Dix personnes ont déposé plainte après avoir été victimes de piqûres lors de soirées dans deux établissements de nuit de Béziers (Hérault) et une enquête a été ouverte pour "administration de substances nuisibles", comme récemment à Nantes et à Grenoble, a indiqué jeudi le parquet.
Des jeunes filles et des jeunes hommes, certains mineurs, ont affirmé avoir ressenti une piqûre à différents endroits du corps (cuisses, fesses, chevilles, bras, épaule, dos) alors qu'ils se trouvaient dans deux établissements de nuit de Béziers dans la nuit du 17 au 18 avril, a expliqué dans un communiqué le procureur de la ville, Raphaël Balland.
Ces piqûres ont "entraîné des symptômes sans gravité" tels que bouffées de chaleur, nausées, malaises ou pertes d'équilibre, a ajouté le procureur, en précisant que l'enquête avait été confiée au commissariat de police de Béziers et à la police judiciaire de Montpellier.
Une soixantaine de faits similaires ont été enregistrés en France depuis début avril dans des établissements de nuit situés en zone police, a indiqué à l'AFP une source policière, précisant qu'à ce stade, il était encore trop tôt pour parler d'un réel phénomène.
Dans le "mode opératoire" de ces agressions "des choses diffèrent", a ajouté cette source, expliquant que certaines pouvaient par exemple s'accompagner d'agressions sexuelles alors que d'autres non. Les enquêteurs sont également en attente du résultat des analyses toxicologiques pour voir si la substance administrée est la même, a encore dit cette source.
De son côté, la gendarmerie n'a pas souhaité communiquer de chiffres nationaux, expliquant qu'à son niveau également le phénomène n'était pas encore suffisamment étayé.
- "Paralysée" -
A Béziers, neuf plaintes ont été déposées pour des faits commis dans la nuit du 17 au 18 avril dans deux établissements, et une autre par une jeune femme pour un "fait similaire (qui) aurait été commis dans la nuit du 6 au 7 avril dans l'un des deux, selon le communiqué.
Une trentaine de mains courantes ont en outre été enregistrées au commissariat de Béziers, a indiqué une source proche du dossier.
"C'était très douloureux", a affirmé à l'AFP Noémie, 23 ans, touchée "à la cuisse, jusqu'au nerf sciatique" le weekend dernier.
La jeune femme, qui préfère ne pas donner son nom de famille pour des raisons professionnelles, affirme avoir été emmenée aux urgences par des amies après avoir fait un malaise, "les yeux révulsés". Elle dit aussi avoir été "paralysée du côté droit pendant deux jours".
Le procureur de Béziers invite les potentielles autres personnes victimes de faits similaires à se manifester au plus vite auprès de la police ou de la gendarmerie, ou du centre hospitalier le plus proche. "Certaines substances telles que le GHB (surnommé "la drogue du violeur") ne sont plus décelables au bout de quelques heures à peine", souligne-t-il.
Le parquet de Grenoble a indiqué avoir ouvert une enquête du même type après que six jeunes femmes et trois jeunes hommes ont affirmé avoir ressenti une piqûre lors de soirées en boîtes de nuit ou d'un concert en avril à Grenoble ou dans sa région. Le parquet de Nantes avait fait de même après les signalements de piqûres par 23 jeunes ayant fréquenté huit établissements nocturnes de la ville.
actu.orange.fr
J'imagine l'angoisse des parents de jeunes qui vont en boîte dans cette région et probablement un peu partout dans le pays.
Il faut quand même être sacrément malade pour piquer des gens comme ça et pour violer celle qu'ils pourront violer.
Le pire, c'est quoi faire ? Comment peut-on attraper ce genre de cinglés et comment les mettre hors d'état de nuire ?