Les contrôleurs ont exercé leur droit de retrait (grève surprise sans préavis) après l’agression d’un de leurs collègues. Leur mouvement a engendré une paralysie du trafic sur certaines lignes. Est-ce le meilleur moyen de protester ?
Samedi matin tout est rentré dans l’ordre à la SNCF. Les perturbations devaient progressivement prendre fin dans la nuit de samedi. C’est en tout cas ce qu’a indiqué vendredi Guillaume Pepy, le président de l’entreprise ferroviaire. Depuis jeudi, la circulation des trains a été fortement perturbée après l’agression d’un contrôleur, grièvement blessé par un voyageur. De nombreux collègues avaient alors immédiatement exercé leur droit de retrait partout en France. « Ce qui s’est passé est l’acte d’un déséquilibré, c’est un phénomène de société. Mais ce n’est pas à nous de subir dans les trains cette violence », soulignait vendredi une déléguée CGT. Les syndicats, reçus tour à tour par la direction, ont notamment demandé la présence de deux contrôleurs au minimum par train.
Obtenant la création d’un groupe de travail sur la sécurité qui planchera dès lundi sur le sujet, ils ont décidé la reprise du travail. En attendant, de nombreux voyageurs ont dû rester à quai. A peine un TER sur quatre et un TGV sur trois circulait en moyenne hier. Quelque 600 passagers ont dû être abrités dans la nuit de jeudi à vendredi dans des structures d’accueil d’urgence. D’autres ont dû dormir dans des trains couchettes. Ces dommages collatéraux lancent une polémique sur le bien-fondé du droit de retrait. « L’émotion est très grande, mais il ne sert à rien de pénaliser davantage les usagers parce que quelqu’un de déséquilibré a commis un acte fou », a estimé Guillaume Pepy. « Je pense qu’il faut admettre la solidarité dans une profession. C’est une réaction humaine de la part des autres contrôleurs », avait alors réagi le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault. Même la classe politique s’en mêle. Le ministre des transports, Thierry Mariani, a déclaré « partager la douleur du personnel SNCF », tout en estimant que cet arrêt de travail n’était « pas la bonne réponse à l’acte d’un déséquilibré ». Au contraire, Martine Aubry s’est empressée d’apporter son soutien aux « agents de la SNCF, aujourd’hui à cran » à qui « on a promis un plan de sécurisation des transports qui a été du bluff ».
L’agresseur présumé présenté à un juge
Présenté comme un « déséquilibré » par la SNCF, l’homme suspecté d’avoir frappé de plusieurs coups de couteau un contrôleur, jeudi, doit être présenté au parquet de Besançon (Doubs)samedi. Une information judiciaire devrait être ouverte pour « tentative d’homicide aggravé ». Placé en garde à vue, l’agresseur présumé avait été examiné par un psychiatre qui a jugé son état compatible avec une éventuelle incarcération, a précisé, vendredi, le parquet. Agé de 27 ans, l’individu, déjà connu des services de police, dit ne pas se souvenir des faits. Légèrement alcoolisé au moment de son interpellation, il devrait être mis en examen à l’issue de sa présentation devant un juge d’instruction. Bernard Mortelier, un contrôleur de 54 ans, avait été frappé de plusieurs coups de couteau, dans le train Lyon-Strasbourg.
francesoir.fr
Bien sur je condamne fermement l'agression et bien sur les pensées premières vont au pauvre gars qui c'est fait agresser dans l'exercice se son métier mais au delà de ça, doit on vraiment paralyser le pays pour ça alors que des agressions il y en aura toujours et que deux personnes au contrôle n'est pas une bonne réponse aux problème car ils pourront toujours se faire attaquer par une bande de racaille et dans ces cas là il faudrait faire des contrôles à 50 pour que les fonctionnaires ne risquent rien.
Je comprends très bien qu'on soit touché par l'agression d'un collègue mais faut il vraiment bloquer tout le pays et prendre en otage des milliers voir des millions de personne pour autant
A noté qu'heureusement qu'il n'y a pas de droit de retrait dans le transport routier vu la fréquence des agressions de chauffeur dans le pays il est clair que l'on ne mangerait pas souvent frais dans le pays.
J'avoue que je ne comprends pas pourquoi la SNCF ne fait pas appel à des sociétés privés de sécurité pour faire les contrôles dans les trains, je pense qu'ils le feraient tout aussi bien et en tant qu'agent de sécurité il sont formés à la défense en principe.