En dénonçant 19.000 clients fraudeurs au fisc, Bradley Birkenfeld, l'ex-employé américain de la banque suisse UBS, avait rapporté des milliards aux Etats-Unis... Mais il avait oublié de mentionné son plus gros client, le promoteur immobilier californien Igor Olinicoff, qu'il avait aidé à cacher 200 millions de dollars d'actifs en Suisse et au Lichtenstein.
Une omission qui lui avait valu trois ans et quatre mois de prison.
Le délateur sera incarcéré à partir de vendredi. «Je suis le seul à aller en prison, sur un total de 19.000 comptes en banque. Et pas un seul banquier suisse», dénonce le condamné. «Je leur ai livré le plus gros scandale de fraude fiscale du monde. J'ai démasqué 19.000 criminels internationaux. Et je vais en prison pour ça ?»
Il sortira de prison cousu d'or
Toutefois, Bradley Birkenfeld sortira de prison riche comme Crésus. Il pourrait toucher une récompense pour sa dénonciation, allant jusqu'à 30% des sommes récupérées par le fisc, comme le prévoit la législation américaine. Or, un des procureurs chargés de l'affaire estime que le fisc s'attend à récupérer plusieurs milliards de dollars. A la suite d'un long bras de fer entre Washington et Berne, qui défendait bec et ongles son secret bancaire, UBS a en effet accepté en août de transmettre au fisc américain 4.450 noms de personnes soupçonnées de fraude.
L'ancien banquier détaille les techniques employées pour placer aussi discrètement que possible l'argent des clients étrangers. Les clients «nous demandaient par exemple de leur acheter une voiture, ou un chalet, ou encore une belle montre», raconte-t-il. M. Birkenfeld explique qu'il a ainsi acheté des diamants à Genève avant de les transporter dans un tube de dentifrice pour les remettre à un client qui les attendait aux Etats-Unis.
Le secret bancaire suisse sur la sellette
M. Birkenfeld détaille d'autres moyens d'échapper à la vigilance des autorités : pas question d'adresser un relevé de compte directement à un client à l'étranger ni même de lui fournir un accès internet à son compte. Ces relevés étaient dissimulés dans un coffre en Suisse jusqu'au jour où les clients venaient eux-mêmes les consulter: «Soit ils les emportaient, ce qui était rare, soit ils nous demandaient de les passer au broyeur».
Il y a un mois, le journal Le Parisien révélait qu' «Antoine», un ancien employé de la banque HSBC de Genève avait dérobé des milliers d’informations sur des comptes bancaires avant de les transmettre à la France. Sur la liste de 130.000 noms figurent 3.000 Français.
Leparisien.fr
Une omission qui lui avait valu trois ans et quatre mois de prison.
Le délateur sera incarcéré à partir de vendredi. «Je suis le seul à aller en prison, sur un total de 19.000 comptes en banque. Et pas un seul banquier suisse», dénonce le condamné. «Je leur ai livré le plus gros scandale de fraude fiscale du monde. J'ai démasqué 19.000 criminels internationaux. Et je vais en prison pour ça ?»
Il sortira de prison cousu d'or
Toutefois, Bradley Birkenfeld sortira de prison riche comme Crésus. Il pourrait toucher une récompense pour sa dénonciation, allant jusqu'à 30% des sommes récupérées par le fisc, comme le prévoit la législation américaine. Or, un des procureurs chargés de l'affaire estime que le fisc s'attend à récupérer plusieurs milliards de dollars. A la suite d'un long bras de fer entre Washington et Berne, qui défendait bec et ongles son secret bancaire, UBS a en effet accepté en août de transmettre au fisc américain 4.450 noms de personnes soupçonnées de fraude.
L'ancien banquier détaille les techniques employées pour placer aussi discrètement que possible l'argent des clients étrangers. Les clients «nous demandaient par exemple de leur acheter une voiture, ou un chalet, ou encore une belle montre», raconte-t-il. M. Birkenfeld explique qu'il a ainsi acheté des diamants à Genève avant de les transporter dans un tube de dentifrice pour les remettre à un client qui les attendait aux Etats-Unis.
Le secret bancaire suisse sur la sellette
M. Birkenfeld détaille d'autres moyens d'échapper à la vigilance des autorités : pas question d'adresser un relevé de compte directement à un client à l'étranger ni même de lui fournir un accès internet à son compte. Ces relevés étaient dissimulés dans un coffre en Suisse jusqu'au jour où les clients venaient eux-mêmes les consulter: «Soit ils les emportaient, ce qui était rare, soit ils nous demandaient de les passer au broyeur».
Il y a un mois, le journal Le Parisien révélait qu' «Antoine», un ancien employé de la banque HSBC de Genève avait dérobé des milliers d’informations sur des comptes bancaires avant de les transmettre à la France. Sur la liste de 130.000 noms figurent 3.000 Français.
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