Carnet de bord ou mes aventures semaines après semaines.

Lundi 1er décembre 2008.




Après un week end de déménagement de ma fille ainée passé entre la route, la manutention et le montages de ses meubles, je quitte la maison (1) à 3:00 dans le brouillard (au sens propre comme au sens figuré). De plus, la pluie et le froid sont au rendez-vous. Pas très motivant pour un lundi matin. Il n’y a pas un chat sur l’A16 et je trouve le temps long.
Arrivé sur le port de Calais (2), j’hérite d’un contrôle mais j’arrive à 6:00, heure du changement de poste et les types de la sécurité me laissent en plan pendant une dizaine de minutes. J’étais prêt à repartir lorsqu’ils arrivent et me demandent “aimablement” d’ouvrir un coté de la semi. Je leur tends mes gants en leur disant que ça m’est impossible car des grillagés vides sont appuyés contre le haut des rideaux ce qui rend impossible cette manœuvre. Je précise tout de même que je n’ai fait aucun arrêt entre mon domicile et Calais ce qui réduit fortement la chance de trouver des passagers clandestins dans ma semi mais les agents de sécurité sont assez bornés ce matin. Je les ai pour terminer “à l’usure” quant ils se rendent compte qu’il n’y a rien à faire. Bilan, 1/4 d’heure de paumé.
Une fois débarrassé de ces 2 Pitbulls, je fais mes papiers d’embarquement et réussi à avoir le Seafrance Rodin de 7:00. Pendant la traversée, je ne quitte pas ma cabine pour “terminer” ma nuit. Je sais c’est interdit mais pas vu, pas prit !
A 8:30, je débarque sur le port de Douvres (3) et sors directement sans le moindre contrôle. Coup de bol car il y avait le choix : Immigration, Douane et VOSA.
J’entame la montée vers Londres et après avoir écouté les infos routières, j’opte pour le contournement de la Capitale par l’Est et le Dartford car l’Ouest est apparemment bien encombré. J’ai tout de même droit à plusieurs ralentissement mais je ne me sors pas trop mal.
Sur la M1, je suis pendant environ 10 km deux camions qui se suivent de très près et qui veulent doubler une semi Allemande mais le Teuton n’est apparemment pas décidé à lever le pied. Je les laisse s’amuser entre eux et décide de m’arrêter faire ma coupure de 45’ et en profite pour m’avaler un sandwich.
Lorsque je repars, il me faut un peu moins de deux heures pour arriver à Smethwick (4) où la neige commence à tomber sur la “Black Country”. Je suis étonné en arrivant dans l’usine qu’il n’y ai aucun camion mais je comprends de suite en me rendant au bureau: La production est arrêtée pendant tout le mois de décembre. La crise frappe de plein fouet ce fabriquant de vilebrequins. Wayne, le cariste sympa me vide les 52 emballages et me redresse une palette qui était prête à tomber. Je le remercie en lui offrant une bière, geste qu’il apprécie.
A 15:00, je quitte Birmingham et prends la route du Nord. Au niveau de Stafford, la VOSA qui comme à l’accoutumée est sur la BAU à la chasse au camion me regarde d’un drôle d’air mais j’échappe au contrôle et préfère se rabattre sur un Portugais que je venais de doubler.
A 16:30, j’arrive à Lymm Truckstop (5) où je décide de m’arrêter pour la nuit. Comme à l’habitude, au menu, Internet (merci Ronald), Douche, repas et Pub. A 22:30, je reviens au camion où je commence une séance de surf sur le Net puis termine la soirée sur MSN jusqu’à … 2:00. Je n’ai pas besoin de berceuse pour m’endormir lorsque je me mets dans la couchette.



Mardi 2 décembre 2008.




La nuit fut courte mais j’ai bien récupéré. Un café et une douche et je pars de Lymm Truckstop (1) à 7:00. Quelques flocons tombent mais il n’y a rien d’alarmant. Alors que les premières infos trafic de la journée arrivent, je me dis que je ne suis pas au bout de mes peines. En effet, j’ai RDV à Bradford à 9:00 et on annonce que la M62 est bouchée sur une bonne partie du parcours. Effectivement, arrivé sur la partie nord de Manchester, la neige est bien tombée et avec une voie en moins sur la M62, c’est un gros boxon. Je mets 1h45’ pour arriver à Bradford (2) mais je plains ceux qui montent sur Manchester. Je me mets à quai et me fais vider 12 palettes puis reviens sur la M62 qui est bien chargée de nouveau entre Bradford et Leeds.
J’arrive chez mon second client à coté de Selby (3) peu après 10:30 et vide rapidement les 2 palettes que j’avais pris soin de faire mettre aux portes chez le premier client, c’est toujours ça de gagné. Il me reste plus qu’un client à livrer à Sheffield (4). J’y arrive à midi. Je tire les 11 palettes au transpal et suis vide en un temps record car le cariste ne traine pas puis je fais 45’ de coupure et casse une croute.
Lorsque je repars de Sheffield, la radio qui émet des info routières régulièrement parle toujours d’un énorme bouchon sur la M62 entre Bradford et l’entrée de Manchester mais ne dit rien sur Snake Pass (le col du serpent) sur l’A428. Aller, je me risque, je tente le coup. Il n’y a pas grand monde qui monte par là aujourd’hui et je ne croise pas beaucoup de camions. Quelques kilomètres après avoir quitté la M1, je croise un Irlandais (qui ont les mêmes fréquences CiBi que nous) et lui demande si c’est OK par le col ? Il me répond qu’il n’est jamais monté aussi vite. Je le remercie et me sens soulagé. En effet, pas un chat et l’arrivée sur Glossop qui d’ordinaire coince un peu, se passe sans le moindre ralentissement. Il me faudra 1h25 pour arriver à Bolton (5) où par contre, les rues où je passe ne sont pas déneigées. Je charge 10 palettes de pièces de fonderie et le cariste qui me charge par un coté de la semi en bave un peu.
A 15:00, je suis chargé et après un coup de fil auprès de Jean Charles pour connaitre la suite de mes enlèvements, je mets le cap plein sud. Je dois charger deux clients demain matin dans le sud de l’Angleterre. Sur la M6, je reçois un mail de mon collègue Denis (le spécialiste de l’Italie chez Phone Freight) qui me demande si je veux boire un café avec lui. Il est victime de la crise: n’ayant rien sur l’Italie cette semaine, il se retrouve en GB. Je le retrouve à l’entrée de Birmingham à Hilton Park Services et nous buvons un thé le temps de mes 45’ de pause.
Une fois quitté Denis, je passe Birmingham à la mauvaise heure mais je m’attendais à pire et prends la direction de Northampton (6) où je retrouve Didier avec qui nous avions organisé un RDV pour couper ensemble. Lorsque je coupe, j’ai pile 9h00 de volant. Nous nous faisons une petite soirée sympa (une fois de plus).




Mercredi 3 décembre 2008.




Une fois mes 11 heures de coupures effectuées, je quitte Northampton(1) discrètement pour ne pas réveiller Didier. Il est 6:30 et il fait -2°. Je passe les travaux de la M1 et la M25 sans être trop ralenti et à 10:00, j’arrive à Ashford (2) chez mon premier client afin d’enlever 8 palettes. J’attends tranquillement que le camion qui vient d’entrer en même temps que moi dans la cour vide sa dizaine de palette puis c’est mon tour. A 10:30, je prends la direction de Canterbury par l’A28 puis rejoins l’A2 pour arriver à Aylesham (2) où je charge 1 palette puis je fais 45’ de coupure avant de reprendre la route en direction de Douvres (4) où j’arrive à 12:30. Il n’y a pas grand monde sur le port et je réussis à avoir le Seafrance Rodin de 13:20.
La traversée se fait sur une mer d’huile et je profite de l’heure et demie pour prendre un repas et une douche.
A 15:00, je débarque à Calais (5) où par surprise, je reçois un mail d’une Amie Normande dont je n’avais pas eu de nouvelles depuis un bon moment. J’entame la descente vers le dépôt. Au niveau de Boulogne/Mer, je croise mon pote Roger et reçois un appel de Jean Charles qui me file déjà mon planning de demain.
Une fois sorti de l’A16 à Abbeville, je prends l’A28 et assiste à un magnifique coucher de soleil mélangé aux nuages. Je ne me lasse pas de ce genre de spectacle et ne peux à chaque fois m’empêcher de prendre quelques photos.
Je passe Rouen à l’heure de pointe mais pas trop mal, j’ai vu pire.
A 18:10, j’arrive au Motel du Péage à Sérazereux (6) où je stoppe pour faire ma coupure.


Jeudi 4 décembre 2008.



Il est 6:20 quand je démarre du Motel du Péage (1) et j’arrive à Blois (2) à 8:30 après m’être arrêté pour faire mon plein de gasoil. Je prends une douche en attendant le staff puis je fais scanné mes disques et papote un peu avec Christine avant de changer de semi pour monter sur Dieppe. Je quitte le dépot à 10:00.
Arrivé à Rouen, je croise un Volvo qui ne m’est pas étranger car je le vois régulièrement en photo sur un carnet de bord. C’est Phil 26, le Webmaster de fierdetreroutier. Malgré le différent qui nous oppose, nous échangeons quelques mots sympas à la CiBi. Dommage pour la photo de la rencontre, je me demande tout de même si il l’aurait mise en ligne sur son site !
A 14:15, j’arrive sur le port de Dieppe (3) où j’échange ma semi avec Abdel puis je fais mes 45’ de coupure avant d’aller faire un tour sur le port pour acheter des Coquilles St Jacques mais je ne trouve pas mon bonheur, il n’y a que des Noix. Tant pis ! Du coup, je repars bredouille et quitte Dieppe à 15:45 et roule jusqu’à Chartres (4) où je stoppe au Relais de Mon Idée afin de couper pour la nuit. Il est 18:30 et à cette heure ci, je n’ai pas de problème pour me garer ce qui n’est pas le cas en arrivant plus tard.

Vendredi 5 décembre 2008.



Je quitte à 5:45 et Chartres (1) et roule jusqu’à Châteaudun (2) où je fais 15’ de coupure devant le McDo afin de me connecter sur le Net puis je reprends la direction de Blois (3) où j’arrive à 7:30. Je décroche ma semi et raccroche une Phone Express et vais prendre une douche en attendant que le staff arrive.
A 9:00, je pars du dépôt et me rends à Saran (4) où j’ai rendez-vous à 10:00 pour vider 11 palettes mais pas de bol, malgré que je sois arrivé 10’ avant l’heure du RDV, on ne me prends qu’à 10:45, après la pause.
Une fois vide, je me rends chez Phone Express à Olivet (5) pour poser ma semi et en reprendre une chargée. Je voulais profiter de mon passage pour laver mon tracteur mais il y a la queue devant la piste de lavage. Tant pis, je reviens sur Blois (6) où je vais déjeuner puis je me rends au dépot où je décroche cette semi et en raccroche celle que j’ai laissé ce matin. Après une petite prise de tête avec Jean Charles (trop long à expliquer), je décroche cette semi et vais me mettre en coupure au bout du dépôt. Ma (nouvelle) semi ne rentrera que vers 19:30. Je partirai demain matin.
Dans la soirée, je vais “pousser le Caddie” de Christine chez Auchan puis une belle sortie le soir avec Olivier (exploitant Phone Express) qui me ramènera au camion à … (je préfère ne pas dire l’heure ,mais la soirée était super !)

Samedi 6 décembre 2008.



Le départ de Blois (1) se fait à 5:30 après avoir pris une douche pour me réveiller mais les coups de pompes se font ressentir rapidement. Je fais donc une prolongation de ma nuit au dessus d’Orléans.
Au bout d’1h30’ passé dans ma couchette, je reprends la direction de la maison.
Je passe la Région Parisienne sans la moindre difficulté, les Franciliens sont encore couchés où déjà partis en week-end.
A 10:45, j’arrive à Bresles City (2) et je suis HS. A peine arrivé, je saute dans ma voiture et pars faire des courses en famille. Elle est pas belle la vie ?

Dimanche 7 décembre 2008 : Repos.

c'est toujours un bonheur pour moi de lire ton carnet de la semaine
merci a toi pierre marie

Pierre-Marie a écrit:7:00. Pendant la traversée, je ne quitte pas ma cabine pour “terminer” ma nuit. Je sais c’est interdit mais pas vu, pas prit !

Là tu me rappelles des souvenirs, je faisais pareil sur la scandline entre l'Allemagne et le Danemark c'était tout aussi interdit mais lorsqu'on était contre les portes les gars de cale nous réveillais sans rien dire.

Par contre, il n'y avait qu'une heure de traversée.

Tu montes quand même relativement haut en Angleterre et visiblement iil y a des coin sympa.

Pierre-Marie a écrit:
A 9:00, je pars du dépôt et me rends à Saran (4) où j’ai rendez-vous à 10:00 pour vider 11 palettes mais pas de bol, malgré que je sois arrivé 10’ avant l’heure du RDV, on ne me prends qu’à 10:45, après la pause.

C'est exactement le genre de truc qui me gonfle.

Par contre tes photos de lever de soleil son magnifique ça j'aime beaucoup.

Merci Pierre-marie de nous faire vivre avec toi tes heures au volant entre 2 pays.

Je vous remercie pour vos commentaires, c'est toujours sympa à lire.
Pour ceux qui ont le temps, les autres semaines sont ici.
> Jean Pierre:
Je reste dans mon camion que lorsque je suis crevé et que ce n'est une petite traversée (Calais - Dover = 75') par contre, sur les autres traversées, je l'ai rarement fait en 24 ans de RoRo et quelques 1700 traversées (je pourais donner le chiffre exact dans quelques semaines). J'en étais à 1468 entre 1984 et 2000 mais il y a eu arrêt de mon activité entre 2000 et 2007.
Généralement, le maximum que nous montons est Manchester, Liverpool et un peu + haut sur la droite, Newcastle. Nous ne montons jamais en Ecosse mais faisons un peu d'Irlande de temps en temps.
Pour le RDV à Saran, j'ai tout de même fait remarquer au type de la réception que si j'arrivais en retard, on saurait me le faire remarquer !

Lundi 8 décembre 2008.



Ce n’est pas de gaité de cœur que je quitte Bresles (1) à 5:00 ce matin. Je serai bien resté au lit mais il faut y aller. Une fois ma semi accrochée, je monte par l’A16 et profite du peu de circulation pour répondre à quelques mails d’Amis(es) via mon Blackberry. Arrivé entre Amiens et Abbeville, le brouillard fait son apparition. Dans un premier temps, ce n’est pas trop épais mais les conducteurs ne manquent pas d’allumer leurs feux arrières de brouillard. J’ai une sainte horreur de ça mais apparemment ça plait à plus d’un. Un voyant de plus sur le tableau de bord, une jolie lueur dans les rétros mais ils emmerdent tout le monde. Je me paierai le brouillard jusqu’à Calais.
A 5:45, j’arrive au terminal Eurotunnel (2) où dés mon entrée sur le site, l’agent de sécurité chargé de contrôler le taux de CO² dans la semi me prends un peu à rebrousse poil et me parle comme il traiterai son chien. Ca devient une habitude en ce moment de me faire emmerder par des types qui se prennent un peu trop pour Stallone. Une fois ce contrôle effectué, je passe le péage puis, les Douanes Françaises me dirigent vers le contrôle au scanner. Décidément, je n’ai pas de veine ce matin! Les agents coté scanner sont apparemment plus polis et plus respectueux que leurs collègues du CO². C’est quand même plus agréable. Une fois scanné, j’attends le résultat pendant 5 minutes. Le Slovène qui se trouvait devant moi se retrouve avec 4 clandestins dans sa semi. Une fois le feu vert allumé, je passe l’immigration Britannique et vais me mettre dans ma file d’attente. Le départ est prévu à 9:36.
Le départ se fera à l’heure et je profite de la traversée pour manger un Breakfast.
A 10:20, je sors du Shuttle (3) et attaque la montée sur Londres. Une heure plus tard, j’arrive au Dartford Tunnel et je suis étonné de ne pas y faire la queue. Je continue sur la M25 puis prends l’A12 jusqu’à Chelmsford (4) où se trouve mon premier client. J’y dépose 3 palettes qui se trouvent aux portes de la semi puis prends la direction de mon second client à Stevenage (5) où les choses ne continuent pas si bien qu’elles avaient commencé. En effet, le gardien ne trouve pas mon rendez-vous mais pour une palette me laisse tout de même entrer. Arrivé à la réception, le type cherchera dans tous les sens ma livraison mais ne trouvera pas de rendez-vous. Mon Boss qui remplace aujourd’hui Jean Charles est vachement content. Il me dit pour finir de garder la palette et que l’on verra ça plus tard. Je quitte Stevenage une bonne demie heure après y être arrivé mais toujours avec ma palette à bord.
tant pis, je prends la direction du Nord afin de faire la 3ième livraison de la journée, enfin, celles que je m’étais prévu.
Juste avant de reprendre la M1 au dessus de Milton Keynes, je fais une coupure de 45’ puis repars à 15:45.
A 17:25, j’arrive à Redditch (6) chez Valeo. Je n’ai que 14 palettes gerbées sur 2 mais là encore, pas de bol ! Je n’ai rendez-vous que demain matin à 9:00 (8:00 locale). Le pire, c’est que l’on ne m’a rien dit. Je suis vachement content de m’être levé à 4:15 pour rien. Pour faire un seul client, j’aurai pu partir tranquillement à 9 ou 10:00 ce matin. C’est le genre de plan qui a don de me mettre de bonne humeur pour le reste de la semaine.
Je reste devant chez Valeo le temps de faire quelques papiers (j’avais prévu d’aller dormir au calme à Studley) et par chance, je découvre une connexion Internet. Je m’y connecte, au moins le temps passera un peu plus rapidement.





Mardi 9 décembre 2008.



Je suis réveillé par deux frigos qui viennent faire un échange de semi juste à coté de moi. Pas sympa les types, il y a de la place partout mais ils ont choisi ce parking. A 8:40, je me mets en place sous le hangar pour vider et à 9:00, mes 14 palettes sont retirées. Je quitte Redditch (1) après que le cariste qui bosse toujours chez Valeo (je le connais depuis 1987) m’ai reconnu et que nous ayons bavardé 5 minutes ensemble. Il me faut presque 1h30’ pour monter à Derby (2) où en attendant que l’on fasse de la place pour réceptionner mes 20 palettes, je prends un sandwich et un thé au Bella’s Café. Soit Bella à vieilli soit elle porte mal son nom mais son sandwich est assez copieux. Après avoir tiré les 20 palettes, je prends la route du nord et m’arrête Sutton in Ashfield (3) pour enlever 5 palettes. J’en profite pour mettre ma livraison suivante et la palette que je n’ai pas pu livrer hier aux portes.

Je reprends la M1 à 13:30 puis la M18 pour arriver à coté de Selby (4) 14:45. Je pose vite fait mes 2 palettes de compteurs d’eau puis mets le cap sur l’Ouest après que J C m’ai envoyé une adresse de rechargement pour une grosse palette (2.5mx1.3mx2.2m).

En cours de route, j’échange quelques mails avec Didier et David et organisons notre rencontre pour ce soir à Lymm Truckstop.

Peu après 17:00, j’arrive à Croston (5) en banlieue de Southport et galère un peu pour entrer en marche arrière chez le client qui en fait est dans une ferme. Une fois ma palette chargée et sanglée, je prends la direction de Manchester en coupant par des petites routes indiquées par Autoroute 2007 mais qui sont en fait très praticable en semi. Je rejoins la M6 au niveau de Wigan et arrive à Lymm Truckstop (6) à 18:30 où je retrouve David. Après une douche et un coup de rasoir, je reviens au camion et mets mon CDB jour en attendant Didier. Après avoir mangé entre collègues, nous irons au Pub du Truckstop puis échangerons quelques films sur nos PC avant d’aller nous coucher à …. 1:30 !





Mercredi 10 décembre 2008.





A 8:00, je suis obligé de réveiller Didier qui tarde à se réveiller. Après un café et une photo, je quitte Didier et Lymm (1) à 8:40. Je prends la direction de Birmingham où quand j’arrive la circulation est encore assez chargée. J’arrive tout de même à Studley (2) au bout de 2 heures de volant mais je devrai attendre 45’ avant que l’on commence à me charger les 8 palettes prévues. Je repars de Studley à midi et rejoins la M42 puis la M40 pour remonter sur Coventry où je passe devant l’usine Peugeot qui est maintenant complètement rasée. Triste sort pour ce lieu où j’ai passé tant d’heures. Je rejoins la M1 au nord de Northampton pour en sortir à Milton Keynes et prends l’A507 où je ferai ma coupure avant l’A1M.

Une fois une coupure “pause déjeuner” terminée, je n’ai plus que 15’ à rouler avant d’arriver à Stevenage (3) où je viens vider la palette que je promène depuis lundi. A 16:45, je quitte les lieux. Je descends par la M25 West et sors à Ashford (4) où je dois prendre 10 palettes. Arrivé sur place, on m’annonce 12 palettes et vu qu’il ne me reste que 5 mètres de plancher, je dois gerber 2 palettes charger à Studley ce matin. Une fois chargé, le cariste m’offre un café et discute un peu.

A 18:30, je pars en direction du ferry. Il me faut pile 2 heures pour arriver à Newhaven (5). Je retrouve Yannick et David avec qui j’étais hier soir. Nous faisons un tour en ville avant de revenir sur le port pour embarquer. Je ferry devait partir à 23:30 mais il y a un peu de retard. A minuit, je monte à bord et vais me coucher directement. A 4:15, je sors du ferry et me gare sur le port de Dieppe (6) où je termine ma coupure.


Jeudi 11 décembre 2008.





Il est 8:00 quand je quitte le port de Dieppe (1). Un petit complément de gasoil avant de prendre la direction de la région Parisienne. A l’heure à laquelle je passe Rouen, il n’y a pas trop de circulation et du coup, j’arrive Trappes (2) à 10:45. Dans un premier temps, on refuse de me décharger par le coté mais les 5 palettes sont au tablier et je ne vais pas aller vider mes clients sur le 45 et 41 pour revenir ici. Du coup, voyant qu’ils n’ont pas le choix, et que de plus ils attendent après cette marchandise, ils finissent par me vider et à midi, je prends la direction d’Orléans.

Je fais ma pause déjeuner en arrivant sur l’A10 que je prends à Allainville.

Une fois l’estomac bien calé, je descends chez Phone Express è Olivet (3) où dans un premier temps je lave mon ensemble qui en a bien besoin puis je vide les 12 palettes chargées à Londres hier soir afin qu’un collègue les relivre demain matin. C’est avec un ensemble tout propre que je repars d’Olivet. Je me dirige en direction de Vendôme mais le brouillard fait son apparition et les blaireaux sont de sortie. Il y a ceux qui s’allument trop (à mon gout) et ceux qui roulent tous feux éteints. J’arrive à Vendôme (4) peu avant 18:00, pose rapidement 8 palettes et redescends sur Blois (5) où j’arrive au dépôt à 19:00 après m’être arrêté faire mon plein de gasoil. Je me mets quai et discute un peu avec les exploitants avant que l’on m’annonce que je dois décrocher ma semi. C’est bien ma veine, je venais de la laver ! J’apprends tout de même que demain, je vais en chercher une neuve, donc ça me console. A 20:30, je me gare près du McDo après m’être acheté une pizza et profite de la connexion Internet pour passer la soirée.



Vendredi 12 décembre 2008.





La journée est toute tracée. Lever au McDo, petite connexion pendant que je bois mon café puis départ pour le dépôt où je prends ma douche avant de me faire offrir le thé par Christine. Une fois mes disques scannés, je me rends chez Bourgoin afin de prendre une semi neuve. Puis, je passe chez le concessionnaire pour faire poser la plaque d’immatriculation et couper légèrement les bavettes du 3ème essieu qui à cause des pneus surbaissés se font arracher lors de mise à quai équipées de calage automatique (surtout quand certains chauffeurs n’ont pas la présence d’esprit de lever les suspensions).

Une fois toutes ce bricoles terminées, je me rends juste à coté chez ND où je charge 12 palettes pour le Pays de Galles. Le cariste qui remarque le neuf de la remorque chargera avec précaution.

Une fois chargé, je reviens au dépôt où je complète la semi avec 3 autres destinations. A midi, je suis chargé. Je prends mes papiers et quitte Blois (1) et prends la direction de la maison. Au dessus d’Artenay, je m’arrête une heure pour manger puis reprends la route et passe la Région Parisienne avant le grand rush. A 17:15, j’arrive à Bresles plage (2). Je suis en week end vachement tôt cette semaine.



Samedi 13 décembre 2008 : Repos.

Dimanche 14 décembre 2008 : Repos.

Pierre-Marie a écrit:Incitation à la délation, une spécialité Britannique.

Ce qui à le don de me hérisser le poil je ne supporte pas la délation.

Pour les anti-brouillard, je partage la même aversion, utile sur les petites routes c'est quasi inutile sur les autoroutes voir parfois gênant et dangereux.

Pierre-Marie a écrit:Gros porcs ! La poubelle devait être trop loin de la cabine du camion.

Je ne sais pas pour l'Angleterre mais dans tous les pays d'Europe maintenant se retrouve ce genre de comportement.

Pour le reste, je vois que tu fais de l'épicerie.

Pierre-Marie a écrit:Le pire, c’est que l’on ne m’a rien dit. Je suis vachement content de m’être levé à 4:15 pour rien. Pour faire un seul client, j’aurai pu partir tranquillement à 9 ou 10:00 ce matin. C’est le genre de plan qui a don de me mettre de bonne humeur pour le reste de la semaine.

Console toi on a les même à la maison Miss flying à l'export et Inzemoon au Volvo.

Je ne te dis pas ce qu'ils prennent lorsqu'ils me font un coup pareil

Sinon les caristes que l'on connait depuis des années, c'est toujours sympa ça fait des liens avec des gars à l'étranger et on s'aperçois très vite qu'il n'y a pas grande différence avec les français.

En effet Jean Piere, la délation est une chose qui m'éxaspère. Je n'ai jamais supporté ça.
Pour les anti brouillards, je trouve que c'est le gadget le plus stupide que l'on ai pu inventer. 2 fois seulement dans la vie, j'aurai trouvé utile de m'enservir : Une fois, dans les rizières entre Turin et Milan et une autre fois les long de la cote en Angleterre à l'Ouest de Southampton mais à cette époque, on était pas équipés de feu AR de brouillard.
Pour la salété en GB, s'ils ne sont pas champions d'Europe, ils n'en sont pas loin, je tacherai de mettre quelques photos. Une honte !
Pour l'épicerie, c'est en effet la spécialité de la maison. C'est parsque ça paye plus et de toute façon, je préfère ça à des complets à longueur d'année.

Disons que si on habite entre Turin et Milan ça peut avoir son utilité mais c'est vrais que c'est idiot de monter ça en série.

Sur la voiture, je crois qu'ils n'ont jamais servis et sur le camion j'ai du m'en servir que quelques fois sur les petites routes ou les bandes blanches n'était plus visible ou à peine.

Jean-pierre a écrit:Disons que si on habite entre Turin et Milan ça peut avoir son utilité mais c'est vrais que c'est idiot de monter ça en série.

Sur la voiture, je crois qu'ils n'ont jamais servis et sur le camion j'ai du m'en servir que quelques fois sur les petites routes ou les bandes blanches n'était plus visible ou à peine.

Idem pour la voiture.
Sur le camion, c'est ce que l'on appelle une utilisation intelligeante.

j'avais deja lu sur ton blog !

baraquin59 a écrit:j'avais deja lu sur ton blog !

Merci Philippe, c'est sympa.
C'est bien d'écrire un carnet de bord mais encore faut-il qu'il soit lu. C'est quand même un sacré boulot de le faire quotidiennement et je t'avoue que certaines fois, quand ma journée est terminée, je préfèrerai penser à autre chose. J'ai bien pensé arrêté à un moment mais devant la demande de certains de mes lecteurs et les stats (entre 200 et 300 connections / semaine) je me devais de le continuer.
Je profite également de l'occasion pour remercier Jean Pierre qui me permet de le publier ici également.

De rien, comme ça, ça fait de l'audience pour les deux.

C'est du travail d'équipe comme l'esprit se perd maintenant.

A l'occasion si tu as une bannière, je la mettrais sur le portail.

Ton carnet est très bien fait et ça prouve aux béotiens qui critiquent les routiers qu'ils n'y a pas que des analphabète au volant des camions.

En plus ça montre les réalités au jour le jour dans le monde route et que les camions ne sont pas là que pour gêner les automobilistes pressés mais qu'ils servent à quelque chose et qu'ils y a des hommes à leur volant qui travaillent comme tous les salariés de se pays.

En gros c'est pile dans la ligné des sujets "chargement déchargement ce que l'on vois sur la route ou les photos de routes"

Le métier montré par des hommes qui sont sur la route tous les jours.

Merci Jean Pierre, ta réponse me touche (franchement).
Par contre, ma publication ici ne fait pas l'hunanimité.
J'ai reçu un message de Phil26:

Salut PM

On m'a informé que tu publiais ton CDb sur le forum de ton ami Jean-Pierre Ombrageux.

Dois-je y ajouter le lien a partir du portrait FDR?

Merci pour ta franche collaboration.

Mr Phil26 n'aprécie sans doute guère de ne pas avoir "l'exclusivité".
J'ai simplement répondu qu'ici, je pouvais m'exprimer sans retenue.

J'en ai vu un bourré monter à bord du ferry l'an dernier et il avait bien les Antibrouillards. Même avec ça, ce n'était pas triste.

j'adore lire ton carnet dee bord que je suis sur ton blog depuis bien longtemps, et je pense que tu fais aussi le bonheur de personne comme moi

No comment pour Phil, il a un outil formidable, il ne sait pas s'en servir, il a eu des membres qui tenaient vraiment le pavé il n'a pas su les garder tant pis pour lui.

Quelqu'un qui sait s'exprimer et qui sait de quoi il parle on le laisse parler.

Même si on est pas toujours d'accord avec, l'opinion des autres à toujours sont importance.

La plupart des défoulés (qui à dit tous )sont d'opinion politique différente de la mienne ça n'empêche pas de discuter de chose et d'autre.

j'adore lire ton carnet dee bord que je suis sur ton blog depuis bien longtemps, et je pense que tu fais aussi le bonheur de personne comme moi

Merci Françoise, je le sais et t'en suis reconnaissant.

Conecernant Phil, (Coucou car il est au courant de ma venue ici) ce qui l'embête c'est de ne pas avoir 100% des membres dans sa poche. Je suis d'accord avec lui, je suis un bon, le jour où je ne le suis plus, je suis bon à jeter ou à censurer.
Vu que je ne suis pas une personne "maléable", ça dérange ce Môssieur.
Autre chose le dérange : Le fait que Jean Pierre et moi même ont eu des mots ensemble et que Phil avait prit ma défence, maisntenat que je suis ici, ça l'embête un peu.
Personnellement, je ne suis pas venu ici pour parler de mes différents avec FDR ou bien remuer le couteau dans la plaie concernant mon passé avec JP, je suis venu ici car il me semble que lorsque l'on a un sujet sur le coeur, on peut s'exprimer en toute liberté.

Pierre-Marie a écrit:je suis venu ici car il me semble que lorsque l'on a un sujet sur le coeur, on peut s'exprimer en toute liberté.

On peut en fait c'est même le but du defoulloir c'est de pouvoir parler de tout.

En fait je me fais même parfois eng..... par les modérateur parce que je laisse trop de latitude à certain em.... qui ne sont plus sur le forum.

Pour revenir à ton blog il est intéressant quand tu dis qu'on t'a fait lever à 4 h 15 un lundi matin pour strictement rien ça soulage il y a plein de gars qui doivent se sentir moins isolé.

Et puis l'Angleterre, je ne connais pas du tout hormis deux voyage express et moi j'aime bien connaitre e qu'ils se passe derrière l'horizon.

C'est vrai que lundi dernier, ça m'a un peu gonflé. 4:15 pour rien, imagine quand mon collègue est rentré mardi, je lui ai fait comprendre tranquillement mon mécontentement.
C'est un peu le but du CDB, de faire découvrir les cotés du métiers ou les pays que les gens ne connaissent pas forcément.

C'est un peu aussi le but que je poursuis avec certains sujets dans le forum.

Bien sur le defoulloir ne parle pas que de ça, c'est pour ça que j'aime bien les photos des vacances aussi car se sont des horizons inconnus.

Lundi 15 décembre 2008.



Après un long week end que je n’ai pas vu passé et, où certaines personnes qui fréquentent des forums m’ont encore pris le chou (ils se reconnaitront), je quitte Bresles à 2:00. C’est tôt mais je préfère cela à un départ le dimanche à 22:00. Après 2h45’ sur l’A16, j’arrive au terminal Eurotunnel (2). Je passe le péage, un rapide contrôle d’identité et je vais me garer dans les files d’attente où j’attendrai 1 heure 1/2. La navette part à 6:36 comme prévu et je profite de la traversée pour prendre mon Breakfast.
A 7:25, je sors du Shuttle coté Anglais (3) et attaque la montée sur Londres par la M20. J’arrive sur la M25 pile poil à l’heure de pointe et une fois que j’en suis sorti je me paye un beau bouchon sur l’A406 ( North Circular Road) à cause d’un accident. J’arrive chez mon client à Wembley (4) au bout de 3 heures de volant. Je me gare sur le trottoir et livre les 10 palettes prévues. Une demie heure plus tard, je quitte Wembley et roule jusqu’à Slough où je pose une palette chez un transporteur avant de me garer dans la rue afin d’y faire 45’ de coupure. Pas de bol, la connexion Internet que je captais est maintenant sécurisée.
A 12:45, je repars de Slough et mets le cap sur le Pays de Galles où il me restera 2 clients à livrer demain matin. Le trajet se fait dans le brouillard et arrivé au Severn Bridge, le temps change subitement. Il fait un beau soleil sur le Pays de Galles. A 15:30, je m’arrête avec 9h35’ de volant à Bridgend où je livre régulièrement et profite de la douche et du Wifi de ce client que je ne livre pas cette semaine. Je me tape une sieste de 17 à 19:00 puis, Paul, le gardien, qui est habitué de me voir et me laisse entrer pour la douche. Je lui offre une canette en signe de remerciement, ce qu’il ne refuse pas. Je terminerai la soirée sur MSN.





Mardi 16 décembre 2008.



Après une nuit au calme, je me lève par -2° (à l’extérieur). Je quitte Bridgend (1) à 6:30 et roule vers l’Ouest. Il me faut 1h45’ de volant pour arriver à Pembroke (2) où je dois vider une grosse palette que j’ai pris soin, hier, de mettre près des portes. En attendant que l’usine ouvre, je me mets en coupure et bois mon second café de la journée ce qui est rare. A 9:00 (8:00 locale), la porte du dépôt s’ouvre et à 8:05, je quitte les lieux. Je prends la direction de Caldicot (3) qui se trouve juste avant de repasser le Severn Bridge. Je suis un peu à la bourre car j’ai rendez-vous à 11:00 mais la circulation est impeccable ce matin et je n’arrive qu’avec 25’ de retard. Je n’attendrai pas très longtemps pour vider et repartirai à 12:30.
Je rentre en Angleterre en passant le Severn Bridge avec un moins joli temps qu’hier. On n’aperçoit même pas les piles du pont. A 14:15, j’arrive à Abingdon (4) pour charger un complet de Bigs Bags de poudre Alimentaire (c’est vague) pour Orléans. Le cariste qui est en train de vider une semi à l’extérieur m’annonce que je vais devoir attendre 14:00 (locale). Pas grave, je me mets à quai en attendant et patiente gentiment. A 15:00, comme prévu on vient me voir et une fois le numéro de commande annoncé, on me charge. Le chargement en lui même est assez rapide mais je devrai attendre un bon bout de temps pour avoir les documents. Pendant ce temps, je discute avec un chauffeur Turc avec un peu de Français, un peu d’Anglais et 3 mots d’Allemand et d’Italien. La discussion est assez limitée mais c’est toujours sympa. Dans la conversation, il m’explique qu’il gagne sur un tour Trieste-Londres, 375€ ! ! ! Cherchez l’erreur.
Une fois mes papiers en main, je donne un coup de fil à JC qui me demande si je ne peux pas enlever 1 palette à Witney. Ce n’est pas très loin mais si je monte là bas pour charger, je risque de me taper la M25 à la mauvaise heure et ne pas avoir assez de cartouches pour descendre jusqu’à Newhaven pour prendre le ferry. Il me dit de laisser tomber et qu’il enverra quelqu’un d’autre. Je prends donc la direction du ferry en redescendant sur la M4 puis je coupe par Bracknell pour rejoindre la M3 et la M25. Je gagne ainsi un peu de temps. Du moins, je n’ai pas l’impression d’en perdre.
Peu avant 19:00, j’arrive à Newhaven (5) où l’on m’annonce que le départ aura lieu avec une heure de retard à cause de la marée. Tant pis, je ferai avec! Je file à la douche puis vais voir le collègue qui est garé devant moi. C’est Abdel. Tant pis, j’irai boire un coup tout seul, je trouverai bien quelqu’un avec qui discuter.
A 0:15, j’embarque à bord du Seven Sisters et vais me coucher directement.
Après une traversée où j’ai peu dormi mais comme un bébé, je débarque à Dieppe (6) à 4:45 où je termine ma coupure.

Mercredi 17 décembre 2008.



Je quitte le port de Dieppe (1) à 7:45 après une douche et un café. Une heure plus tard, je suis de l’autre coté de la Seine à Rouen. Le nouveau pont n’est pas inutile. Je m’arrête à Evreux (2) pour mettre un peu de gasoil vu que je ne sais pas encore ce que je ferai une fois vide. La descente sur Orléans se fera dans la brume et sous la pluie. A midi, j’arrive à Semoy (3) où je vais manger avant de me présenter à 13:00 chez les transports Panon où l’on me vide directement et où j’apprends que j’avais rendez-vous à 13:00. Coup de bol ! Heureusement que je n’ai pas trainé.
Une fois vide, je balaye ma semi et appelle Jean Charles pour connaitre la suite de mon programme. Il me fait monter une semi par Sylviane afin que je remonte prendre le ferry à Dieppe.
Je vais attendre ma charmante collègue au Centre Routier à Saran (4) et décroche la semi toute neuve que j’aurai bien gardé. Un petit bémol tout de même quant à l’efficacité de la bavette arrière sur ces semi : C’est peut être efficace pour les projections d’eau mais également pour salir rapidement les portes de la semi.
Lors de mon attente, je vois se former un bouchon sur l’A10 juste devant moi. Un accident a eu lieu à la jonction de l’A10 et de l’A71.
J’ai le temps pendant cette attente “interminable” de regarder 2 films que Didier m’a passé la semaine dernière.
A 19:00, Sylviane arrive, nous changeons nos semi. Je perds un peu de temps pour passer le péage à Orléans Nord à cause du bouchon qui n’est toujours pas résorbé. A Evreux (5), je stoppe à nouveau pour mettre du gasoil. La station est dans le noir, toute crade et la pompe à gros débit ne fonctionne pas. Tout baigne !
Il est 23:00 quand j’arrive sur le port de Dieppe où je fais mes papiers d’embarquement et vais me mettre en coupure dans les files d’attente Je retrouve Abdel qui vient d’arriver en même temps que moi.
A cette heure tardive, plus de resto. Petite boite de pâté et quelques tranches de pain composeront mon repas du soir, accompagné d’un film : Quelle sacrée soirée ! ! !


Jeudi 18 décembre 2008.



La journée ne commence pas trop bien. Le ferry qui devait quitter le port de Dieppe à 5:00 ne part qu’à 6:30. Dans un sens, ça m’a fait gagner un peu de sommeil et à 6:00, je monte à bord du Seven Sisters. Je prends ma cabine avec Abdel qui préfèrera passer la traversée à jouer aux machines à sous tandis que je vais terminer ma nuit. Avant d’arriver à destination, après un bon 4 heures de sommeil supplémentaires, je prends une douche et vais rejoindre Abdel avec qui je prends un Breakfast. A 11:30, nous débarquons sur le port de Newhaven (2) et après un rapide contrôle d’identité et de mes CMR, j’entame la montée vers Witney. A cette heure là, je ne rencontre aucune difficulté et arrive à Witney (3) à 14:45. Je vide mes 28 palettes d’aliments pour chats puis, alors que je fais une coupure à l’extérieur du dépôt, j’appelle Jean Charles pour savoir où je dois faire le relais avec Roger (ce qui est prévu depuis hier).
JC m’annonce que Roger est à Stoke on Trent et que je dois le rejoindre là bas car il ne lui reste que 3h30’ de volant et qu’il doit monter vider sur Leeds ce soir. Ce n’est pas ce qui était vraiment prévu et pour que tout se passe bien pour tout le monde, je demande à ce qu’il descende sur Birmingham (Banlieue Nord, je suis encore sympa) mais Roger n’est pas décidé. Si je monte à Stoke, c’est moi qui risque de ne pas avoir assez d’heures pour redescendre au ferry ce soir. Pour finir, on arrange le coup pour faire un relais à Cannock mais, alors que je suis en route, je reçois un mail de Roger me disant: “Ce sont toujours les mêmes qui se font baiser”. Il insinue que j’ai le bon boulot et que je ne pas pas souvent le dimanche et que je rentre le vendredi, et que, et que …
La colère me prend et je commence à renvoyer un mail pas très sympa mais depuis le temps que l’on se connait, il devrait savoir comment je réagis dans ces cas là. Arrivé sur Birmingham (4), alors que je cogite depuis quelques kilomètres, j’appelle JC et lui dit que je vais monter moi même vider la semi et que Roger peut se garder la sienne. Il pourra voir que les “baisés” ne sont pas toujours les mêmes.
Je prends donc la direction de Leeds où le rendez vous pour vider 16 palettes de carton est fixé à 21:30. J’arrive à Leeds (5) à 20:30 et me fait mettre à quai 1/2 heure plus tard et en ressortirai à 22:00.
Il me reste un client dans la semi à vider demain après avoir recharger sur Liverpool. Le lieu de mon rechargement n’étant pas sur du tout, c’est même carrément la zone, je décide d’aller au Truckstop de Lymm (6) où j’arrive à 23:20. A l’entrée, il y a 3 policiers qui m’arrêtent et me posent quelques questions pour un sondage : D’où je viens, où je vais, la nature de mon chargement et si je vais passer la nuit ici. Au bout de 5 minutes, ils me “relâchent” et je vais me garer sur le parking qui est blindé à cette heure tardive. Je me gare au fond du parking près du marchand de palettes mais je suis bien garé moi ! Petite parenthèse pour faire allusion au carnet de bord de Phil26 de la semaine dernière.
Une fois garé, je me rends au resto pour casser une croute et payer mon parking mais à cause d’un manque de personnel ce soir, le resto est en train de fermer. C’est bien ma veine ! Je ne peux même pas payer le parking. Du coup, je vais boire une bière bien méritée au Pub et me rabat sur un repas chez McDo. C’est mieux que rien.
Une fois de retour au camion, je rédige mon CDB et vais me coucher après avoir regardé le début d’un film mais vu qu’il se fait tard, je ne fais pas de vieux os mais j’ai quand même en travers de la gorge le coup de pute que m’a fait Roger. Je ne sais pas s’il est au courant que je suis rancunier.

Vendredi 19 décembre 2008.



Ce matin, dès que je vois la date en remplissant mon disque, j’ai une pensée pour mon père qui aurai eu 84 ans aujourd'hui et qui nous a quitté il y a déjà 17 ans.
Je quitte Lymm Truckstop (1) à 8:30 et je me rends compte une fois sorti que j’ai oublié d’aller payer mon parking. Tant pis, je ne fais pas demi tour. 50’ plus tard, j’arrive à Kirkby (2) où je dois charger un complet de pièces en polyester. Avant de charger, je bouge les 2 mètres de plancher qu’il me reste à livrer en descendant et les mets près des portes de la semi. J’ouvre les deux cotés de la semi et pendant que l’on me charge, je profite de la connexion Internet que je capte ici.
A midi, je suis chargé et coupe au travers par Runcorn pour rejoindre Nantwich (3) où j’arrive à 12:50. Je me présente au bureau et là, je tombe sur “Aimable” (et son orchestre) qui me dit de revenir à 14:00. J’insiste un peu en lui disant qu’il n’y a que 3 coups de fourches à donner et que c’est terminé mais il ne veut rien savoir. J’ai bien envie à ce moment là de lui balancer ses palettes au milieu de la cour mais je me retiens. C’est vraiment la semaine des cons mais ce que je crains, c’est qu’elle n’est pas terminée. J’appelle tout de même Jean Charles qui les contacte mais rien faire, le con est très borné. Du coup, pendant que j’y suis, je demande à JC de me faire une résa pour le ferry de ce soir à Newhaven. Je n’aurai pas assez d’amplitude pour rentrer la maison via Calais (dommage) et vu le nombre de voitures avec des skis sur le toit, je me dis que ça risque d’être la cohue. La crise ne doit pas être la même pour tous le monde.
A 14:00, je me représente auprès d’Aimable qui n’a apparemment pas apprécié que j’appelle JC pour qu’il essaye de faire quelque chose de son coté. Il me vide néanmoins mes 6 palettes et je me casse.
Je rejoins la M6 au Nord de Stoke On Trent. Je passe Birmingham étrangement bien et descends jusqu’à Cherwell Valley Services pour faire ma pause car j’ai 4h27’ de volant.
A 17:00, ma pause est terminée et j’entame la dernière ligne droite avant le ferry. Sur la M25, je rencontre un léger ralentissement mais pas bien important et du coup, j’arrive à Newhaven (4) peu avant 20:00. Je vais faire mes papiers d’embarquement puis prendre une douche et me mettre un coup de rasoir. Avant d’aller au Pub pour assister rapidement à un concert rock avec le groupe Tkees (c’est e nom du groupe), je me connecte sur le net pour lire mes mails et assister à un débat sur le forum FDR qui une fois de plus “part en couille”.
Je peux en parler ici car je suis chez moi. Une fidèle du forum, Bédie, ne trouve pas normal que je fasse de la pub pour mon Blog sur ce forum (je disais un peu plus haut que ça devait être la semaine des cons, ça se confirme). Je lui dis par ces quelques lignes combien je l’emmerde (et je suis poli) et que tant que je le pourrai, je ferai cette pub pour mon CDB. D’après les stats, pas mal de lecteurs viennent de FDR et apparemment, d’après les commentaires, mon CDB plait à pas mal de lecteurs (que je remercie sincèrement en passant). Que Bédie se mêle de ce qui la regarde et surtout qu’elle relance bien le sujet sur ce forum ce qui permet au curieux ou aux gens qui ne connaissent pas mon blog de venir s’y connecter. Merci Bédie ! (fin de la parenthèse)
A 23:00, alors que je rentre du Pub, j’embarque sur le Côte d’Albâtre qui rentre tout juste de révision. Je partage ma cabine avec mon collègue David qui vient juste d’arriver. Le départ (en retard) sera assez mouvementé mais je ne sais pas comment se passera le reste de la traversée car d’après David, j’ai ronflé come un V8 dès que je me suis couché.
A 6:00, je sors du ferry et vais terminer ma coupure sur le port de Dieppe (5) où j’en profite pour écrire ces quelques lignes.




Samedi 20 décembre 2008.



Je quitte le port de Dieppe (1) après avoir coupé 11 heures et des brouettes (depuis mon arrivée à Newhaven).
En route, je fais une halte à Gournay en Bray (2) pour boire un café.
J'arriverai à Bresles (3) à 9:45 .
Bon week end à vous !



Dimanche 21 décembre 2008 : Repos.