Il faudra attendre le « Grenelle » de l’environnement. Invité aujourd’hui du Club de la Presse de Bordeaux, Alain Juppé, ministre d’Etat, chargé de l’Ecologie, du développement et de l’Aménagement durables, s’est montré prudent, préférant rester dans le flou sur les décisions concrètes. En aparté, il confiait qu’il n’allait pas « prendre de grandes décisions avant Grenelle » et « ne pas trop annoncer de choses d’ici là. Sinon, les ONG et les acteurs de l’environnement reçus lundi dernier, ne comprendraient pas ».
Le ministre a donc fait un petit tour d’horizon des problématiques environnementales, rappelant qu’il fallait préserver la biodiversité, réconcilier l’agriculture et le développement durable, développer une stratégie pour les économies d’énergie en menant notamment des actions de réhabilitation thermiques dans le bâti ancien, encourager les collectivités à se doter fortement de véhicules électriques, taxer les pollueurs, tout en prenant la précaution d’indiquer que le développement durable est un « sujet difficile » et qu’il « n’avait pas de religion toute faite ».
S’attardant sur la priorité que constitue la lutte contre le réchauffement climatique, et avec en ligne de mire la politique des transports, Alain Juppé a rappelé « l’objectif majeur » qui est d’une part de « sortir le fret ferroviaire de l’état dans lequel il se trouve ». En clair, comment stopper la baisse du fret ferroviaire, sachant que des entreprises concurrentes frappent à la porte pour prendre ces marchés. Et, d’autre part, de favoriser le transfert modal. Rappelant au passage que d’autres pays comme l’Allemagne avaient pris des mesures pour faciliter le transfert modal, de la route vers le rail.
Ministre et maire de Bordeaux, il sait bien que sa ville va être observée à la loupe, Alain Juppé a jeté des pistes, concernant les dossiers locaux, comme celui du grand contournement autoroutier de Bordeaux. Un dossier qui doit être « remis à plat «. Et d’ailleurs « pourquoi ne pas réfléchir à un grand contournement ferroviaire et routier », s’interroge t-il.
Tiens encore un, depuis que je roule et depuis que je m'intéresse à la politique, de mémoire, j'ai toujours entendu ce discours de la part des nouveaux ministre des transports.
Bien sur il y a quelque cataplasme style l'autoroute ferroviaire mais on à vu sur un autre sujet que ce n'est guère plus que de la poudre aux yeux pour l'électeur et que ce n'est pas cela qui va faire passer le fret sur le rail.
Peut être que quand il y aura plusieurs opérateur de transport par rail privé il y aura plus de concurrence mais tant que c'est la SNCF qui est majoritairement le transporteur fret par rail, la route à encore de beau jours devant elle.
Je suis curieux de savoir si notre Juppé national va faire un bon ministre des transport