JOHANNESBURG (AFP) - La ministre sud-africaine de la Santé, accusée par les médias d'être une alcoolique et une voleuse mais soutenue par le gouvernement, a déclaré jeudi qu'elle ne démissionnerait pas, a rapporté le quotidien The Star dans son édition électronique.
"Je ne vais pas démissionner, parce que je ne comprends pas pourquoi je devrais le faire. A moins que, comme l'a dit le président, vous ne lui donniez des preuves de ce que je suis censée avoir fait", a déclaré Manto Tshabalala-Msimang à des journalistes.
"Est-ce que j'ai négligé les charges qui m'incombent?", a-t-elle ajouté lors d'une visite à East London (Cap oriental, sud-est).
La ministre a aussi insisté sur le fait que sa nomination et son limogeage étaient des prérogatives du chef de l'Etat, Thabo Mbeki, dont elle est une proche.
Un peu plus tôt, le gouvernement a volé au secours de la ministre, en qualifiant de "déplaisants" les articles l'accusant d'être une alcoolique et une voleuse.
Le gouvernement n'a toutefois pas nié ces allégations, se contentant de brandir le droit de Mme Tshabalala-Msimang au respect de sa vie privée.
L'hebdomadaire Sunday Times avait accusée la ministre d'être une alcoolique et d'avoir indûment bénéficié d'une greffe du foie, ajoutant qu'elle avait été condamnée dans les années 70 au Botswana pour le vol d'une montre dans un hôpital.
Une semaine plus tôt, il avait déjà révélé, en s'appuyant sur son dossier médical, qu'elle avait introduit de l'alcool dans un hôpital où elle était admise en 2005 pour une opération de l'épaule, ce que dément la ministre.
"Le sacro-saint principe de la confidentialité entre un médecin et son patient doit toujours être respecté", a commenté jeudi le porte-parole du gouvernement Themba Maseko.
Suite à ces articles, des membres de l'opposition ont demandé le limogeage de Mme Tshabalala-Msimang, surnommée "Dr Betterave" pour avoir prôné une alimentation riche en végétaux pour lutter contre le sida.
Ce qui est rassurant dans ce genre d'article c'est de savoir qu'il n'y a pas qu'en France qu'il y a une politique d'égout faite par l'opposition.
S'attaquer à la vie privé d'une personne est toujours plus facile que démontrer que l'on des projets et des idées qui sont meilleurs que celle des gens en place.