On dit que le rire aide à supporter la maladie. Mais cette fois, douze malades atteints du syndrome de Tourette, une affection nerveuse incurable, ne voient pas les choses de la même manière. L'émission en cause a été diffusée en septembre 2002. Elle mettait en scène la marionnette de Thierry Roland.
La séquence présentait le commentateur sportif comme atteint du syndrome de Tourette, caractérisé par des tics, des mouvements soudains ou des paroles incontrôlées conduisant parfois à lâcher des grossièretés. Mais attention, commentait le journaliste des Guignols, "derrière la maladie de Gilles de Tourette, se cache parfois un gros malpoli".
Les plaignants s'estiment humiliés par le sketch. Et jeudi, devant le tribunal de grande instance de Marseille, ils ont réclamé des dommages et intérêts à Canal + et aux auteurs des Guignols. Décrivant "une parodie inutilement humiliante", leur avocate a considéré qu'il s'agissait d'"une présentation réductrice de la maladie sous son aspect le plus désagréable et injurieux".
"Le droit à la caricature"
Les plaignants, "grandement isolés, ont été très affectés par la diffusion de ce texte", un mineur est demeuré longtemps prostré après la diffusion de l'émission, a assuré l'avocate qui a demandé 15.000 euros pour chacun des neuf majeurs et 22.500 euros pour chacun des trois mineurs.
Me Pierre-Louis Dauzier, pour Canal + et les auteurs des Guignols, a revendiqué le droit à la liberté d'expression, même lorsqu'elle prend la forme d'une caricature. Il a contesté toute intention de nuire aux malades, rappelant que la seule personne visée était Thierry Roland. Le jugement a été mis en délibéré au 2 novembre.
La séquence présentait le commentateur sportif comme atteint du syndrome de Tourette, caractérisé par des tics, des mouvements soudains ou des paroles incontrôlées conduisant parfois à lâcher des grossièretés. Mais attention, commentait le journaliste des Guignols, "derrière la maladie de Gilles de Tourette, se cache parfois un gros malpoli".
Les plaignants s'estiment humiliés par le sketch. Et jeudi, devant le tribunal de grande instance de Marseille, ils ont réclamé des dommages et intérêts à Canal + et aux auteurs des Guignols. Décrivant "une parodie inutilement humiliante", leur avocate a considéré qu'il s'agissait d'"une présentation réductrice de la maladie sous son aspect le plus désagréable et injurieux".
"Le droit à la caricature"
Les plaignants, "grandement isolés, ont été très affectés par la diffusion de ce texte", un mineur est demeuré longtemps prostré après la diffusion de l'émission, a assuré l'avocate qui a demandé 15.000 euros pour chacun des neuf majeurs et 22.500 euros pour chacun des trois mineurs.
Me Pierre-Louis Dauzier, pour Canal + et les auteurs des Guignols, a revendiqué le droit à la liberté d'expression, même lorsqu'elle prend la forme d'une caricature. Il a contesté toute intention de nuire aux malades, rappelant que la seule personne visée était Thierry Roland. Le jugement a été mis en délibéré au 2 novembre.