Une longue période d'abstinence vient de s'ouvrir pour près de 5 millions de musulmans français. Le ramadan, temps fort de l'islam, a en effet commencé mercredi matin en France, marquant le début d'un mois de jeûne. La date a été fixée par une commission théologique réunissant des membres du Conseil français du Culte musulman (CFCM), des responsables des mosquées et des fidèles, qui ont tenu compte des observations de la lune par les astronomes.
«Il faut deux à trois jours pour prendre le rythme»
Pendant cette période d'intense spiritualité et de fête, tout bon musulman doit s'abstenir de manger, de boire et d'avoir des relations sexuelles, du «lever de l'aube au coucher du soleil». «On dort moins, on se couche plus tard, on se lève plus tôt», confie Cheikhou Diaby, 56 ans, un habitant de Bagneux, en région parisienne. D'origine sénégalaise et salarié d'une entreprise de nettoyage de bureaux, Cheikhou Diaby précise : «C'est difficile au début, il faut deux à trois jours pour prendre le rythme». Chaque soir vers 23 heures, il se rendra à la mosquée pour la prière du soir, qui dure environ une heure. Ensuite vient le dîner. «On est rarement couché avant 1 heure du matin et, moi, je me lève à 5 heures pour aller au travail», explique-t-il.
Certains préfèrent se lever encore plus tôt pour manger le matin, notamment les jeunes qui peuvent démarrer leur journée à 4 heures du matin, assure ce père de cinq enfants. «Si tu as le temps, il faut essayer de récupérer un peu de sommeil dans la journée», commente Cheikhou Diaby qui souligne, en souriant, qu'il a fait le pèlerinage à La Mecque l'an dernier.
Brice Hortefeux a adressé un message au président du Conseil français du Culte musulman
A l'occasion du ramadan, le ministre de l'Intérieur et des Cultes, Brice Hortefeux, a adressé un message au président du CFCM, Mohamed Moussaoui, évoquant un «mois de jeûne, d'effort, de quête spirituelle, de retour sur soi mais aussi d'ouverture aux autres, de partage et de réconciliation». «Je tenais à exprimer mes voeux à vous-même et à vos fidèles, pour que cette période soit l'occasion de développer des relations de paix et de fraternité entre les habitants, croyants ou non, de notre pays», écrit le ministre dans sa lettre.
Mohamed Moussaoui a estimé que «beaucoup a été fait pour la visibilité de l'islam en France». Il a appelé à l'instauration d'un «dialogue serein et paisible entre l'islam de France et l'ensemble de la communauté française».
Un marché halal estimé à 5,5 milliards d'euros
A l'occasion du ramadan, quelques dizaines d'imams étrangers viennent prêter main-forte aux imams en France. Certains super et hypermarchés en profitent aussi pour en faire un temps fort de la consommation avec des opérations de promotion de viande halal, notamment merguez ou saucisson halal, épices, dates, fruits secs ou couscoussiers.
Les grandes enseignes évitent cependant de mettre en avant cette dimension religieuse dans leurs campagnes de promotion, craignant que ces dernières soient mal perçues et assimilées à du communautarisme. Mais il est difficile pour la grande distribution de passer à côté du ramadan, pratiqué par environ 70% des cinq à six millions de musulmans vivants en France. Le marché du halal est estimé à 5,5 milliards d'euros en 2010, soit bien plus que celui du bio ou des produits casher
Le Parisien
«Il faut deux à trois jours pour prendre le rythme»
Pendant cette période d'intense spiritualité et de fête, tout bon musulman doit s'abstenir de manger, de boire et d'avoir des relations sexuelles, du «lever de l'aube au coucher du soleil». «On dort moins, on se couche plus tard, on se lève plus tôt», confie Cheikhou Diaby, 56 ans, un habitant de Bagneux, en région parisienne. D'origine sénégalaise et salarié d'une entreprise de nettoyage de bureaux, Cheikhou Diaby précise : «C'est difficile au début, il faut deux à trois jours pour prendre le rythme». Chaque soir vers 23 heures, il se rendra à la mosquée pour la prière du soir, qui dure environ une heure. Ensuite vient le dîner. «On est rarement couché avant 1 heure du matin et, moi, je me lève à 5 heures pour aller au travail», explique-t-il.
Certains préfèrent se lever encore plus tôt pour manger le matin, notamment les jeunes qui peuvent démarrer leur journée à 4 heures du matin, assure ce père de cinq enfants. «Si tu as le temps, il faut essayer de récupérer un peu de sommeil dans la journée», commente Cheikhou Diaby qui souligne, en souriant, qu'il a fait le pèlerinage à La Mecque l'an dernier.
Brice Hortefeux a adressé un message au président du Conseil français du Culte musulman
A l'occasion du ramadan, le ministre de l'Intérieur et des Cultes, Brice Hortefeux, a adressé un message au président du CFCM, Mohamed Moussaoui, évoquant un «mois de jeûne, d'effort, de quête spirituelle, de retour sur soi mais aussi d'ouverture aux autres, de partage et de réconciliation». «Je tenais à exprimer mes voeux à vous-même et à vos fidèles, pour que cette période soit l'occasion de développer des relations de paix et de fraternité entre les habitants, croyants ou non, de notre pays», écrit le ministre dans sa lettre.
Mohamed Moussaoui a estimé que «beaucoup a été fait pour la visibilité de l'islam en France». Il a appelé à l'instauration d'un «dialogue serein et paisible entre l'islam de France et l'ensemble de la communauté française».
Un marché halal estimé à 5,5 milliards d'euros
A l'occasion du ramadan, quelques dizaines d'imams étrangers viennent prêter main-forte aux imams en France. Certains super et hypermarchés en profitent aussi pour en faire un temps fort de la consommation avec des opérations de promotion de viande halal, notamment merguez ou saucisson halal, épices, dates, fruits secs ou couscoussiers.
Les grandes enseignes évitent cependant de mettre en avant cette dimension religieuse dans leurs campagnes de promotion, craignant que ces dernières soient mal perçues et assimilées à du communautarisme. Mais il est difficile pour la grande distribution de passer à côté du ramadan, pratiqué par environ 70% des cinq à six millions de musulmans vivants en France. Le marché du halal est estimé à 5,5 milliards d'euros en 2010, soit bien plus que celui du bio ou des produits casher
Le Parisien
Ce sera le 5éme pour ma fille .... no coment !!!!!!!!!!!!