Ce samedi 6 avril, Peter Pellegrini a emporté l’élection présidentielle en Slovaquie, avec 53,20 % des voix, contre Ivan Korcok, le candidat « pro-européen ». Pour cet « économiste de formation », « c’est une grande satisfaction. […] Je veux être un président qui défendra les intérêts nationaux de la Slovaquie. » Une feuille de route qui ne pouvait que réjouir son Premier ministre, le populiste Robert Fico, l’un de ses alliés historiques.
De la social-démocratie au patriotisme
À la tête du gouvernement, Robert Fico, fondateur du SMER-SD, ayant tout d’abord commencé sa carrière comme social-démocrate tout en parvenant à fédérer les gauches locales, a fini, tel son homologue hongrois Viktor Orbán, par se rebiffer, dès 2006, contre les politiques libérales dictées par la Commission européenne. Un changement de stratégie qui lui permet, la même année, de devenir Premier ministre grâce à une alliance avec les nationalistes du SNS et les populistes de L’S-HZDS. Un revirement qui lui vaut alors d’être exclu du Parti socialiste européen.
En 2010, faute de majorité gouvernementale, Robert Fico est obligé de retourner dans l’opposition, avant de redevenir Premier ministre, deux ans plus tard, et de demeurer à ce poste jusqu’en 2018, avant d’y revenir en 2023, avec l’aide du HLAS, parti de centre gauche, allié en la circonstance aux nationalistes du SNS. À croire que dans cette nation de 5,4 millions d’habitants, les notions de gauche et de droite ne soient qu’accessoires, tant le véritable clivage semble se situer entre patriotes slovo-slovaques et ceux dont le patriotisme paraît être indexé sur les agendas européens et, surtout, américains.
bvoltaire.fr
Le choix des Slovaques est clair à deux reprises, ils ont choisi des personnalités souverainistes et on peut espérer qu'ils le feront une fois encore pour les Européennes.
Ça risque de se compliquer de plus en plus pour la bande à Macron et Von der Texto-Leyen.