Selon un sondage Ifop réalisé pour Le Monde, 74% des Français jugent l'islam intolérant. Et ils sont 68% à estimer que les musulmans ne sont pas bien intégrés.
Atlantico : Près de trois Français sur quatre estiment que l'islam n'est pas compatible avec la société française, selon un sondage Ipsos réalisé pour Le Monde, le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) et la Fondation Jean-Jaurès. Entre les discours lénifiants si souvent tenus par les élites politico-médiatiques, une certaine réticence des musulmans à se remettre en cause et les débordements des obsédés de la question, qui porte la grande part de responsabilité de ce constat accablant ?
Daoud Boughezala : Ce sondage exprime des réalités enfouies sous le boisseau des discours lénifiants sur le "vivre-ensemble", la "diversité" et l’éternel refrain de la "France qu’on aime". Ceci dit, Bourdieu nous a appris que les résultats de toute enquête d’opinion étaient déterminés par la question posée. Je crois que les sondeurs comme les sondés pèchent par un certain essentialisme de façade : sans l’avouer explicitement, ce n’est pas tant l’islam comme doctrine théologique dont il est ici question mais plutôt l’immigration en provenance des pays musulmans. Pour y voir plus clair dans ce débat, peut-être faudrait-il reformuler la question en la recentrant sur l’immigration, ce qui éviterait de mêler un enjeu social de premier ordre (la capacité d’accueil) avec des considérations théologiques.
Engoncés dans leur irénisme, nos hommes politiques évitent généralement l’obstacle en vantant les mérites d’un "islam des Lumières, religion de paix et de tolérance". Là n’est pas la question. Evitons les dérobades : la société française, massivement sécularisée, se demande aujourd’hui, si elle peut absorber les millions d’immigrés présents sur son territoire, qui importent une culture et des modes de vie spécifiques, dans lesquels l’islam prend souvent une part prépondérante. Ce que l’on pense abstraitement de la religion musulmane n’a que peu à voir avec la condition des immigrés musulmans actuellement présents sur notre sol, qui cohabitent parfois malaisément avec les populations "autochtones".
Haoues Seniguer : Avant de vous répondre sur le fond, qu'il me soit permis de faire une remarque préalable sur la forme. C'est une question méthodologique absolument fondamentale. Gardons-nous toujours de tirer des conclusions générales, et donc quelque peu hâtives, sur les résultats d'un sondage, par ailleurs souvent assimilé, de façon indue, à l'expression "d'une opinion publique", qui, comme le disait si bien Pierre Bourdieu, "n'existe pas". Parmi les biais potentiels, si l'on suit le sociologue français, outre le fait d'induire des réponses "à travers la façon de poser la question", il y en aurait au moins trois : d'abord, laisser accroire que la production "d'une opinion est à la portée de tous"; ensuite, supposer "que toutes les opinions se valent"; et enfin, présupposer, en posant les mêmes questions à toutes les personnes interrogées, qu'il y aurait "un consensus sur les problèmes"; ce qui n'est pas forcément le cas.
Sur le fond, les réponses sont inquiétantes, indubitablement, car elles dénotent une défiance généralisée vis-à-vis des musulmans, traduisant in fine que l'exercice de la citoyenneté et le respect de l'Etat de droit par ceux-là n'est plus la variable déterminante dans notre perception commune de ce que doit être une intégration socio-politique réussie.
Claude Sicard : Le bon angle d'attaque de ce problème de compatibilité avec la société française est celui de l'anthropologie. L'islam et la chrétienté (aujourd'hui l'Occident) sont deux civilisations différentes, qui se combattent depuis 13 siècles. Ces deux mondes sont en opposition pour des raisons doctrinales, des raisons historiques et des raisons psychologiques. Les musulmans qui s'installent en Europe ne veulent pas abandonner leur identité, et on ne peut le leur reprocher. Ils ne peuvent se fondre dans notre civilisation car ce serait pour eux trahir les leurs, d'autant que le prophète Mahomet a dit qu'ils étaient "la meilleure des communautés que Dieu ait créée".
Pour ce qui est des questions doctrinales, Mahomet a dit aux chrétiens qu'ils avaient tout faux : Jésus n'était pas le fils de Dieu, il n'est pas mort sur la croix et il n'a pas ressuscité... Il a dit aux chrétiens que leur histoire de Trinité c'était de la polygamie et que l'islam lutte ardemment contre la polygamie : Dieu n'a pas d'"associés"!
En matière historique, les cavaliers d'Allah sont allés, à la mort du Prophète, conquérir l'empire romain qui était chrétien depuis 380, allant jusqu'à Poitiers. Puis il y eut les croisades pour reconquérir des terres chrétiennes et Jérusalem. Ensuite Saladin chassa les croisés des terres où ils s'étaient installés. Puis il y eut les Seldjoukides qui allèrent conquérir l'Europe orientale : ils arrivèrent jusqu’à Vienne qu'ils assiégèrent par deux fois ; les papes lancèrent contre eux des croisades, mais en vain ! Et les musulmans prirent ensuite Constantinople en 1453. Par la suite les Turcs furent repoussés et finalement l'empire ottoman fut démantelé par les occidentaux.
Il y eut en sens inverse au XIXeme siècle la colonisation par les pays européens des pays musulmans : Afrique du nord, Libye, Egypte etc. Et ces luttes furent généralement très dures. Au siècle suivant il y eut les luttes pour chasser les occidentaux des leurs colonies, luttes qui s'achevèrent par la guerre d'Algérie.
Au plan psychologie, tous ces événements ont eu des répercutions énormes : les musulmans nous reprochent les croisades, l'expulsion des Morisques d'Espagne, la colonisation au XIXeme siècle, le pillage des ressources des pays arabes, et la non reconnaissance par les occidentaux des apports a leur civilisation faits par la civilisation musulmane aux Xeme, XIeme et XIIeme siècles. Dans l'inconscient collectif des musulmans, il s'agit entre l'Occident et l'islam de luttes constantes au point que les musulmans appellent souvent encore les occidentaux du nom de "croisés".
Ajoutons que les musulmans se sentent dominés par les Occidentaux du fait que ce sont les occidentaux qui ont fait la civilisation technique actuelle : un auteur musulman Fereydoun Hoveyda nous dit dans son livre "Que veulent les Arabes ?" : "les musulmans se sentent humiliés, soumis à l'hegemonie de l'Occident, victimes d'injustices, en proie à un séculaire complot judeo-chrétien". Et Il rajoute : "les musulmans nourrissent une psychologie victimaire et revendicative". Il faut sans cesse avoir en mémoire ce ressenti des musulmans pour comprendre qu'ils ne souhaitent pas se fondre dans notre société occidentale.
atlantico.fr
Et le quatrième français et soit un bobo des beaux quartier soit l'un de ces extrémistes de gauche pour qui l'envahissement du pays est une nécessité.
Comment en sommes-nous arrivé là ? C'est pourtant assez simple, trop d'émigration non choisie et non contrôlée trop de laxisme des pouvoir public et des juges qui ont tout laissé faire au nom du non racisme ils ont penser que les islamistes s’intégreraient à la république et que la politique d'émigration fonctionnerait, c'est une très lourde erreur ce sont eux qui tentent d'imposer leur religion et leur mode de vie, ça s'appelle de l'occupation et je ne connais pas un peuple qui n'ait pas lutter à mort quand on a voulu occuper leur pays.