C’est un peu long à lire mais………… quel régal !!! De plus c'est écrit dans un
> > excellent Français
>
> > Et dire que son disque se vend..........quelle honte !
> > A une époque où il est de bon goût de "niquer la France", de siffler son
> > hymne national, de primer une photo montrant un homme se torchant les fesses
> > avec le drapeau bleu blanc rouge, le chanteur Raphaël a sorti, avec une
> > promotion médiatique énorme, une chanson, "Patriote". Il a choisi, pour
> > faire sa publicité, de monter sur une échelle, et de vouloir tourner en
> > dérision Jeanne d’Arc, et à travers elle notre pays.
>
> > Cela a fait réagir Myriam Picard, jeune femme de 25 ans, qui a tenu à rosser
> > ce "freluquet", avec un style, un panache et une élégance dont nous avons
> > envie de vous faire profiter.
>
> > J’ai 25 ans, et je ne laisserai pas un freluquet comme vous, Raphaël,
> > insulter la France
>
> > lundi 18 octobre 2010, par Myriam Picard
>
> > > >
>
> > Lettre ouverte à monsieur Raphaël Haroche
>
> > Vous vous êtes permis récemment de commettre une chanson, « Le patriote ».
> > Le message que vous y donnez est clair : vous méprisez la France, vous
> > méprisez les Français. En voici quelques extraits éloquents :
>
> > « Si j’étais moins intelligent/Si j’avais pas ma carte de lâche/Je leurs
> > foutrais mon pied dans les dents/Je leur faciliterais pas la tâche/En
> > première page des magazines/Ils sont partout dégueulant/Leurs réformes et
> > leur grippe porcine/Le bon peuple et son président. »
>
> > « Il faut chanter la Marseillaise/Et avé’ la main sur le cœur/Moi je la
> > siffle avec les Beurs/Prie pour qu’au foot on soit de la baise/L’ordre moral
> > est bien partout/La démago de gauche à droite/J’aime mieux attendre qu’ils
> > soient bien saouls/Avant de me battre. »
>
> > Pour mettre en valeur ces paroles hautement patriotiques, vous avez organisé
> > une lamentable mise en scène, en enfourchant la statue de Jeanne d’Arc
> > (place des Pyramides) et en chuchotant, à l’oreille de ce symbole de la
> > France, combien vous méprisiez ce pays.
>
> > Si vous n’êtes pas content de la France, la porte est ouverte. Grande
> > ouverte. Nous n’avons que faire de rebellocrates qui croient monter des
> > barricades quand ils se contentent de gravir prudemment une échelle sous
> > l’œil complice d’une caméra. Et sachez que si vous vous permettez encore une
> > fois de peloter aussi bêtement une statue de Jeanne d’Arc, il y aura sans
> > doute quelques bons Français pour vous rappeler un peu vigoureusement, avec
> > des méthodes de l’époque, ce que fut cette bergère de quinze ans pour des
> > milliers de Français désespér��s. Ce n’est pas parce que vous avez beaucoup
> > d’argent, une petite gueule d’amour de Rimbaud en mal de talent, et
> > l’admiration des bobos des rives gauche – et droite, que vous pouvez vous
> > permettre de donner des leçons aux Français. Ces Français que vous jugez «
> > désolants », bramez-vous. Certes, quand ils tolèrent qu’un adolescent
> > attardé de 35 ans leur donne des leçons de vie.
>
> > Votre chanson et son clip offensent les millions de personnes qui sont
> > mortes pour la France ; vous marchez sur un sol trempé de larmes et de sang,
> > un sol qui a pu garder son nom et son âme grâce à des hommes et des femmes
> > qui se sont sacrifiés pour que vous ayez un jour la possibilité de vivre
> > libre dans ce pays sur lequel vous crachez aujourd’hui
>
> > La Française que je suis vous prie de vous cantonner à des débats à la
> > hauteur de vos capacités. Battez-vous contre le réchauffement climatique,
> > pour la béatification de Karl Lagerfeld, ou pour la culture du boulgour bio,
> > mais ne vous mêlez pas de la France. Elle n’a que faire d’un « planqué
> > derrière ses lunettes noires » (comme vous le dites si bien) qui vit très
> > confortablement dans le XVIIème, n’a jamais eu peur de se faire tabasser
> > dans le métro, et ne sait pas ce que c’est que de vivre à proximité d’un
> > camp de Roms. Car vous ne vivez pas dans la réalité, vous l’ignorez
> > absolument. Papa-maman avocats, enfance à Boulogne, scolarité à Henri IV,
> > épouse qui, pendant que vous caracoliez sur la statue de Jeanne d’Arc,
> > assistait à la Fashion Week : on ne peut pas franchement dire que vous êtes
> > des damnés de la terre.
>
> > « Les étrangers, ça va dans des camps / On va quand même pas sauver le monde
> > » dites-vous avec ironie. Eh bien, si vous trouvez cela tellement révoltant
> > pourquoi n’en accueillez-vous pas quelques dizaines chez vous ? Avec vos
> > moyens financiers, ce doit être possible. Et nous serions tous ravis de voir
> > ce que donnerait cette confrontation de vos idéaux droitdel’hommistes avec
> > la réalité.
>
> > Car la réalité, monsieur, c’est que les Français n’en peuvent plus. Et si le
> > gouvernement a décidé de faire une opération de communication en expulsant
> > quelques Roms, c’est précisément parce qu’il sent la révolte d’un peuple qui
> > n’en peut plus de vivre, jour après jour, la communautarisation de son pays.
> > Voilà sans doute des mots que vous ne connaissez pas. Je vous invite donc à
> > aller vous promener du côté des Mureaux ou de la Courneuve : ce seront des
> > travaux pratiques très instructifs, je n’en doute pas.
>
> > Vous verrez alors ce que pensent réellement ces Beurs dont vous parlez, et
> > avec lesquels vous rêvez de siffler la Marseillaise. Vous allez connaître le
> > sens des mots « bolosser » et �� face de Craie ». Et j’ose espérer que vous
> > mesurerez alors le courage de ceux qui osent se dresser contre cette
> > inadmissible violence antifrançaise et antiblanche qui gangrène notre pays.
>
> > Car les gens de courage ce ne sont pas Zazie, Judith Godrèche, Christophe
> > Willem et vous-même : vous vous indignez très confortablement, derrière des
> > micros ou sur des plateaux TV, vous vous battez contre des moulins à vent,
> > et avez l’impression qu’en défendant l’antiracisme ou le maintien des Roms
> > en France, vous êtes dans l’irrévérence, alors que ce gouvernement que vous
> > critiquez donne depuis des années des millions d’euros à des associations
> > qui pourfendent les mêmes méchants que ceux que vous désignez d’un doigt
> > lisse bordé de cachemire.
>
> > Votre chanson sue le mépris. Mépris pour le peuple, mépris pour ses
> > inquiétudes, mépris pour ses souffrances. Mépris pour les symboles d’un pays
> > qui ne doit pas être si atroce que cela, puisque tant de gens veulent y
> > rentrer et y rester.
>
> > Quel sera le prochain acte de bravoure et de folie artistique du mutin de
> > Panurge (merci Philippe Muray pour cette belle invention) que vous êtes,
> > Monsieur ? Déféquer devant le Panthéon ?
>
> > En vous posant en pseudo résistant, vous vous inscrivez au contraire
> > parfaitement dans l’histoire des collabos et des traîtres qui ont sali notre
> > pays. Vous êtes de ceux qui, depuis plus de trente ans, forcent les Français
> > à se battre la coulpe en permanence, à rougir de leurs valeurs et de leur
> > histoire, à cracher sur tout ce qui est digne et respectable dans un des
> > rares pays où on ne vous colle pas au gnouf pour des propos comme les vôtres
> >
>
> > J’ai 25 ans, Monsieur, je suis française, et fière, quoi qu’il arrive, de
> > mon pays. Aucune nation, jamais, n’est parfaite. Mais j’ai la chance de
> > faire partie d’une grande et belle histoire, j’ai derrière moi des siècles
> > d’héroïsme et de grandeur. J’essaie d’en être digne, tant bien que mal.
> > Alors quand je vois un si petit freluquet s’estampiller bouffon d’une cour
> > et d’un système qui lui rapportent tant d’argent et de médiatisation, je ne
> > peux que me dresser, du haut de ma jeunesse, et vous rappeler à l’ordre.
>
> > Au nom de cet hymne que vous raillez, de cette Jeanne d’Arc dont vous vous
> > servez, veuillez, Monsieur Haroche, avoir un peu d’humilité, d’intelligence,
> > et de décence. Vous n’êtes pas Guy Môquet ni Emile Zola. Mais un petit
> > Parisien conformiste dont le plus grand acte de bravoure de sa vie aura sans
> > nul doute été de monter une échelle, place des Pyramides, sans un harnais de
> > sécurité.
>
> > Myriam Picard