mes couilles s’appellent Abdula
    > Mossaid!» La bataille durera quatre jours.
    > «Tout s’est terminé dans le bureau du préfet à qui j’ai failli casser la gueule
    > quand il m’a dit, en désignant la maman de mon bébé: «Je vous comprends,
    > mais tout ça, c’est à cause de cette pute et c’est elle que je vais mettre en
    > prison.» N’oublions pas qu’au Maroc toute relation hors mariage est un délit.»
    >
    > Finalement, Frédéric réussit à avoir gain de cause.
    >
    > Aux dernières nouvelles, un élu d’Aubervilliers leur a fait savoir que le
    > dossier serait étudié «étape par étape» par le service juridique de la mairie.
    >
    > Frédéric ne lâche rien. «Juridiquement, il n’y a rien à changer, il y a juste à
    > dire aux maires : arrêtez vos conneries. J’ai réussi à être le père de ma fille,
    > ce n’est quand même pas une Mairie "française" qui va m’empêcher d’être
    > le mari de ma femme!»

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