Santé: le gouvernement court le risque d'une mobilisation contre les franchises
[23/08 - 15h31]
Le gouvernement, confronté à une dégradation des comptes de la "Sécu", court le risque d'une mobilisation des syndicats et professionnels de santé contre les franchises médicales, mesure-phare du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2008 (PLFSS).
Les assurés sociaux devraient acquitter, dans la limite de 50 euros par an, une franchise de 50 centimes par boîte de médicament, de 50 centimes par acte paramédical, et de deux euros par transport en ambulance.
Inscrites au PLFSS que le gouvernement présentera en septembre, les franchises pourraient entrer en vigueur "à l'automne ou début 2008", selon François Fillon.
Devant l'impopularité de cette mesure, à laquelle une majorité de Français est opposée, selon des sondages, Nicolas Sarkozy avait expliqué en juillet qu'elle était destinée à financer la lutte contre la maladie d'Alzheimer et le cancer, ainsi que le développement des soins palliatifs, et non à combler le déficit de la Sécurité sociale.
"Quelle est la personne qui ne peut pas payer 4 euros par mois sur des objectifs aussi importants?", s'est interrogée, le 17 août, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot.
Les franchises, dont devraient être exonérés les moins de 16 ans, les femmes enceintes et les malades les plus démunis, rapporteraient quelque 850 millions d'euros par an à la "Sécu", dont le déficit du régime général (salariés) devrait avoisiner cette année 12 milliards d'euros contre 8 milliards prévus, et pourrait encore se creuser l'an prochain.
L'opposition, les confédérations syndicales, mais aussi les professionnels de santé et associations de patients fustigent ce projet, rappelant que ces trois nouvelles franchises vont s'ajouter à d'autres forfaits déjà non pris en charge par la collectivité.
Ainsi, depuis 2004, les assurés sociaux de plus de 18 ans, à l'exclusion des femmes enceintes et des plus démunis, doivent déjà s'acquitter d'un forfait d'un euro pour chaque consultation ou acte médical, non remboursé par les complémentaires (mutuelles, assurances).
Depuis 2004 également, un forfait de 18 euros est prévu pour les actes médicaux de plus de 91 euros. Les patients qui n'ont pas de médecin traitant ne sont plus remboursés qu'à 50% par la Sécu, au lieu de 70% pour les autres, une différence qui n'est pas non plus prise en charge par les mutuelles.
Des professionnels de santé, soutenus par les confédérations syndicales, ont créé un collectif, "Appelcontrelafranchise", qui a lancé une pétition signée selon eux par "plus de 50.000 personnes" et prévoit une journée de mobilisation le 29 septembre.
Au-delà de cette date, le collectif souhaite organiser "des manifestations décentralisées dans toute la France" au cours de "la deuxième quinzaine d'octobre" pour la sauvegarde d'un "système d’assurance maladie solidaire, dans lequel chacun cotise selon son revenu et est soigné selon son état de santé".
Les mutuelles, qui ne savent pas encore si elles vont devoir prendre en charge les franchises, prônent pour leur part l'instauration d'un "impôt de solidarité", payé par tous, pour financer les dépenses nouvelles liées au vieillissement de la population.
ben voila c'est arriver
[23/08 - 15h31]
Le gouvernement, confronté à une dégradation des comptes de la "Sécu", court le risque d'une mobilisation des syndicats et professionnels de santé contre les franchises médicales, mesure-phare du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2008 (PLFSS).
Les assurés sociaux devraient acquitter, dans la limite de 50 euros par an, une franchise de 50 centimes par boîte de médicament, de 50 centimes par acte paramédical, et de deux euros par transport en ambulance.
Inscrites au PLFSS que le gouvernement présentera en septembre, les franchises pourraient entrer en vigueur "à l'automne ou début 2008", selon François Fillon.
Devant l'impopularité de cette mesure, à laquelle une majorité de Français est opposée, selon des sondages, Nicolas Sarkozy avait expliqué en juillet qu'elle était destinée à financer la lutte contre la maladie d'Alzheimer et le cancer, ainsi que le développement des soins palliatifs, et non à combler le déficit de la Sécurité sociale.
"Quelle est la personne qui ne peut pas payer 4 euros par mois sur des objectifs aussi importants?", s'est interrogée, le 17 août, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot.
Les franchises, dont devraient être exonérés les moins de 16 ans, les femmes enceintes et les malades les plus démunis, rapporteraient quelque 850 millions d'euros par an à la "Sécu", dont le déficit du régime général (salariés) devrait avoisiner cette année 12 milliards d'euros contre 8 milliards prévus, et pourrait encore se creuser l'an prochain.
L'opposition, les confédérations syndicales, mais aussi les professionnels de santé et associations de patients fustigent ce projet, rappelant que ces trois nouvelles franchises vont s'ajouter à d'autres forfaits déjà non pris en charge par la collectivité.
Ainsi, depuis 2004, les assurés sociaux de plus de 18 ans, à l'exclusion des femmes enceintes et des plus démunis, doivent déjà s'acquitter d'un forfait d'un euro pour chaque consultation ou acte médical, non remboursé par les complémentaires (mutuelles, assurances).
Depuis 2004 également, un forfait de 18 euros est prévu pour les actes médicaux de plus de 91 euros. Les patients qui n'ont pas de médecin traitant ne sont plus remboursés qu'à 50% par la Sécu, au lieu de 70% pour les autres, une différence qui n'est pas non plus prise en charge par les mutuelles.
Des professionnels de santé, soutenus par les confédérations syndicales, ont créé un collectif, "Appelcontrelafranchise", qui a lancé une pétition signée selon eux par "plus de 50.000 personnes" et prévoit une journée de mobilisation le 29 septembre.
Au-delà de cette date, le collectif souhaite organiser "des manifestations décentralisées dans toute la France" au cours de "la deuxième quinzaine d'octobre" pour la sauvegarde d'un "système d’assurance maladie solidaire, dans lequel chacun cotise selon son revenu et est soigné selon son état de santé".
Les mutuelles, qui ne savent pas encore si elles vont devoir prendre en charge les franchises, prônent pour leur part l'instauration d'un "impôt de solidarité", payé par tous, pour financer les dépenses nouvelles liées au vieillissement de la population.
ben voila c'est arriver