Il soutenait être celui qui murmurait à l’oreille d’Emmanuel Macron… et part désormais chasser en terres lepénistes. « Conseiller chasse » officieux du chef de l’État, Thierry Coste assure, dans une tribune adressée au Parisien à l’approche du second tour des élections législatives, préférer clairement le Rassemblement national au Nouveau Front populaire.
« J’ai pu faire le constat simple et sans appel d’une vision partagée sur la chasse, la pêche et les traditions rurales en général de la part du RN, ce qui est loin d’être le cas chez LFI et les Verts qui refusent tout dialogue », écrit le lobbyiste, qui serait à l’origine de la démission spectaculaire de Nicolas Hulot, ex-ministre de la Transition énergétique
Thierry Coste se targue d’« échanges très directs depuis un an avec Jordan Bardella et ses plus proches conseillers », qui le confortent dans l’idée que « l’avenir de nos passions et le combat contre l’écologie punitive sont parfaitement intégrés par le président du Rassemblement national ». Pour ce proche du patron des chasseurs Willy Schraen, qui fût un temps sur la liste « Alliance rurale » aux élections européennes, « les territoires ruraux et ceux qui y vivent sont devenus un vrai centre d’intérêt de ces parlementaires (du RN, NDLR) ».
« Comme si cela n’intéressait pas la majorité présidentielle »
Cette attention des élus frontistes s’explique, selon ce porte-voix du monde rural, par un désintérêt du camp macroniste pour les questions de ruralité. « La majorité présidentielle a largement contribué à cet investissement gagnant, en offrant sur un plateau aux députés du RN des responsabilités dans les groupes d’études de l’Assemblée nationale, sur tous les sujets ruraux et de vie quotidienne, comme si cela n’intéressait pas la majorité présidentielle », jette l’auteur du livre « Le Plan secret de nos élites contre le monde rural » (Éd. Plon, 2023).
A contrario, le lobbyiste pro armes brandit comme un épouvantail « l’hypocrisie du Front républicain souhaité à la fois par Jean-Luc Mélenchon et par Emmanuel Macron », dont Thierry Coste affirmait être le « conseiller ruralité et chasse » lors de la campagne présidentielle de 2017. Pour cette figure du monde de la chasse, c’est plus spécifiquement le Nouveau Front Populaire qui « devrait provoquer les plus grandes craintes pour les ruraux