par pascal Mer 26 Jan - 16:22Orleix, un paisible village de 1.600 âmes situé à quelques kilomètres au nord de Tarbes. Les véhicules de gendarmerie stationnant devant le numéro 13 de la rue des Mésanges troublent depuis hier la quiétude qui règne habituellement dans le quartier. L’un des habitants du pavillon est accusé d’avoir tué, samedi dernier, son père, qui habitait avec lui. Et d’avoir fait disparaître son corps en le brûlant dans la cheminée familiale.
Mardi matin, vers 2 heures, les gendarmes de Tarbes reçoivent un étonnant coup de fil. L’homme qui les appelle, Ludovic Vincente, 32 ans, déclare que le cadavre de son père, Manuel, se trouve à son domicile. Immédiatement, une équipe est dépêchée sur les lieux. Après quelques minutes de route, ils arrivent sur place, un petit pavillon d’Orleix, situé dans le quartier du stade. A l’intérieur, ils découvrent dans la cheminée du salon des cendres et quelques fragments d’os calcinés. Ludovic reconnaît alors avoir tué son père, âgé de 61 ans. Il déclare avoir essayé de découper le cadavre en morceaux. Mais, n’y arrivant pas, il aurait décidé de le brûler en le poussant petit à petit dans la cheminée.
« Une banale dispute… »
Après avoir été transporté à l’hôpital de Lannemezan afin d’être examiné par un médecin, Ludovic est placé en garde à vue à la gendarmerie de Tarbes. Aux enquêteurs, il explique s’être fâché avec son père, samedi vers 20 heures. « Il s’agirait d’une dispute banale au sujet de l’entretien de la maison », indique le procureur de la République de Tarbes, Chantal Firmigier-Michel. Ludovic, excédé, frappe son père avec les poings. Manuel tombe par terre. Cela n’arrête pas son fils, qui continue de lui asséner de nombreux coups de pied. Son père ne se relèvera pas.
Ludovic n’a pas expliqué aux enquêteurs pourquoi il ne les a prévenus que deux jours plus tard. « Il reconnaît les faits et a conscience de son geste », précise le procureur. Ludovic habitait seul avec son père depuis une dizaine d’années. Sa mère, elle, serait partie à Toulouse avec un autre homme. Depuis, les deux hommes vivaient repliés sur eux-mêmes dans la maison que Manuel avait fait construire il y a presque trente ans. L’homme était retraité depuis quelques années. Dans le village, on se souvient de lui comme étant un très bon joueur de pétanque. « Mais dès qu’il avait terminé, il rentrait chez lui et on ne le voyait plus », explique Jean-Claude Larrieu, un voisin.
« Le regard de quelqu’un d’étrange »
Ludovic, lui, est ouvrier intérimaire. « Il travaille pour une entreprise qui met du canard dans des boîtes de conserve. On ne le voyait pas beaucoup. Ludovic est très solitaire. On l’apercevait seulement quand il partait courir avec ses deux chiens, des dogues argentins », se rappelle Jean-Claude Larrieu. Et de préciser qu’il le trouvait « un peu bizarre ». « Il a eu des problèmes dans le quartier, car il laissait ses chiens seuls, et ils aboyaient toute la journée. On a dû faire une pétition pour que cela cesse. Depuis, ils ont barricadé la maison avec des planches en bois », rapporte le voisin. Le maire de la commune, Charles Habas, avait rencontré Ludovic voilà deux ans. « J’étais allé lui parler de ses chiens », explique-t-il. Il se souvient d’un jeune homme « curieux », qui avait « le regard de quelqu’un d’étrange ». « Les rapports avec son père étaient difficiles. Manuel essayait de le remettre dans le droit chemin. Mais il n’arrivait pas à se faire obéir », déplore l’élu, choqué qu’un tel drame puisse frapper sa commune. « Désormais, quand on évoquera Orleix, on ne parlera plus que de ce drame. »
Mardi matin, vers 2 heures, les gendarmes de Tarbes reçoivent un étonnant coup de fil. L’homme qui les appelle, Ludovic Vincente, 32 ans, déclare que le cadavre de son père, Manuel, se trouve à son domicile. Immédiatement, une équipe est dépêchée sur les lieux. Après quelques minutes de route, ils arrivent sur place, un petit pavillon d’Orleix, situé dans le quartier du stade. A l’intérieur, ils découvrent dans la cheminée du salon des cendres et quelques fragments d’os calcinés. Ludovic reconnaît alors avoir tué son père, âgé de 61 ans. Il déclare avoir essayé de découper le cadavre en morceaux. Mais, n’y arrivant pas, il aurait décidé de le brûler en le poussant petit à petit dans la cheminée.
« Une banale dispute… »
Après avoir été transporté à l’hôpital de Lannemezan afin d’être examiné par un médecin, Ludovic est placé en garde à vue à la gendarmerie de Tarbes. Aux enquêteurs, il explique s’être fâché avec son père, samedi vers 20 heures. « Il s’agirait d’une dispute banale au sujet de l’entretien de la maison », indique le procureur de la République de Tarbes, Chantal Firmigier-Michel. Ludovic, excédé, frappe son père avec les poings. Manuel tombe par terre. Cela n’arrête pas son fils, qui continue de lui asséner de nombreux coups de pied. Son père ne se relèvera pas.
Ludovic n’a pas expliqué aux enquêteurs pourquoi il ne les a prévenus que deux jours plus tard. « Il reconnaît les faits et a conscience de son geste », précise le procureur. Ludovic habitait seul avec son père depuis une dizaine d’années. Sa mère, elle, serait partie à Toulouse avec un autre homme. Depuis, les deux hommes vivaient repliés sur eux-mêmes dans la maison que Manuel avait fait construire il y a presque trente ans. L’homme était retraité depuis quelques années. Dans le village, on se souvient de lui comme étant un très bon joueur de pétanque. « Mais dès qu’il avait terminé, il rentrait chez lui et on ne le voyait plus », explique Jean-Claude Larrieu, un voisin.
« Le regard de quelqu’un d’étrange »
Ludovic, lui, est ouvrier intérimaire. « Il travaille pour une entreprise qui met du canard dans des boîtes de conserve. On ne le voyait pas beaucoup. Ludovic est très solitaire. On l’apercevait seulement quand il partait courir avec ses deux chiens, des dogues argentins », se rappelle Jean-Claude Larrieu. Et de préciser qu’il le trouvait « un peu bizarre ». « Il a eu des problèmes dans le quartier, car il laissait ses chiens seuls, et ils aboyaient toute la journée. On a dû faire une pétition pour que cela cesse. Depuis, ils ont barricadé la maison avec des planches en bois », rapporte le voisin. Le maire de la commune, Charles Habas, avait rencontré Ludovic voilà deux ans. « J’étais allé lui parler de ses chiens », explique-t-il. Il se souvient d’un jeune homme « curieux », qui avait « le regard de quelqu’un d’étrange ». « Les rapports avec son père étaient difficiles. Manuel essayait de le remettre dans le droit chemin. Mais il n’arrivait pas à se faire obéir », déplore l’élu, choqué qu’un tel drame puisse frapper sa commune. « Désormais, quand on évoquera Orleix, on ne parlera plus que de ce drame. »
