Monte sur ta plus haute tour et guette oh Ma Sœur ! Quand des effluves d’encens monteront jusqu’à tes narines frémissantes, qu’au loin le blanc des neiges éternelles des gorges d’Ollioules se noircira des cohortes des lanciers CDD nubiens et des archers mercenaires de libyens, lis bien, que ce ne sera que le présage de l’arrivée de l’Illustre. Faucons dressés et vrais paons lâchés couvriront le ciel de leurs nuées multicolores et plumées. Tu entendras alors les buccins et les tambourinaires mêlés à la raïta des spadassins de Bretagne, tu apercevras enfin les voiles des danseuses du ventre de Rungis, les avaleurs de sabre de La Guiole et les cracheurs de feu d’Aubagne ( par dérogation municipale ) avant même que tes yeux émerveillés n’entrevoient Néléfan le Grand et ses sandalettes d’airain. Cours préparer l’or et la myrrhe ( et un café pour moi. Merci ) orne ton nombril de ta plus belle émeraude, enlace tes reins de tes plus lourdes chaînes d’or et pare tes chevilles des clochettes des danseuses d’Orient, inonde toi Oh ma sœur de parfums capiteux ( ce sont les soldes ! ), dis toi bien que ça va venir !... Et quand tu te prosterneras devant Lui dans la poussière du pas de porte n’oublie pas de remercier l’Eternel de te permettre de délacer la courroie de ses méphistos, ouvre grand les portes de ton salon et augmente la clim, le divin Gici, le Bérurier de l’Olympe, le Néléfan des porcelaines sacrées, sans ses abeilles sacrées, l’essaim béni soit-il !!! Il sera en gloire et en tee shirt devant tes yeux remplis de larmes, couvre toi de cendre, voile toi la face et prépare les petits fours ! Amén Amén !
Mais avant de contempler la Face de l’Illustre, si tu l’oses, Oh ma sœur, et si tes sens te le permettent sans te trouver châtiée de ton audace corrompue par la curiosité malsaine et iconoclaste qui te priverait jusqu’à la septième génération du goût offert par les dieux aux mortels du milk shake fraise-banane, tu auras l’infinie béatitude de rassasier tes yeux au spectacle de Son Substitut et adulé Prince du TGV et des longues distances, le Très Grand et, ce n’est rien de le dire, JP, grand parmi les immenses, le trois fois trois géant de la race bénie de ceux qui se peignaient dans les étoiles, bien avant que Noé nous face le coup du Titanic et que Caïn fiche sa raclée à Abel…Le trois fois trois Grand possède le privilège de peindre la girafe royale et de conduire la vache sacrée au taureau ailé ( je riz ) en plus de la maintenance des zéléphants de combat suivant les préceptes des zébreux ( 2ème CD lire la notice ) depuis la plus haute antiquité ( 33ème étage sonnez à Mathusalem Zéfils ) Oh ma sœur tu seras sous le charme de son être ( pin parasol s’abstenir ), tu n’auras pas assez de l’éternité pour t’en remettre et tu feras partie des zélus zélés de la troisième sphère, juste avant l’immensité céleste. Oh ma sœur prépare toi et songe par cette nuit d’été au bonheur qui te sera offert mais ne fantasme point et prends garde si ta chair est faible et si tes sens peuvent mollir, que la pâmoison où te plongera ce spectacle divin ne te précipite dans les errements des pourceaux d’Epicure, bats ta coulpe et serre ton cilice, sinon gare à Téfès ! Le redresseur de Thôr veille comme Simone le faisait, sans désemparer, sur l’austérité et la rigueur de tes élans, comme il est dit en Nouvelle France !
Oh ma sœur, fais pénitence, arme toi de courage et de sang froid ( brumisateur conseillé ) car il te restera à découvrir après tous ces prodiges, l’objet de tous les ravissements et de toutes les convoitises, l’adulé des déesses et le jalousé des dieux, le courtisé des princes et le respecté des rois, Lui dont l’insoutenable éclat fait pâlir lune et soleil, Lui qui guérit femmes délaissées et veuves éplorées, Lui toujours imité jamais égalé ( MD ), Lui qui parle aux oiseaux, au soleil et aux forêts, qui parle aux ruisseaux parfois quand le vent n’est pas trop froid, Lui, donc dis-je, dis donc, Lui dont la grâce fait réfléchir les miroirs, Lui qui fait défaillir d’envie les hétaïres alanguies dans les sérails aux lourdes portes d'ébène damasquinées, cloîtrées au fond des palmeraies bleutées quand l’astre des nuits vient réveiller de sa lueur argentée les antiques sanctuaires endormis ( hommage aux orientalistes en rit ) Lui qui quête, les riches pour donner aux pauvres en bienfaisant qu’il est ! Lui qui sait remuer les oreilles naturellement et sans grande industrie ( si ! si ! ) Lui qui répare les porcelaines quand Néléfan part en live, Lui qui n’aime pas les faux-cultes quand la grâce se rencontre en mini-jupe et les faux-frères de la Côte même et surtout de robes vêtus. Oh ma soeur ne sois pas fébrile, forge toi une armure de ta sérénité, garde toi de trépigner, sèche tes pleurs avec tes longs cheveux, prépare toi à recevoir l’éclat sans nul autre pareil de l’élégance incarnée, de l’ambassadeur de l’Excellence, du Sublime dans toute sa splendeur… et surtout n’ameute pas les foules, il est timide !