Confrontés à une forte hausse des appels, souvent abusifs, vers les numéros d'urgence parisiens, la préfecture de police (PP) et la mairie de Paris lancent une nouvelle campagne de sensibilisation pour responsabiliser les citoyens. Elle se déroulera jusqu'au 2 mars par voie d'affiches avec un message simple : "Abuser des numéros d'urgence nuit gravement à ceux qui en ont besoin. Les premiers secours, c'est pas pour jouer !" Une première campagne sur le même thème en novembre 2008 avait provoqué une baisse des appels abusifs.
Mais "les effets ont été limités dans le temps, avec une reprise du nombre d'appels qui nous inquiète à nouveau", a expliqué le préfet de police, Michel Gaudin. Il faut "prendre conscience que, quand on utilise les numéros d'urgence, on ne joue pas", a-t-il averti. Un avis partagé par Georges Sarre, adjoint au maire de Paris chargé de la sécurité, pour qui "il faut rompre avec la facilité".
60 % des appels ne sont pas des urgences
Les véritables appels urgents n'ont constitué que 40 % des 528.000 appels reçus par police-secours (17) à Paris en 2009. Un chiffre qui inquiète Alain Gardère, le directeur de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP). Les 60 % restants sont des demandes de renseignements sur la pharmacie la plus proche, une voiture en fourrière ou concernent des gens confondant les numéros d'appels d'urgence du Samu, de la police ou des pompiers (15, 17 ou 18). "Tout ce qui n'est pas médical ne doit pas arriver sur le 15", a également prévenu le directeur du Samu, Pierre Carli. À Paris, le Samu reçoit quotidiennement 7.000 appels, dont 300 pour des interventions concernant une urgence vitale.
Quant à la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), elle est "à la peine (et) nous arrivons à saturation", a admis son commandant, le général Joël Prieur. "Le pompier est devenu un généraliste du risque", a-t-il déploré. "Nous avons très peur d'être appelés pour de la bobologie et de rater une véritable détresse vitale", s'est-il alarmé. Les pompiers de Paris sont intervenus 362.000 fois en 2009 pour porter secours à des victimes, soit 73 % de leurs sorties annuelles. Mais dans le même temps, ils ont dû faire face à 14.000 fausses alertes.
Source: -20100219]lepoint.fr
Ce n'est franchement pas malin de faire des gag sur un tel numéro il y a des gens qui ont réellement besoin de secours et qui risquent d'être en danger à cause de ça.
Il faudrait aussi, peut être, revoir la numérotation, le 15 peut être fait par accident ou parce que le téléphone ne tiens pas compte du zéro lors d'un appel en internet.