Un TER percute un car scolaire en Haute-Savoie: 7 enfants tués
Au moins 7 collégiens ont été tués et 25 blessés, dont trois grièvement, dans une collision lundi entre un TER et un car scolaire à un passage à niveau à Allinges (Haute-Savoie), le plus grave accident de transport d'enfants depuis celui de Beaune en 1982.
Le dernier bilan en début de soirée fait état de sept morts et 25 blessés, dont trois graves, selon la préfecture.
Des passagers du TER figuraient parmi les blessés légers, selon la SNCF.
L'accident s'est produit peu avant 14H00 au lieu-dit Mésinges dans des circonstances encore mal établies.
Le TER assurant la liaison entre Evian-lès-Bains et Genève a percuté le car scolaire transportant 56 personnes, dont 50 élèves de 5ème du collège de Margencel (Haute-Savoie) et six adultes (cinq parents et le conducteur).
Les deux classes de 5ème et leurs accompagnateurs se rendaient à la cité médiévale d'Yvoire (Haute-Savoie) dans le cadre d'une classe d'histoire et géographie, a précisé la préfecture.
Le dernier bilan en début de soirée fait état de sept morts et 25 blessés, dont trois graves, selon la préfecture.
Des passagers du TER figuraient parmi les blessés légers, selon la SNCF.
"Selon les premières constatations, le passage à niveau où s'est produit l'accident "aurait fonctionné normalement", a indiqué une responsable de la SNCF.
"Les relevés des écrans de contrôle de ce passage à niveau, qui était télésurveillé, nous indiquent que tout aurait fonctionné normalement jusqu'au moment de l'accident", a souligné cette responsable.
Des constatations et des relevés supplémentaires sont toutefois en cours sur les lieux de la collision, a-t-elle ajouté, en précisant que des équipes vont notamment analyser les bris du passage à niveau.
Le car scolaire "s'est engagé sur un passage à niveau quand les barrières étaient en train de se fermer", selon une automobiliste témoin de l'accident.
"Il s'est engagé sur le passage à niveau quand les barrières étaient en train de se fermer. Il est resté coincé par les barrières et le train l'a coupé en deux. J'ai tout vu", a déclaré cette automobiliste au micro de France-Bleu Pays de Savoie.
C'est le plus grave accident de car transportant des enfants depuis celui survenu en juillet 1982 sur l'autoroute A6 à hauteur de Beaune (Côte-d'Or), qui avait fait 46 morts.
La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a annoncé l'ouverture d'une enquête administrative parallèlement à une enquête judiciaire, après cette collision meurtrière..
L'enquête technique et administrative sera confiée au Bureau d'enquête sur les accidents de transport terrestre (BEATT), a précisé aux journalistes la ministre, présente sur les lieux de l'accident en compagnie du secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau.
Une équipe d'experts se rendra "dans les prochains jours" sur place, a de son côté précisé M. Bussereau.
Une enquête judicaire en flagrance a été confiée au groupement de gendarmerie de la Haute-Savoie sous l'autorité du procureur de la République de Thonon-les-Bains, Hervé Robin.
La police technique et scientifique ainsi que la cellule d'identification criminelle de la gendarmerie vont étudier les lieux de l'accident "pendant la nuit".
Les chauffeurs du TER et du car sont indemnes, mais "très choqués", et ont été entendus par les enquêteurs, a indiqué la gendarmerie.
Selon les premiers contrôles des dispositifs de télésurveillance électronique, le passage à niveau a "apparemment fonctionné normalement", a pour sa part assuré M. Bussereau, confirmant ainsi les propos d'une responsable de la SNCF. M. Bussereau a ajouté que seule l'enquête permettra de connaître les circonstances précises de l'accident.
Depuis l'Elysée, où il prononçait un discours sur la réforme de l'Education, le président Nicolas Sarkozy a dit avoir "une pensée pour les victimes" de ce "très grave accident".
Je ne comprends pas pourquoi le chauffeur s'est engage sur le passage a niveau en voyant que le feu clignotait