par Sande Ven 11 Mai - 10:46TRAFIC - JUSTICE
L’AFP, LE MONDE, LE PARISIEN et FRANCE SOIR indiquent que le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné hier le prince saoudien Nayef Bin Fawaz al Chaalan à dix ans de prison pour sa participation en 1999 à un vaste réseau de trafic de cocaïne dans lequel il réfute toute participation.
L’AFP qui souligne que le prince était absent du délibéré, précise que selon son représentant il a l’intention de faire appel de ce jugement qui le bannit du territoire français et le condamne avec d’autres prévenus à payer solidairement une amende de 80 millions d’euros aux douanes. D’après l’agence, les neuf autres prévenus, tous absents et recherchés, ont été condamnés à des peines de 4 à 10 ans de prison. L’agence rappelle que le prince était accusé sur la foi de témoignages de repentis colombiens d’avoir importé en France deux tonnes de cocaïne, qui seraient arrivées dans ses bagages à bord d’un Boeing privé dans la nuit du 15 au 16 mai 1999 à l’aéroport du Bourget.
LE MONDE indique que le prince, qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt international, a été reconnu coupable « d’importation non autorisée de stupéfiants », de « complicité de transport, détention et offre de stupéfiants » et « d’associations de malfaiteurs ».
LE PARISIEN qui titre sur ces « dix ans de prison », considère que cette affaire ressemble à « un roman sulfureux (...) sur fond de passe-droits diplomatiques, de jet privé chargé de cocaïne atterrissant (...) sur une piste écartée de l’aéroport du Bourget (..) le tout entouré d’un certain exotisme par le statut de son principal suspect, membre de la famille royale et gendre du ministre de la défense saoudien ». D’après le journal l’avocat « avait plaidé l’évidence d’une relaxe faute de la moindre preuve contre son éminent client ».
FRANCE SOIR qui évoque la condamnation, estime que « cette issue n’était pourtant pas acquise, étant donné l’identité de ce puissant prince, issu de la famille royale saoudienne et les pressions diplomatiques ». Affirmant que « le prince Nayel al Chalaan avait jusqu’à présent bénéficié de ses réseaux et de l’immunité diplomatique pour être peu inquiété, contrairement aux complices français reconnus coupables en 2003 », le journal affirme après avoir analysé les faits que « la logique du jugement n’est pas évidente » et que « quoiqu’il en soit le prince qui nie toujours toute implication fera appel ».
j'espère qu'il ne gagnera pas en appel ; car vraiment, c'est trop facile d'utiliser son jet privée pour importer de la drogue dans n'importe quel Pays en tout impunité
