Face à de vives tensions d'approvisionnement en médicaments, le gouvernement a tranché. Un arrêté pris ce mardi 3 janvier et publié au Journal officiel interdit désormais la vente en ligne de médicaments à base de paracétamol. "La vente par internet des spécialités composées exclusivement de paracétamol est suspendue jusqu'au 31 janvier 2023", a ainsi décrété l'exécutif.
"Les tensions en médicaments à base de paracétamol se poursuivent depuis plus de six mois, expliquent par ailleurs les autorités. Les différentes mesures prises par les autorités sanitaires, pour efficaces qu'elles aient été, n'ont pas permis, jusqu'à présent d'y mettre fin."
Depuis plusieurs semaines, voire plus plusieurs mois, la France est confrontée à des tensions d’approvisionnement de paracétamol. Ces dernières ont début 2022 et concernaient principalement la forme adulte - les comprimés 1 000 mg. La raison ? Des difficultés de production couplées à l'augmentation de la consommation suite aux vagues épidémiques successives du Covid-19 et à une légère recrudescence des virus hivernaux.
Si, depuis, les boîtes de comprimés ont fait leur réapparition sur les rayonnages des pharmaciens, la rupture d’approvisionnement touche désormais les formes pédiatriques - sous forme de sirop ou suppositoire - car la demande explose chez les plus petits en raison notamment d’une épidémie de bronchiolite hors norme cette année.
La sonnette d'alarme tirée
Pour ne rien arranger à la situation, la Chine - principal pourvoyeur de la molécule nécessaire à la fabrication du médicament - a restreint ses exportations en raison de la déferlante de cas de Covid-19, qui balaye le pays de façon catastrophique. Et, alors que l'épidémie de bronchiolite fait rage, c'est au tour de l’amoxicilline - qui représente 90 % des prescriptions d’antibiotiques chez l’enfant - de manquer : "Il existe de grosses tensions actuellement sur les corticostéroïdes, les antibiotiques et les antitussifs, principalement concernant les formes infantiles. Il s'agit principalement des médicaments utilisés pour soigner les trois pathologies qui sévissent en ce début d'année et trouver des alternatives pour les patients devient de plus en plus compliqué", témoigne Bruno Galan, président de la Fédération des Pharmaciens d'Occitanie.
à croire qu'on est trop c**s en France pour fabriquer des médocs