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Le Défouloir
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    Près des ruisseaux, près des cascades,

    simone82
    simone82
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    Près des ruisseaux, près des cascades, Empty Près des ruisseaux, près des cascades,

    Message par simone82 Ven 15 Mar - 11:08


    " Sqirlz Water "
    Près des ruisseaux, près des cascades, 3554b02f

    *************************

    Près des ruisseaux, près des cascades,
    Dans les champs d’oliviers fleuris,
    Sur les rochers, sous les arcades
    Dont le temps sape les débris,
    Sous les murs du vieux monastère.
    Dans le bois qu’aime le mystère,
    Sous l’ombre du pin solitaire,
    Sous le platane aux frais abris ;
    A l’heure où, sous l’humble chaumière.
    Le chevrier prend son repas,
    A l’heure où brille la lumière,
    A l’heure où le jour ne luit pas ;
    L’été, quand sous le vert ombrage
    Tu viens t’asseoir après l’ouvrage :
    L’hiver, par le froid, par l’orage ;
    Toujours, partout, je suis tes pas.
    Lorsque les cloches argentines
    Réveillent l’oiseau dans son nid,
    C’est moi qui te suis à matines :
    Et quand la prière finit.
    Au sortir du temple gothique,
    C’est moi qui vais sous le portique
    T’offrir, suivant l’usage antique.
    L’eau sainte et le rameau bénit.
    Quand, vers la fin de la journée,
    Tu vas près du saint tribunal,
    Devant l’ermite prosternée.
    Incliner ton front virginal,
    C’est moi qui d’un air humble et tendre.
    Quand l’Angélus s’est fait entendre,
    Esclave assidu, vais t’attendre
    Auprès du confessionnal.
    Viens, je te dirai le cantique
    Que je suis allé, ce matin.
    Choisir pour toi dans la boutique
    D’un colporteur napolitain,
    Et contre la dent meurtrière
    Des loups errants dans la clairière,
    Je t’apprendrai quelle prière
    Il faut réciter en latin.
    Je mettrai dans ton oratoire
    Un missel à fermoirs dorés,
    Où des moines ont peint l’histoire
    De nos anciens livres sacrés ;
    Des apôtres les douze images,
    La bonne Vierge, et les trois Mages
    Au Christ apportant leurs hommages,
    Et baisant ses pieds adorés.
    Oh, regarde-moi sans colère !
    Promets-moi que tu m’aimeras :
    Ne me défends pas de te plaire,
    Laisse-toi serrer dans mes bras !
    Que cette froideur t’abandonne ;
    A péché secret Dieu pardonne,
    Et je mettrai sur ta madone
    Le voile que tu quitteras.
    Félix Arvers,
    Près des ruisseaux, près des cascades, Fond_cascade_animee
    simone82
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    Près des ruisseaux, près des cascades, Empty mes poesies que j'aime

    Message par simone82 Ven 15 Mar - 11:10



    Bouquet d'arbres poème
    Près des ruisseaux, près des cascades, F3ee37e2

    Bouquet d'arbres

    Il faut parler des ifs comme on parle des morts
    Du pelage d'automne enrobant l'eau qui dort

    Le lilas oiseau-lyre ouvrant ses ailes blanches
    C'est un flocon de neige qui plane sur les branches

    Et le doux peuplier les calèches du vent
    L'entraînent au galop de leurs chevaux piaffant
     
    Ambre liquide ourlant la rive des forêts
    L'écorce du bouleau tisse sa voie lactée
    Le sapin familier de ses aiguilles brunes
    Faufile la voilure attachée à sa hune

    Et la pluie dans les mains frêles des marronniers
    Glisse et s'effrite comme la vie d'un prisonnier

    Mais le chêne fixé sur un socle de marbre
    Semble un berger figé parmi son troupeau d'arbres

    Si je nomme le charme une allée se dénoue
    Une source enchâssée à son collier de houx

    Et je ne sais que dire à ces obscurs témoins:
    Tilleuls rompant le soir leur graine de parfums

    Pommiers de gloire au flanc des collines couchés
    Saules tremblants comme une fille effarouchée

    A tous ceux qui s'en vont cherchant dans la nuit noire
    La charnelle vêture et l'humaine mémoire.

    Robert Desnos.
    Près des ruisseaux, près des cascades, Ugq7gi

    Près des ruisseaux, près des cascades, 339af829

    Aux Arbres

    Arbres de la forêt, vous connaissez mon
    Au gré des envieux, la foule loue et blâme
    Vous m'avez vu cent fois, dans la vallée obscure,
    Avec ces mots que dit l'esprit à la natu
    Questionner tout bas vos rameaux palpitants,
    Et du même regard poursuivre en même temps,
    Pensif, le front baissé, l'oeil dans l'herbe profonde,
    L'étude d'un atome et l'étude du monde.
    Attentif à vos bruits qui parlent tous un peu,
    Arbres, vous m'avez vu fuir l'homme et chercher Dieu.
    Feuilles qui tressaillez à la pointe des branches,
    Nids dont le vent au loin sème les plumes blanches,
    Clairières, vallons verts, déserts sombres et doux,
    Vous savez que je suis calme et pur comme vous.
    Comme au ciel vos parfums, mon culte à Dieus'élance,
    Et je suis plein d'oubli comme vous de silence!
    La haine sur mon nom répand en vain son fiel;
    Toujours je vous atteste, ô bois aimés du ciel!
    J'ai chassé loin de moi toute pensée amère,
    Et mon coeur est encor tel que le fit ma mère
    Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours,
    Je vous aime, et vous, lierre au seuil des antres sourds,
    Ravins où l'on entend filtrer les sources vives,
    Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives
    Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois,
    Dans tout ce qui m'entoure et me cache à la fois
    Dans votre solitude où je rentre en moi-même,
    Je sens quelqu'un de grand qui m'écoute et qui m'aime!
    Aussi, taillis sacrés où Dieu même apparaît,
    Arbres religieux, chênes, mousses, forêt,
    Forêts! c'est dans votre ombre et dans votre mystère,
    C'est sous votre branchage auguste et solitaire
    Que je veux abriter mon sépulcre ignoré,
    Et que je veux dormir quand je m'endormirai.

    Robert Sabatier.

    Près des ruisseaux, près des cascades, 350_36

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