Si être gaucher (près de 15 % de la population en France) a souvent été considéré comme un handicap, c’est aussi parfois un avantage. Contraints de s’adapter au système d’écriture occidental de gauche à droite, les gauchers ont donc développé des aptitudes complémentaires. Joëlle Morice Mugnier, psychopraticienne et latérapraticienne auteur de Gauchers en difficultés. La latérapédagogie, une richesse inexpliquée (ed. Téqui) nous révèle toutes leurs qualités.
C’est quoi être gaucher ?
À l’inverse des droitiers, un gaucher a en principe davantage développé l’hémisphère droit de son cerveau qui régit tout le côté gauche de son corps. On définit le gaucher généralement par la main d’écriture mais pas seulement. On peut donc aussi être gaucher du pied, de l’œil, de l’oreille. On parle alors de vrais gauchers, homogènes, complètement latéralisés à gauche dans leurs fonctions visuelles, auditives, manuelles et pédestres.
Un handicap ou pas ?
"Je dirais plutôt une gène avec tous les degrés de difficultés, nuance Joëlle Morice Mugnier. C’est le système qui ne leur est pas adapté et non l’inverse !". Ce sont en général les gauchers latéralisés visuellement à gauche qui rencontrent le plus de difficultés car ils doivent s’adapter à un système fait pour les droitiers où tout se déchiffre de gauche à droite. "La lecture dirigée par l’œil directeur gauche est souvent hachée, plus lente, constate notre expert. On remarque aussi que la concentration tendue ne tient pas dans le temps (symptômes de la dyslexie). Cela impacte forcément la compréhension, la mémorisation et la restitution".
Le poignet gauche, lui, souvent en col de cygne pour écrire, rend l’écriture plus difficile, "plus lente et parfois illisible (symptômes de la dysgraphie)", souligne Joëlle Morice Mugnier.
L’ensemble de ses manifestations sont susceptibles de générer à la longue des douleurs au poignet, de dos, des scolioses, des migraines, des douleurs ophtalmiques…
Les autres gauchers, ceux qui ont pu passer sans s’en apercevoir à des fonctions motrices à droite notamment pour l’œil et l’oreille, vont jouir de facultés supplémentaires.
"Sur les 14 % de gauchers, 43 % 'ont la chance' d’avoir un œil directeur droit", explique Joëlle Morice Mugnier. "Ils actionnent alors une seconde ère de langage cette fois-ci située à gauche en supplément de leur ère de langage originelle située à droite. Ils ne forcent plus avec leur œil gauche pour "pousser" leur lecture de gauche à droite puisque c’est l’œil droit qui mène naturellement la lecture comme pour les droitiers : le bon œil avec le bon sens ! Le déchiffrage est sans obstacle et la compréhension fluide. Une capacité qui leur offre des prédispositions dans de nombreux domaines".
C’est quoi être gaucher ?
À l’inverse des droitiers, un gaucher a en principe davantage développé l’hémisphère droit de son cerveau qui régit tout le côté gauche de son corps. On définit le gaucher généralement par la main d’écriture mais pas seulement. On peut donc aussi être gaucher du pied, de l’œil, de l’oreille. On parle alors de vrais gauchers, homogènes, complètement latéralisés à gauche dans leurs fonctions visuelles, auditives, manuelles et pédestres.
Un handicap ou pas ?
"Je dirais plutôt une gène avec tous les degrés de difficultés, nuance Joëlle Morice Mugnier. C’est le système qui ne leur est pas adapté et non l’inverse !". Ce sont en général les gauchers latéralisés visuellement à gauche qui rencontrent le plus de difficultés car ils doivent s’adapter à un système fait pour les droitiers où tout se déchiffre de gauche à droite. "La lecture dirigée par l’œil directeur gauche est souvent hachée, plus lente, constate notre expert. On remarque aussi que la concentration tendue ne tient pas dans le temps (symptômes de la dyslexie). Cela impacte forcément la compréhension, la mémorisation et la restitution".
Le poignet gauche, lui, souvent en col de cygne pour écrire, rend l’écriture plus difficile, "plus lente et parfois illisible (symptômes de la dysgraphie)", souligne Joëlle Morice Mugnier.
L’ensemble de ses manifestations sont susceptibles de générer à la longue des douleurs au poignet, de dos, des scolioses, des migraines, des douleurs ophtalmiques…
Les autres gauchers, ceux qui ont pu passer sans s’en apercevoir à des fonctions motrices à droite notamment pour l’œil et l’oreille, vont jouir de facultés supplémentaires.
"Sur les 14 % de gauchers, 43 % 'ont la chance' d’avoir un œil directeur droit", explique Joëlle Morice Mugnier. "Ils actionnent alors une seconde ère de langage cette fois-ci située à gauche en supplément de leur ère de langage originelle située à droite. Ils ne forcent plus avec leur œil gauche pour "pousser" leur lecture de gauche à droite puisque c’est l’œil droit qui mène naturellement la lecture comme pour les droitiers : le bon œil avec le bon sens ! Le déchiffrage est sans obstacle et la compréhension fluide. Une capacité qui leur offre des prédispositions dans de nombreux domaines".