par Jean-pierre Mer 30 Déc - 13:33Depuis Hawaï où il est en vacances, le président Barack Obama a piqué une grosse colère en apprenant que le père du jeune kamikaze du vol 253 avait averti les services secrets de la radicalisation de son fils. «Le suspect n'aurait jamais dû être autorisé à monter à bord», a tempêté M.
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Accusés à plusieurs reprises d'incompétences à la suite des attentats meurtriers du 11 septembre, les services secrets américains avaient été entièrement refondus et les mesures de sécurité ont été considérablement renforcées.
Mais huit ans après, alors que le père du suspect Nigérian avait alerté la CIA d'un danger, l'information a une nouvelle fois mal circulée. Les enquêtes préliminaires diligentées après l'attentat manqué ont débouché sur de «graves inquiétudes» et mis en évidence des «déficiences», a reconnu le président américain.
«Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir afin de soutenir les hommes et les femmes travaillant dans le renseignement, la police et la sécurité nationale, pour qu'ils disposent de toutes les ressources dont ils ont besoin pour assurer la sécurité des Etats-Unis», a promis le président.
«Mais c'est aussi mon devoir de faire en sorte que nos services de renseignement, de police et de sécurité nationale, et leurs membres, travaillent avec efficacité et rendent des comptes», a remarqué Barack Obama.
L'explosif caché dans son slip
Pour mener à bien son projet, quelques minutes avant que l'avion atterrisse à Detroit, M. Abdulmutallab voulait utiliser un explosif de la famille de la nitroglycérine, en le mélangeant à un produit contenu dans une seringue.
Le Nigérian aurait caché quelque 80 grammes de cette poudre dans une petite poche d'environ 15 cm de long cousue au milieu de son slip, comme le montre des clichés obtenus par les médias américains auprès du FBI.
Al-Qaïda dans la Péninsule arabique a revendiqué cet acte lundi, le présentant comme «une réplique directe à l'injuste agression américaine».
Un suspect qui a priori n'avait rien de fanatique
Plus tôt mardi, le Yémen avait confirmé que Umar Farouk Abdulmutallab résidait encore à Sanaa quelques jours avant sa tentative d'attentat. Lors de son séjour au Yémen, Umar Farouk Abdulmutallab aurait été entraîné dans le réseau d'Oussama ben Laden, selon les médias américains, qui affirment qu'il a fait ces déclarations au FBI après son arrestation.
Ce musulman, fils d'un riche banquier et étudiant brillant, n'avait pourtant rien de suspect selon ses camarades d'un institut de langue arabe qu'il fréquentait à Sanaa. «Il ne s'isolait pas. Il côtoyait les filles et se comportait d'une façon normale», a témoigné une étudiante américaine .
«Il se comportait normalement. Il ne montrait aucun signe de fanatisme», a-t-il encore dit, alors que le Washington Post et la chaîne CBS faisaient état de messages apparemment mis en ligne par le suspect sur des forums internet islamiques, dans lesquels il épanchait ses rêves de voir les musulmans «diriger le monde».
Selon CBS, Farouk1986 a publié en 2005 un message expliquant qu'il avait des «rêves de jihad». Un responsable du gouvernement américain a toutefois indiqué au Post sous le couvert de l'anonymat que l'authenticité des messages était en cours de vérification.
Source: lepoint.fr
C'est normal qu'il soit en colère, si l'attentat avait réussi il aurait été en position très inconfortable car d'une part ça aurait révéler sont incompétence à régler le problème du terrorisme et d'autre part ça aurait prouver que sa réforme des services secret n'a servi à rien.
